"Lourdes, plus qu'une ville" : débat citoyen, radioscopie de notre santé

HOPITAL A LOURDES ? HOPITAL COMMUN ? MAISON MEDICALE ? HANDICAP ? Des questions que se posent les Lourdaises et les Lourdais en cette période de campagne électorale. Ce dernier débat citoyen qui a eu lieu dans notre permanence ce samedi 7 mars 2020 intitulé « Radioscopie de notre santé » présenté par nos experts de la santé de la liste Lourdes plus qu’une ville avec Thierry LAVIT, abordait toutes ces questions. Nous avons conscience que le devenir de la santé sur notre ville, sur notre territoire, est au cœur des préoccupations et que le maintien d’une bonne qualité de services et de soins est primordial pour nos concitoyens.

Le Docteur Michel GASTON, Médecin / ancien Capitaine des Sapeur-Pompiers,

« Je constate que les conditions de travail de nos pompiers sont déplorables. Ils sont dans l’impossibilité d’exercer leur métier dans de bonnes conditions et ont à leur disposition une caserne indigne et insalubre (murs lézardés, rats dans les vestiaires, gaz d’échappement toxiques envahissant les vestiaires hommes, traces d’humidité, certains studios insalubres) alors que nos pompiers risquent leur vie au quotidien pour venir en aide et sauver nos concitoyens.

Il est impératif de reconstruire une nouvelle caserne et rapidement sachant que par comparaison, la caserne des pompiers de Tarbes a été réalisée en deux ans. Le temps est compté. »

Après présentation des différents services de santé sur Lourdes, le docteur GASTON a abordé les futures difficultés, à savoir :

  • Augmentation de la demande de soins (hors épidémie) du fait de l’allongement de la durée de vie et du vieillissement de la population.
  • De la diminution de l’offre de soins en raison de l’âge avancé des professionnels de la santé (45% des médecins généralistes dans les Hautes-Pyrénées ont plus de 60 ans) et de la préférence des jeunes médecins pour le salariat (privilégie le conjoint et la famille) ou l’exercice dans des maisons pluridisciplinaires

Afin de compléter et non supplanter la médecine libérale, nous souhaitons mettre à disposition une maison médicale de garde qui remplacera l’actuelle dans les mêmes conditions mais plus visibles, plus grandes et capable d’évoluer en fonction des besoins en terme de santé sur notre ville.

Michelle LAVILLE, aide-soignante,

Le handicap et les personnes atteintes de handicap font parti du quotidien de notre ville puisque Lourdes reçoit notamment une population internationale en situation de handicap. Si nous sommes élus, nous le rappelons « nous placerons l’humain au cœur de toutes les actions ». Le handicap est une réalité et touche beaucoup de personnes du fait qu’il n’existe pas qu’un seul handicap mais différentes pathologies handicapantes.

Nous devons être acteur d’une société inclusive et solidaire :

  • en améliorant notamment la sécurité, l’accessibilité
  • en intégrant la personne dite : « Différente » et mettre tout en œuvre contre « l’EXCLUSION » pour lui permettre d’avoir une vie sociale,
  • en les associant aux diverses manifestations (compétitions sportives, handisport) manifestations culturelles (vernissage, théâtre, musique, concert, danse), réunions intergénérationnelles (écoles, associations, maisons de retraite)
  • en les dirigeants vers les différentes structures existantes (notamment L’ESAT, le foyer las Néous, le MAS) qui participent à renforcer l’intégration des personnes en situation de handicap dans la vie politique, économique, sociale et culturelle.
  • en garantissant la jouissance des droits fondamentaux reconnus à tout individu

Docteur Laurence DEMASLES, chirurgien à l’hôpital de Lourdes,

Parcours de soin du patient

Le patient et sa famille constituent le cœur du sujet de la santé. L’accès au soin se fait soit par des consultations spécialisées, soit par la médecine générale, soit par les urgences. La médecine générale a un rôle d’orientation dans le système de soins et d’organisation du parcours du patient. En fonction des pathologies, il peut réorienter le patient vers d’autres professionnels de la santé.

L’ensemble du parcours santé prend en compte les aspects suivants : paramédical, social, associatif, familial, scolaire, environnemental via les maisons d’accueil spécialisé et toute décision doit prendre en compte l’ensemble de ces paramètres pour garantir une meilleure qualité de soin du patient.

Nous travaillons en synergie avec plusieurs acteurs de la santé dont le but commun est de faire en sorte que ce parcours ne soit pas un parcours du combattant. Ce travail en réseau doit permettre une meilleure prise en charge du patient par les différents acteurs.

L’ensemble de ce parcours est basé sur un territoire de santé où nous avons tous besoin des uns des autres pour offrir les meilleurs soins possibles.

