Lourdes : le programme de la 35ème édition de la Quinzaine littéraire et artistique se précise

Guy Rouquet, Président de « l’Atelier Imaginaire » prépare avec enthousiasme la 35ème édition de la Quinzaine littéraire et artistique.

Pour cet Anniversaire, Guy Rouquet, nous a reçu afin d’en évoquer quelques grandes lignes.

Auparavant, il est revenu sur le bilan de la 34ème édition qui a connu un franc succès.

Bilan 2018

M. Guy Rouquet, Président de l’Atelier Imaginaire

« A partir de nombreux témoignages du public, à partir du regard des administrateurs, des membres actifs, des 55 écrivains, des 12 artistes on peut dire que c’est un bilan remarquable voire exceptionnel. 2018 aura été une année heureuse pour l’Atelier Imaginaire. Un état de grâce permanent avec la réussite des spectacles et pour la 1ère fois celui donné à l’Hémicycle du Sanctuaire qui a charmé le Recteur le Père André Cabes. Le livre des « Fontaines ardentes » en demeurera à jamais le repère essentiel mais, pour ceux qui ont pu les observer ou les vivre de l’intérieur, les Journées Magiques, ont eu également un rayonnement particulier. Cette réussite a été le fruit d’une longue expérience mais aussi d’une préparation minutieuse… »

Quelques chiffres de 2018 : voir le PDF ci-dessous

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« Manière de vous dire que la préparation de la 35ème Quinzaine littéraire et artistique nous réclame déjà.

Cette dernière se déroulera du 9 au 23 octobre, avec en son sein, du jeudi 17 au lundi 21, les 32èmes Journées Magiques et la 32ème opération 2000 jeunes.»

2019. « Sans le livre, sans édition originale,
point d’Atelier Imaginaire ».

M. Guy Rouquet, Président de l’Atelier Imaginaire

En 2019, le livre autour duquel se dépliera la 35ème Quinzaine littéraire artistique, avec en son sein les Journées Magiques et la Décade proprement dite s’intitulera : « Le livre de l’autre ». Il réunira les contributions écrites pour l’occasion par 30 écrivains. Il sera publié grâce à l’aide de la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit : 8ème volume de la collection “Le livre d’où je viens”, ouverte aux éditions du Castor Astral, mais aussi 85ème ouvrage publié depuis la création de l’Atelier Imaginaire par ses éditeurs partenaires.

Pourquoi « Le livre de l’autre » ?

L’autre peut être une épouse, un mari, un compagnon, une compagne…qui laisse l’écrivain dans son monde mais auquel(le) il soumet ses pages, ses chapitres, ses poèmes, son livre terminé. L’autre peut être celui ou celle qui a inspiré ou inspire l’écrivain, la personne à laquelle il songe en écrivant, envers laquelle il est reconnaissant : une compagne, un compagnon, un mère, un professeur, un autre écrivain, un mentor…

Guy Rouquet précise dans une lettre envoyé aux écrivains qui vont participer à l’écriture “Le livre de l’autre”

« Même si, dans le prolongement du Livre invisible et du Livre des fontaines ardentes, bien des analyses ou témoignages pourraient être recueillis pour nourrir un troisième ouvrage relatant « l’aventure » de l’Atelier Imaginaire, précise Guy Rouquet, j’ai choisi de fermer ce volet afin d’explorer avec votre concours un nouveau sujet, celui du rôle de « l’autre » dans l’élaboration d’une œuvre littéraire ou artistique. Rôle discret ici, appuyé là, dans les deux cas avec des variations d’intensité notables ».

Je m’explique : “depuis très longtemps, suite à une remarque anecdotique émanant d’un écrivain, je songe à celui ou à celle qui partage ses bonheurs comme ses inquiétudes, recueille ses confidences, inspire son travail, ouvre des fenêtres, suggère des chemins à explorer, donne son sentiment sur les pages en cours ou le premier état du manuscrit, propose des ajouts, des corrections, des suppressions… A cet autre donc qui, dans l’ombre, à son insu parfois, permet ou a permis à l’auteur de s’accomplir.

Pour l’anecdote, ceci que j’ai appris à Lourdes en 2007, lors de la venue du couple : alors que, dans les années 50, Georges-Emmanuel Clancier s’interrogeait sur un bon sujet de roman, c’est son épouse Aime qui lui suggéra de se nourrir des récits de sa grand-mère pour ce qui deviendra Le pain noir ; sa grand-mère, Marie Louise Reix, à laquelle l’œuvre sera dédiée, à laquelle « l’enfant tenace » apprit à lire et qui, au terme de sa vie, grâce à la plume claire et fidèle de son petit-fils, put revivre son histoire personnelle à travers le personnage de Catherine.

