De nombreux visiteurs pour les Journées Européennes du Patrimoine 2018 au château des Angles

Ce samedi 15 et dimanche 16 septembre, Jack et Danielle Cernaix ont ouvert leur château des Angles gratuitement au public.

Dans la magnifique salle d’armes du Donjon, Jack Cernaix a reçu les visiteurs au nombre desquels on a pu voir Jean Cassou l’ancien Maire des Angles pendant plus de 30 ans, le Maire-adjoint de Lourdes Madeleine Navarro venue en voisine et la Conseillère municipale de Lourdes Annick Baleri.

Jack Cernaix a fait un historique passionnant sur le château féodal des Angles (13ème/14ème siècle).

«  La baronnie des Angles est au nombre des plus anciennes du Comté de Bigorre, contemporaine de la fondation du Comté même. Les Angles était le siège d’un archidiaconé. L’archidiacre des Angles résidait à Tarbes, comme l’évêque de Bigorre, et c’était un des grands dignitaires du clergé bigourdan. Depuis 1342, cet archidiaconé comprenait quatre archiprêtrés, à savoir : celui des Angles, celui d’Adé, celui d’Ibos et celui de Pontacq.

Cette Baronnie couvrait les villages de : Lézignan – Bourréac et son hameau Rocahort – Pouts – Lahitte – Arrayou – Jarret – Ayné Louzourm – Léret – Artigues et son hameau de Craste – Lanso – Sère – Ossun-ez-Angles -Arrodets-ez-Angles et son hameau de Cardonnet – Gez-ez-Angles – Arcizac-ez-Angles.

L’Enquête de Bigorre faite en 1300 par ordre du roi Philippe IV Le Bel, après séquestration de cette province, énumère les barons anciens et primitifs au nombre de neuf, et place le baron des Angles au 5ème rang.

Les barons des Angles de la première famille ont construit le château actuel qu’ils habitèrent jusqu’en 1310 environ, avant qu’ils ne vendent la baronnie et s’en aillent demeurer au lieu de Peyrusse, en Armagnac, dont ils étaient seigneurs.

Les successeurs, tous étrangers au Pays de Bigorre, n’y parurent qu’accidentellement et se bornèrent à en donner la garde à un capitaine châtelain jusqu’à la fin du 15ème siècle. Cette désaffection valut une dégradation quasi fatale à cette forteresse, avant qu’elle ne soit partiellement réhabilitée à partir de 1980.

Pendant la Guerre de 100 ans, la baronnie sera anglaise de 1361 à 1404.

De cet imposant château, il ne subsiste qu’une tour carrée (porte d’entrée du château, avec son pont-levis), un donjon cylindrique et quelques pans de la muraille d’enceinte. Néanmoins, cette architecture médiévale ne manque pas d’intérêt. Le donjon – habitation des anciens barons, (toujours résidence actuellement), renferme : des latrines aménagées dans l’épaisseur du mur, une cheminée engagée, des fenêtres à double banc.Sa porte d’entrée fortifiée et ses douves sèches laissent imaginer l’importance de cette forteresse, de son intérêt militaire dans le maillon des châteaux pyrénéens frontaliers avec le Royaume d’Aragon.

A l’intérieur de la salle d’armes, les visiteurs ont pu admirer de nombreux objets dont des nouvelles sculptures de Christophe Simoën (renaissance du fer).

A l’extérieur une expo de cartes aquarellées de Georgette Passet, une expo de bijoux touareg présentés par l’Association « Lumière pour le Niger », un Atelier de fabrication de quenouilles de lavande ainsi qu’une Animation autour du végétal avec une Conférence donnée par Annick Baleri sur « Jardins de châteaux »,et sur la Problématique de la pyrale du buis.

Jack Cernaix a rappelé aux visiteurs que l’église du village était ouverte et qu’ils pourraient y voir un beau retable de Marc Ferrère.

Félicitations à Jack et Danielle Cernaix qui ont sorti de l’oubli et de la ruine ce beau patrimoine.