Aujourd’hui l’hôpital de Lourdes est un centre hospitalier général avec des médecins généralistes qui s’occupent des patients, assistés par des médecins spécialistes qui viennent de Tarbes pour apporter leur aide.

Nous assistons progressivement à une disparition progressive des plateaux techniques (maternité, spécialité, chirurgie … ) sur l’hôpital de Lourdes avec des délocalisations sur d’autres hôpitaux notamment vers l’hôpital de TARBES. Nous avons également un manque d’attrait vis à vis des jeunes médecins qui préfèrent intégrer de plus grandes structures possédant du matériel de pointe.

Nous avons besoin de nous adapter et c’est un véritable défi. Il vaut mieux que nous soyons acteurs d’une situation imposée plutôt que de la subir.

L’objectif est de rendre l’hôpital plus attractif pour l’ensemble des acteurs (patients, professionnels) avec une structure économiquement viable qui possède des seuils d’activités (= il faut tant de patients pour faire telle spécialité au regard des normes édictées au-dessus de nous). Si ces seuils ne sont pas atteints, nous perdons les agréments obligeant le patient à se déplacer dans un autre hôpital. L’union fait la force ! Je suis convaincu que chaque structure apportera ses points forts pour que l’hôpital commun puisse répondre avec brio aux urgences de soins. Il est primordial de garder un soin de qualité et de proximité.

Pourquoi LANNES ? LANNES est situé dans un triangle de populations TARBES-LOURDES- BAGNERES mais également à proximité d’une voie rapide.

Il faut savoir que si l’hôpital commun ne se concrétise pas, les soins ne seront plus à seulement 10 kilomètres mais à 40 kilomètres.

Thierry LAVIT

L’enjeu de la cité de demain sera d’évoluer par rapport aux contraintes imposées et surtout de s’adapter.

J’ai exercé ma profession au sein de cet hôpital depuis plus de vingt ans et de voir son devenir me fait souffrir. Aujourd’hui, notre hôpital fait de la survivance, des économies d’échelle d’année en année malgré l’inventivité et les économies qui ont été réalisées.

Mon rôle, si je suis élu, ne sera pas de raconter des mensonges sur le maintien de l’hôpital de Lourdes avec une qualité de soin optimale. Il faut dire la vérité ! L’hôpital public coûte cher, les conditions de travail se délitent, les nouveaux médecins ne souhaitent pas exercer à Lourdes,

L’hôpital commun permettra de réaliser des économies d’échelle, d’avoir des outils et du matériel de qualité, et nous l’espérons d’intégrer de nouveaux médecins.

Mon rôle, si je suis élu, sera de me battre pour les intérêts de la ville. Lourdes a une position centrale entre Boucharo et le nord de l’Agglomération.

J’assumerai ma mission républicaine de santé pour que les Lourdaises et les Lourdais soient soignés dans les mêmes conditions qu’à PAU ou TOULOUSE. Je me battrai pour une justice territoriale.

Si le COPERMO ne valide pas ce site commun, l’hôpital de Lourdes comme l’hôpital de Tarbes ne seront plus que des hôpitaux de proximité en raison du manque de moyens techniques. Les patients devront aller se soigner à PAU, TOULOUSE ou BORDEAUX.

Mon rôle, si je suis élu, sera de défendre le site de LANNES pour recevoir l’hôpital commun. J’aurais à cœur de me battre pour que mes concitoyens reçoivent les meilleurs soins possibles sur notre territoire. Des élus du nord de l’agglomération défendent un hôpital proche de Séméac qui serait une perte pour notre ville. L’accès à l’hôpital commun ne sera que rallongé.

Nicole PEREZ, aide soignante à l’hôpital de LOURDES

En cette période d’information fournie sur la transmission de virus, je vais donc vous présenter certains moyens de protection pour en limiter la propagation :

  • le masque chirurgical qui protège la personne à proximité. Ce masque doit être changé toutes les trois heures ou dès qu’il est souillé ou mouillé.
  • Le masque canard (FFp2) qui sert à vous protéger durant 4 heures qu’il faut changer dès qu’il est mouillé ou souillé.
  • Se laver les mains avec de l’eau et du savon, bien rincer pendant 30 secondes et surtout bien se sécher avec du papier à usage unique.
  • Se nettoyer les mains avec une solution hydro alcoolique jusqu’à ce que les mains soient sèches.

Pendant cette période critique, il est conseillé :

  • d’éviter de se serrer la main, de s’embrasser,
  • de tousser ou éternuer dans son coude,
  • d’utiliser les mouchoirs à usage unique.

En fait, il convient de revoir ses habitudes.