L’exemple, qui me paraît significatif à divers égards, suffira peut-être à vous éclairer sur mon attente par rapport à ce nouveau volume et à susciter en vous le désir de contribuer à son élaboration.

S’il n’y parvient pas assez, je vous invite à tenter d’imaginer la réponse qu’apporterait Albert Camus sur l’importance de « l’autre » dans la réalisation de son œuvre. Sans doute, dirait-il à juste titre que cet autre ne se réduit pas à une personne, que cet autre est pluriel. Mais qui nommerait-il s’il était tenu de choisir, de citer la personne essentielle : sa mère analphabète et murée dans le silence ? Louis Germain, son instituteur, auquel il écrivit une lettre magnifique après avoir prononcé son discours de réception du prix Nobel ? Jean Grenier, son professeur de philosophie, l’auteur des Îles, dont la lecture le décida à devenir écrivain ? L’un des trois sans conteste, mais qui ? Et Victor Hugo, son père, Châteaubriand ou Dieu en personne ? Pour Montaigne, La Boétie vraisemblablement. Pour Du Bellay ou Ronsard, Jean Dorat sans doute, le « mentor » de la Pléiade. Pour Maupassant, Flaubert. Pour Saint-Exupéry, Didier Daurat, « l’âme » de l’Aéropostale, auquel fut dédié Vol de nuit. Pour La Fontaine, Fouquet, Marguerite de La Sablière ? Pour Jean-Paul Sartre, Paul Nizan ou Simone de Beauvoir ? Pour Charles Le Quintrec, sa mère, Paul-Alexis Robic ou Hervé Bazin ?

J’invite chacun à formuler des hypothèses, à enrichir la liste, pour le plaisir gratuit du jeu mais aussi et surtout pour comprendre que « l’autre » que je vous invite à évoquer est le protecteur, l’inspirateur, le révélateur, l’accompagnateur ou l’aimant suprême de votre être profond, celui ou celle qui sans le savoir nécessairement a permis à votre œuvre de se trouver ou de s’épanouir » (Extrait de la lettre adressé aux auteurs potentiels le 12 janvier 2019).

Précisions données le 28 février.

« Contrairement à ce qui était demandé dans Le livre d’où je viens, Mon royaume pour un livre et Livres secrets, ce n’est pas le livre qui a suscité le désir d’écrire, votre volonté de devenir écrivain qu’il convient de raconter, mais la personne qui vous accompagne ou vous a accompagné dans la gestation et la naissance de votre œuvre (mentor ou/et guide, critique, confident, témoin, collaborateur, soutien…), celui ou celle qui est votre premier lecteur quand cette dernière est en cours d’élaboration ou son premier état achevé.

Je sais que plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Y compris celui d’un autre de grand talent dont le manuscrit n’a pas vu le jour de son vivant en raison de circonstances particulières, parfois tragiques. Une proposition en ce sens m’a été faite à laquelle j’ai souscrit bien volontiers. Ce qui peut conduire d’ailleurs à s’interroger sur la « gloire » de Rimbaud : sans Verlaine, sans Les poètes maudits publié en 1884, qu’aurions-nous su, hormis deux ou trois anecdotes, de « l’homme aux semelles de vent », de celui que Mallarmé qualifia de « passant considérable », de celui qui disait « Je est un autre » ?

Pour dire encore les choses autrement, la question à traiter n’est pas celle de la découverte de la littérature et de votre cheminement personnel de grand lecteur au milieu des œuvres mais celle du passage à l’écriture, dans la pensée, le rêve ou le fantasme de l’autre… »

• Date limite de remise des textes : 1er juin. 3 auteurs ont déjà rédigé leurs textes.

Les grands moments de la Quinzaine d’octobre

M. Guy Rouquet, Président de l’Atelier Imaginaire

« Elle se déroulera du 9 au 23 octobre. La Journée phare en sera le dimanche 20 octobre.

Durant les « Journées magiques » nous proposerons 5 expos divertissantes, ludiques, pédagogiques. 3 expos à la Médiathèque ayant pour thème « la Terre est ma couleur » (lutte contre le racisme), 2 expos à la Galerie du Palais des congrès avec le concours de l’ONAC (1 sur le thème de la Retirada des républicains espagnols pour le 80ème anniversaire de ces événements ; 1 sur les Justes qui ont aider à sauver des juifs en 39/45 notamment des policiers et des gendarmes qui ont désobéi pour sauver des vies).

Le vendredi 18 octobre en soirée ce sera un grand moment de cinéma et de jazz. Le dimanche 20 octobre la Présentation du « Livre de l’autre » et on concluera ces Journées magiques avec de la musique : la danse des cordes… »

Rappelons que tous les spectacles et manifestations sont ouverts à tout public et que tout est gratuit.