Lourdes : Cérémonie commémorative du centième anniversaire de la visite du Maréchal Foch

Ce lundi 30 septembre à 12h15, a eu lieu une cérémonie commémorative du centième anniversaire de la visite du Maréchal Foch à Lourdes, à la demande du Comité local du « Souvenir Français » présidé par Louis Cazalas.

Cette cérémonie s’est évidemment tenue devant la stèle du Maréchal Foch au square du même nom. Etaient présents Louis Cazalas, le Maire-adjoint aux Anciens Combattants Madeleine Navarro, représentant Mme le Maire Josette Bourdeu en déplacement hors de Lourdes, le 1er Adjoint Alain Garrot, la Conseillère municipale Annette Cuq, le Conseiller départemental du canton de Lourdes 2 représentant le Président du département Michel Pélieu, le Capitaine Jean-Louis Lami de la Police Nationale, les Présidents des associations patriotiques et leurs Porte-drapeaux, l’arrière-petit-neveu du Maréchal M. Prunet Foch et les Lourdais.

Avant que ne débute la cérémonie, une Minute de silence a été observée en ce jour de deuil national à la mémoire de Jacques Chirac.

Avant la cérémonie encore, Madeleine Navarro, a dit quelques mots d’introduction sur le destin hors du commun de cet enfant du Pays Ferdinand Foch :

« Nombreux sont ceux qui savent :

–  que Ferdinand Foch est un Maréchal de France, né le 2 octobre 1851 à Tarbes et mort le 20 mars 1929 à Paris.

– qu’il  est resté très attaché au département où régulièrement il revenait pour visiter sa famille et notamment à Lourdes.

– que, promu Colonel en 1903, il est nommé Chef de corps du 35ème Régiment d’artillerie, prestigieux régiment alors à Vannes et aujourd’hui à Tarbes.

Beaucoup moins nombreux sont ceux qui savent qu’il était membre de l’Académie française et que ce n’est que la dernière année du Premier conflit mondial, au printemps 1918, qu’il est nommé Commandant en chef des Forces alliées sur le Front de l’Ouest. Ce n’est que peu avant la fin de la guerre, en août 1918, qu’il est élevé à la dignité de Maréchal de France puis, après la guerre, à celles de Maréchal du Royaume-Uni (en 1919) et de Pologne (en 1923).

Et pourtant, ce destin hors du commun aurait pu ne pas être.

– En effet, son dernier frère, Germain Foch (1854-1929) devient jésuite, ce qui a sans doute quelque peu freiné la carrière de Ferdinand Foch dans l’armée, le Gouvernement républicain de l’époque étant très anticlérical.

C’est donc cet attachement viscéral à la famille et à l’église catholique qu’on doit ses retours fréquents « au pays » et sans doute celui de revenir prier après la Grande guerre. C’est ce centenaire de sa visite à Lourdes au lendemain du Premier conflit mondial, que nous célébrons aujourd’hui.« 

Puis la cérémonie débuta par l’hommage de Louis Cazalas au Maréchal Foch par une belle allocution devant la stèle :

« Nommé général en chef des armées, Ferdinand FOCH est chargé de coordonner l’action des alliés à partir du 2 mai 1918. » Le vainqueur de le grande guerre » est élevé à la dignité de maréchal de France par décret du 7 août 1918. Il planifie et mène l’offensive générale qui contraint l’Allemagne à demander l’armistice le 11 novembre 1918.

Du 25 septembre au 1er octobre 1919, Ferdinand FOCH, généralissime des armées alliées, « le vainqueur de la grande guerre », fait une tournée triomphale dans les Hautes-Pyrénées, sa terre natale. Le lundi 29 septembre, accompagné de son épouse, le maréchal  assiste incognito à une messe célébrée par Mgr SCHOEPFER à la basilique du rosaire. L’évêque accueille le maréchal au chalet épiscopal.

Le lendemain, mardi 30 septembre 1919,  il est à LOURDES. La municipalité le reçoit solennellement, en présence d’une foule en liesse, sur l’actuelle place Marcadal où le Maréchal se rendait souvent dans sa jeunesse dans la maison qui appartenait à Dominique Normande son oncle et parrain. En souvenir de ce triomphe, quelques jours après le décès du Maréchal FOCH le 20 mars 1929 à Paris, la  municipalité lourdaise installe une plaque de marbre à l’intérieur de cette maison, appelée autrefois « immeuble Destarac », aujourd’hui brasserie  » Le Van Gogh » exploitée par Monsieur Frédéric Lanöé, est fixée une plaque de marbre en rentrant, à gauche, au pied de l’escalier sur laquelle on peut lire :

« In memoriam. Le maréchal FOCH a fait maints séjours dans cette maison qui appartenait à Dominique Normande son oncle et parrain – Le 30 septembre 1919 au cours de sa triomphale visite au pays natal le maréchal fut reçu devant cette maison par la population lourdaise et par la municipalité présidée par le maire Justin Lacaze – Délibération du conseil municipal du 8 avril 1929-« 

Très pieux, le maréchal priait souvent la vierge Marie. Il reviendra à Lourdes comme pèlerin, le 28 juin 1923.

Depuis 1937, il repose sous le dôme des Invalides, à Paris, parmi les grands maréchaux de France qui ont servi la nation.

En décembre 1950, la ville de Lourdes commande un buste en bronze du maréchal FOCH, œuvre de Firmin Michelet, pour commémorer sa naissance, le 2 octobre 1851 à Tarbes. Il est exposé devant nous, au square FOCH dans lequel nous sommes aujourd’hui rassemblés.

En cette période où des militaires français sont tués au cours d’opérations extérieures et où de nombreuses personnes ont perdu la vie lors d’attaques terroristes sur notre territoire, que cette évocation succincte d’un homme et d’un soldat originaire de notre terre de Bigorre soit un message de paix.« 

Louis CAZALAS, Président du Comité de Lourdes du Souvenir Français

La cérémonie s’est poursuivie par le dépôt de gerbes par la Municipalité et par Louis Cazalas et le monde patriotique lourdais. Suivi de la Sonnerie aux Morts et de la Minute de silence. Puis a retenti l’Hymne national repris en chœur par tous les participants. Pour finir les autorités ont salué les Porte-drapeaux et les Présidents d’associations patriotiques.

Dans un deuxième temps, les participants se sont rendus en défilé derrière les Porte-drapeaux jusqu’à la brasserie Le Van Gogh, pour un recueillement devant la plaque commémorative.

Louis Cazalas a rappelé les origines du Maréchal Ferdinand Foch et a demandé une minute de silence.

Puis l’arrière-petit-neveu, M. Prunet Foch, a évoqué quelques anecdotes familiales concernant son grand-oncle.

Louis Cazalas, au nom du Comité du Souvenir Français a remercié les participants de leur présence à cette commémoration, a adressé ses vifs remerciements à la Municipalité pour son aimable concours ainsi que pour le vin d’honneur, a remercié chaleureusement Frédéric Lanöé de son aimable accueil dans sa brasserie « Le Van Gogh ».

Pour terminer chacun a pu découvrir ou redécouvrir la plaque commémorative.