Ce samedi 1er septembre à 15h, au Palais des congrès, a eu lieu une réunion publique d’information sur l’élaboration du Plan de Prévention des Risques Sismiques (PPRS).
Les Pyrénées sont en rouge sur la carte des risques sismiques, des secousses se produisent presque tous les jours et heureusement la plupart d’entre elles, assez faibles , ne sont pas perçues par la population, d’autres d’intensité moyenne réveillent quelques inquiétudes et celles qui ont été assez fortes pour provoquer d’importants dégâts sont encore dans toutes les mémoires.
Dans le sud des Hautes-Pyrénées, Lourdes a été ciblée par l’Etat, comme lieu à risque, du fait de sa population la plus dense dans ce secteur et des milliers de visiteurs reçus.
Cette réunion a été organisée à la demande de la Commission d’enquête publique. Elle a été animée par M. Xavier Roger Chef de service des risques naturels à la DDT, en présence de deux Commissaires enquêteurs désignés par l’Etat au travers du Tribunal administratif. Michel Azot, Président du C-Prim, le Centre pyrénéen des risques majeurs, association qui gère la « Maison de la Sismicité » à Lourdes, était dans la salle pour donner des explications supplémentaires et répondre aux questions du public. On notait également la présence du Maire-adjoint Madeleine Navarro.
Le public était majoritairement constitué par des groupes d’hôteliers inquiets des coûts que pourraient entraîner des travaux de sécurisation de ce risque sismique sur leurs hôtels. En effet, lors des gros tremblements de terre, les risques majeurs viennent du danger des bâtiments qui s’effondrent ou pour des secousses moyennes par exemple par la chute des cheminées, des balcons… sur les personnes se trouvant ou descendant dans les rues.
Cette démarche n’était pas portée par la Commune de Lourdes mais par l’État.
Xavier Roger aidé par un diaporama explicatif a commenté ce Plan de prévention. Mais auparavant il a rappelé et même martelé que cette démarche n’était pas portée par la Commune de Lourdes mais par l’État. La Commune est juste associée à son élaboration.
De ces explications il ressort que pour les extensions ou constructions neuves, des dispositifs constructifs plus contraignants que la réglementation actuelle, adaptés selon la nature du sol, la topographie et le comportement du sol, devront être suivis.
Pour tous les bâtiments existants (avant 1969 date à laquelle on avait commencé à appliquer quelques règles sismiques pour les constructions), il faudra s’occuper prioritairement des éléments non structuraux (si leurs chutes constituent un danger pour la vie humaine ) : Sécurisation des cheminées et des antennes dépassant de plus de 1m de la couverture ; Sécurisation des auvents, marquises, balcons, et éléments en porte-à-faux ; Sécurisation des mobiliers lourds et équipements par des fixations empêchant leur basculement.
Ce qu’il faut encore retenir de cette réunion , c’est que pour ce Projet de PPRS, démarche portée par l’État et non par la commune, il y a actuellement une enquête publique du 22 août jusqu’au 29 septembre 2018.
Ce projet est consultable sur le site de la Préfecture des Hautes-Pyrénées ou en Mairie de Lourdes et n’est pas un document définitif. Il est susceptible d’être adapté en fonction des propositions éventuelles de la Commission d’enquête après analyses des observations du public.
Donc les personnes ayant des questions individuelles à poser, des observations à faire, peuvent le faire sur le registre déposé en Mairie, via l’adresse mail dédiée à cette enquête (ddt-enquete-publique@hautes-pyrenees.gouv.fr).
Ou bien elles peuvent se rendre aux permanences des Commissaires enquêteurs à la Maison de la sismicité (face à la gare du funiculaire du Pic du Jer).
Samedi 8 septembre de 9h à 12h.
Mardi 11 septembre de 17h30 à 20h30.
Samedi 22 septembre de 9h à 12h.
Mercredi 26 septembre de 14h à 17h.
Samedi 29 septembre de 9h à 12h.