Lourdes : « les coups de cœur de Karine »

La rubrique des « coups de cœur Karine » est une rencontre hebdomadaire sur le site de Lourdes Actu, proposée par la Médiathèque avec Karine Aristin Chargée de la culture.

Cette semaine elle vous propose « L’ELU DU SERPENT ROUGE  » de Jean-Paul BOURRE

L’ELU DU SERPENT ROUGE

L’auteur :

Jean-Paul BOURRE, né en 46 dans le Puy-de-Dôme, est un journaliste, auteur et animateur de radio hors norme, parfois décrié (il fut suspendu d’antenne par le CSA, en 2012). En effet, observateur de son temps, de la société, et de la marche du monde, cet homme, somme toute, fascinant, est fortement imprégné par les sagesses ancestrales, et les diverses formes de spiritualités anciennes. De plus, il a beaucoup écrit sur des thèmes ésotériques.

En 2004, Jean-Paul Bourre publie l’Elu du Serpent Rouge, un polar pour le moins étonnant, si ce n’est stupéfiant compte tenu du parfum de véracité qui flotte, tout au long du texte, relativement à plusieurs aspects des personnages et situations.

L’histoire :

Il existe un livre : « Le Serpent Rouge – Notes archéologiques et historiques de la Bièvre. Reliure. 20 p. 1922. Sans auteur-, que possède Pierre Maxent, le curé de Saint-Médart. Cet ouvrage est convoité par des groupuscules ésotériques parisiens, certains étant proches du « pouvoir suprême » incarné par le Président de la République François Mitterand, ainsi que par certains services du Vatican.

Est-ce une coïncidence que cet engouement pour le « Serpent Rouge » ? Le Président se meurt. Atteint d’un cancer depuis fort longtemps, il sait que sa vie est sur le point de s’achever, et il s’interroge, non pas seulement sur la philosophie du monde ou de l’humanité, mais aussi sur la spiritualité. De plus, François Mitterand, initié maçonnique de haut grade, membre émérite de sociétés ésotériques, a eu accès à certains secrets interdits aux profanes.

Pour cette raison, des hommes appartenant à son cénacle sont chargés d’effectuer des recherches pour son compte, dont le livre du Curé de Saint-Médart : église édifiée du XVe au XVIIIe siècle, dans le Ve arrondissement de Paris, Rue Mouffetard.La particularité de ce bâtiment religieux réside dans la présence d’une rivière souterraine : la Bièvre qui coule sous ses fondations, avant de se jeter dans la Seine.

Ainsi, pourquoi des milieux ésotériques et spirituels s’intéressent-ils à ce cours d’eau enterré ? Il s’avère que la chapelle qui a précédé l’église Saint-Médart fut construite à l’emplacement d’un ancien temple païen.

De plus, des fouilles archéologiques ont mis à jour des sépultures mérovingiennes sous les fondations. Il y eut, aussi, autour de ce lieu énigmatique, l’affaire des convultionnaires de Saint-Médart qui fit couler beaucoup d’encre au XVIIIe siècle.

En un mot, de nombreuses fragrances de mystère planent sur ce lieu, et d’autant plus, lorsque l’on retrouve l’officiant religieux égorgé dans son presbytère.

Ce qui m’a plu :

ce roman truffé de références sur les arcanes du Paris ésotérique tout à fait visitables et vérifiables donnent l’impression que le lecteur peut parfois bel et bien passer de l’autre côté du miroir.

De plus, cette mouvance quasiment, si ce n’est totalement magique  mêlant les hautes instances du pouvoir aux plus obscures doctrines spirituelles, nous emporte dans une dimension qui fait toucher du doigt la formidable puissance secrète que détiennent peut-être quelques « grands » de ce monde, et qu’ignorera toujours la masse du commun des mortels. Ceci est un roman, certes ! Mais l’on se surprend à songer, au fil des pages : « et si tout ceci était vrai ».

Outre ceci, l’intrigue (car « l’Elu du Serpent » rouge est aussi un polar) est parfaitement bien ficelée, et vous retiendra de lâcher le livre avant de l’avoir achevé.