A l’appel de l’intersyndicale CFDT/CGT/SUD, 380 salariés des établissements de l’ADAPEI 65 en grève se sont rassemblés jeudi 21 février à 10h30, devant le siège de l’ADAPEI 65, 5 avenue Foch à Lourdes
Communiqué de presse du 21 février 2019 (Intersyndicale ADAPEI 65 CFDT/CGT/SUD)
« Suite à la dénonciation des accords « temps de travail-35h » par la Direction de l’Adapei65, les Organisations Syndicales, par respect pour les résidents, les parents et les partenaires, n’ont pas souhaité utiliser les vœux de fin d’année comme une tribune sur la situation sociale au sein de l’Association. Nous déplorons que la direction de l’Adapei 65 n’ait pas eu cette retenue.
La conception du dialogue social de la direction de l’Adapei 65 a conduit à exacerber les tensions conduisant à cette journée de grève en ce jeudi 21 février.
Les menaces proférées à l’encontre des délégués syndicaux et l’intention de stopper l’expression des salariés lors des rassemblements, la volonté de la Direction de réduire la durée de la négociation en dépit des obligations légales, et la communication sur l’aboutissement des négociations avant que celles-ci aient commencé, concourent à privilégier le conflit au dialogue. C’est leur choix et nous le regrettons.
De plus la dénégation du travail réalisé par les salariés : nous travaillons bien 35h par semaine et non 32h comme se plait à le dire notre Direction, renforce l’incompréhension des salariés vis-à-vis des propos de l’Employeur. Comme le prouvent les bulletins établis par l’employeur qui font référence à 151,67 heures/mensuelles.
Nous tenons également à repositionner certains éléments factuels sur la situation de l’Adapei 65 dont la pérennité serait soi-disant remise en cause si les salariés n’acceptaient pas une dégradation de leurs conditions de travail et par conséquence une dégradation de l’accueil des résidents :
La pérennité de l’association serait-elle remise en cause si des économies n’étaient pas réalisées sur les frais de personnel quand, entre autres :
– ceux-ci sont déjà le seul groupe de dépenses (les salaires) déjà en économie par rapport aux financements octroyés ?
– l’association privilégie l’embauche de cadres au détriment des personnels de terrain auprès des résidents ?
– l’association s’engage dans des projets coûteux et non rentables (Handibio) occasionnant des pertes sèches qui se chiffrent en millions d’euros.
– les frais de siège restent à un niveau élevé bien qu’ils ne soient pas entièrement financés par les autorités ?
Cette négociation, sous forme d’ultimatum sur la remise en cause des congés trimestriels, intervient alors que les comités d’hygiène et de sécurité ont alerté la direction sur la dégradation des conditions de travail dans de nombreux établissements. La Direction ne voulait pas d’une enquête globale.
Les représentants des salariés, à la demande de celle-ci, ont joué le jeu du dialogue malgré les enjeux conflictuels et ont accepté de reporter une expertise de fond.
Pour toutes ces raisons les salariés de l’Adapei 65 tiennent à réaffirmer leur refus des conditions et des termes de la négociation.
Nous souhaitons que cette négociation puisse permettre de réinterroger nos conditions dé travail et d’accueil des résidents, qu’elle ne soit pas réduite à une équation budgétaire qui n’a pas lieu d’être et que son aboutissement ne soit pas prédéterminé ne laissant aucune possibilité de dialogue hormis la soumission. »