La Comédie musicale « Bernadette de Lourdes » est en pleine répétition dans un espace Robert Hossein complètement restructurée, modernisée, climatisée, sonorisée et éclairée avec des technologies de pointe pour recevoir jusqu’à 1500 personnes par spectacle.
C’est que dans moins de deux semaines (le 1er juillet) aura lieu la Première après deux ans de travail.
Ce spectacle est à l’heure actuelle le plus gros budget de spectacle au niveau national (10 millions d’euros).
Cette répétition s’est faite bien sûr sous la houlette du metteur en scène, Serge Denoncourt, un Québécois qui a déjà orchestré plus de 135 spectacles dans sa carrière.
« Cette Comédie musicale est le fruit de deux ans de préparation… Quand on m’a contacté, je n’étais pas très sûr au départ de vouloir la mettre en scène. Après, je suis venu à Lourdes, j’ai eu accès aux archives, j’ai lu les écrits de l’époque sur Bernadette. Je me suis rendu compte que cette petite n’était pas une sainte quand elle avait 13 ans. C’était une petite fille normale. Alors j’ai eu envie de raconter l’histoire de cette petite fille plus que d’une sainte. J’ai écrit le livret. Grégoire et Lionel ont écrit les chansons. Après j’ai réuni une équipe pour faire les dessins, les décors, les costumes. Puis on a fait construire. Je suis allé en répétition à Paris. On a aussi fait des auditions avec les gens de la région. Après, on a répété ici, avec les gens de Paris et de la région.
Je n’ai pas voulu faire un spectacle qui ne soit que religieux. J’ai voulu faire un spectacle qui soit une œuvre d’art… J’ai voulu monter un spectacle sur une petite fille qu’on oublie un peu. Quand on arrive à Lourdes, il y a Marie partout mais il n’y a pas l’histoire de Bernadette… Finalement, 150 ans plus tard, il y a 6 millions de pèlerins qui viennent ici, elle a quand même créé un truc fou. C’est cela que j’essaie de raconter…
Cette une petite fille qui se rebelle, qui ne veut pas renier ce qu’elle a vu, qui se heurte aux autorités civiles, policières, judiciaires, religieuses…Historiquement, je ne pense pas être à côté parce que tous les dialogues proviennent des archives, des procès-verbaux, de l’enquête du commissaire Jacomet, du procureur Dutour. C’est vraiment authentique. Même si tu ne crois pas, tu peux venir voir le spectacle…
Un chapelain du Sanctuaire, le Père Régis de la Teyssonnière, a été d’un un grand appui, une source d’informations précises . Il nous a aidés. Je lui ai envoyé le livret. Il a trouvé que tout était dans les normes…
Bernadette c’est une héroïne française, une petite fille têtue que j’aime beaucoup qui a vécu dans les Pyrénées au 19ème siècle, sa vie raconte toute la pauvreté, le manque d’éducation, les riches contre les pauvres. C’est un portrait de la France de l’époque. Comme metteur en scène, c’est passionnant à faire. Je n’ai pas été engagé pour prêcher aux convertis. J’ai été engagé pour raconter l’histoire de Bernadette qui s’adresse à tout le monde…
Ce que je veux c’est que le spectacle soit bien reçu, que les gens soient touchés, ébranlés…
