Lourdes : belle et émouvante cérémonie pour la Journée nationale d’Hommage aux Harkis*

Ce mardi 25 septembre à 12h15, au square Charles De Gaulle, a eu lieu une belle et émouvante cérémonie pour la Journée nationale d’hommage aux Harkis, présidée par Mme la Sous-préfète Sonia Penela, en présence du Maire-adjoint aux Anciens combattants Madeleine Navarro représentant Mme le Maire Josette Bourdeu, du Conseiller départemental Bruno Vinualès, de Mme Ladjini (veuve de Harki), d’élus municipaux, des Présidents d’associations patriotiques, des Porte-drapeaux…

Après le Garde à vous, Mme la Sous-préfète a lu le message de Mme le Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées. (entendre ci-dessous l’audio).

Puis des dépôts de gerbe ont été effectués par Mme la Sous-préfète, par Mme le Maire-adjoint aux Anciens combattants, par Mme Ladjini veuve de Harki, par M. le Président local du Comité de la FNACA Roger Boursault, pare M. le Président de la section de Lourdes des Anciens Combattants et Victimes de Guerres André Ladjini.

Puis la sonnerie aux Morts a retenti suivie de la Minute de silence.

Ensuite « La Marseille » a été interprétée avec brio par l’Union Musicale Lourdaise tandis que s’élevaient dans le ciel les pigeons du Messager Lourdais.

Pour finir les Autorités civiles ont été saluées les Porte-drapeaux et les Présidents d’Anciens combattants.

Un vin d’Honneur a été servi au café « Le Barcelone »..

Mme Sonia Penela, Sous-préfète d’Argelès-Gazost
ceremonie-harkis-1

* Les Harkis étaient des Français d’origine algérienne (lorsque l’Algérie était un territoire français) et qui voulaient rester Français. Ils ont servi dans l’Armée française et ont combattu avec elle au moment de la Guerre d’Algérie et beaucoup parmi eux ont payé de leur vie cet engagement.

Après la Guerre, lorsque l’Armée française a quitté l’Algérie, la majorité des Harkis n’a pas été rapatriée en France et furent massacrés par les indépendantistes algériens. Une minorité arriva cependant sur notre territoire, où en guise de remerciements pour leur fidélité à la France ils furent parqués dans des camps avec leur famille.

Bien des années plus tard vers les années 70 les camps furent fermés et ils obtinrent des logements dans des quartiers populaires.

Mais les enfants des Harkis sont nés en majorité dans des camps situés surtout dans le sud de la France et ont attendu longtemps une reconnaissance morale de l’État français.

Plusieurs dizaines d’associations de défense des droits des Harkis et de leurs enfants ont été créées en France. En 1993, les enfants de Harkis ont organisé leur première manifestation en vue d’attirer l’attention de l’État et des médias français sur leurs conditions de vie déplorables. Puis, en 2011, une marche de protestation a eu lieu entre Montpellier et l’Assemblée nationale, à Paris. Cependant, les effets de ce mouvement sont restés minimes.

Sous la Présidence de Hollande en 2012 celui-ci avait demandé à son gouvernement d’établir un plan d’action détaillé destiné à affirmer la place des Harkis et de leur mémoire dans la République.

Sous la Présidence Macron, un nouveau « plan Harkis » a été mis en place (compensation financière et médailles) ces derniers jours presque 60 ans après la guerre d’Algérie (1954-1962) alors que le plus jeune des Harkis a 80 ans.

Mais leurs enfants et petits-enfants attendent surtout que l’Etat français demande un pardon en bonne et due forme et reconnaisse l’abandon de cette communauté.