Lourdes : « les coups de cœur de Karine »

La rubrique des « coups de cœur Karine » est une rencontre hebdomadaire sur le site de Lourdes Actu, proposée par la Médiathèque avec Karine Aristin Chargée de la culture.

Cette semaine elle vous propose « AVALANCHE HÔTEL » de Niko Tackian.

AVALANCHE HÔTEL

L‘auteur : Niko Tackian. Né le 5 avril 1973.

Après des études de droit et d’histoire de l’art, il devient journaliste, réalisateur, romancier, scénariste de cinéma, télévision et BD. Ce talentueux touche, détenteur de 2 prix littéraires, il en est à son 5ème roman, dont l’un est en passe d’être adapté au cinéma.

L’histoire :

La chambre d’hôtel luxueuse d’un établissement niché dans un paysage féérique de neige, un costume avec un badge d’agent de la sécurité, un appel téléphonique sévère –car il est en retard- d’une femme lui ordonnant de se rendre, sur le champ, dans le Salon bleu… Voici ce à quoi est confronté Joshua, après être tombé et blessé au crane, dans la salle de bain.

Le coup a, certainement été rude. Il ne se rappelle même pas de son prénom, lorsqu’il émerge de l’inconscience. A l’inverse, une voix dans sa tête est apparue, et dialogue avec lui comme une personne autre, le conseillant dans le labyrinthe des couloirs de l’établissement.

Au Salon bleu, la directrice flanquée d’un policier l’attend. La fille d’un couple de clients fortunés, habitués à séjourner à l’hôtel, a disparu.

S’absentant pour soigner sa blessure, Joshua rencontre Clovis le barman, qui dans une situation tout à fait surréaliste, le mène à la piste de bobsleigh. Dans la descente, Joshua a un accident.

« Situation surréaliste », voici un doux euphémisme ! Il s’avère qu’en fait, Joshua est un policier rattaché à la ville suisse de VeVey, et qu’à l’instant, il émerge du coma, après avoir été secouru par un guide, dans la montagne. Pris dans une avalanche, notre homme réchappe de peu à la mort. C’est ce que lui explique sa coéquipière, à son réveil… La folle course de bobsleigh, l’hôtel, Clovis le barman : tout ceci faisait partie de son rêve comateux. Pourtant la disparition, en 1980, de Catherine Alexander, 18 ans, a bel et bien eu lieu.

L’affaire n’a jamais été résolu. Le corps n’a jamais été retrouvé. Le dossier avait été classé sans suite, faute d’éléments susceptibles de relancer l’enquête.

Quelques chambres plus loin, dans le même hôpital, une femme est, elle aussi, plongée dans un coma profond, depuis qu’à l’instar de Joshua, elle ait été retrouvée là-haut. Cette femme, personne ne la connait, personne ne l’a réclamée. Elle avait été retrouvée, dans le froid glacial, vêtue d’un simple t. shirt, d’un bas de survêtement, et de baskets, sans aucun autre papier que le portrait photographique de Catherine Alexander, la disparue de 1980.

Ce qui m’a plu :

La construction de l’énigme est d’une originalité tout à fait impressionnante. Alliée à une sobriété d’écriture, l’histoire vous mène à son terme à un rythme effréné.

Un excellent polar.