Ce mercredi à 12h30, la Cérémonie commémorative de la Victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie fut comme toujours de belle facture.
Elle a été présidée par la Sous-préfète Sonia Penela, en présence de la Députée Jeanine Dubié, de la Sénatrice Viviane Artigalas, du Maire Josette Bourdeu, du Maire-adjoint aux Anciens combattants Madeleine Navarro et nombreux élus municipaux, du Conseiller départemental Bruno Vinualès, de l’Inspecteur d’Académie Thierry Aumage, de l’Adjoint au Délégué Militaire Départemental le Commandant Christophe Lecomte, des représentants de la Police nationale et des Sapeurs-Pompiers, des Présidents des associations patriotiques et d’anciens combattants et leurs Porte-drapeaux et d’une assistance fournie.
A noter également la présence d’un Piquet d’Honneur du 1er RHP de Tarbes.
Le colonel Daniel Lavigne, Président local de La Légion d’Honneur, a commenté le déroulement de la cérémonie et a terminé sa présentation par un hommage à Michel Crauste «un grand soldat de l’ovalie», décédé jeudi, à l’âge de 84 ans, qui avait été décoré en 1968 par le président de la République, le général de Gaulle, qui lui avait attribué La Légion d’Honneur.
Un poème, intitulé «La Prière du para», rédigé par André Zirnheld, un parachutiste français tué lors d’un raid sur l’aéroport de Sidi-Haneish par une attaque de bombardiers allemands, a été lu par deux jeunes élèves lourdais. Ces derniers étaient accompagnés de camarades des écoles publiques, du collège de Sarsan et de l’école de rugby entourés par deux professeurs et éducateurs.
« Je m’adresse à vous, mon Dieu Car vous donnez Que ce qu’on ne peut obtenir que de soi.Donnez- moi, mon Dieu ce qui vous reste, Donnez- moi ce qu’on ne vous demande jamais. Je ne vous demande pas le repos Ni la tranquillité, Ni celle de l’âme, ni celle du corps. Je ne vous demande pas la richesse, Ni le succès, ni même la santé. Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement, Que vous ne devez plus en avoir ! Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste, Donnez-moi, ce que l’on vous refuse. Je veux l’insécurité et l’inquiétude Je veux la tourmente et Ici bagarre, Et que vous me les donniez, mon Dieu, Définitivement. Que je sois sûr de les avoir toujours Car je n’aurais pas toujours le courage De vous les demander. Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste, Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas, Mais donnez-moi aussi le courage, Et la force et la foi. Car vous êtes seul à donner Ce que l’on ne peut obtenir que de soi. »
Puis Laurent Calvet de l’Institut des Hautes études de la Défense, lieutenant de la Réserve citoyenne a reçu des mains du Commandant Lecomte la Médaille du Service militaire volontaire Argent.
La Sous-préfète Sonia Penela a ensuite lu le message de la Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq
« La guerre est gagnée. Voici la victoire. C’est la victoire des nations unies et c’est la victoire de la France. La voix solennelle qui porte ce message dans l’après-midi du 8 mai 1945 est celle qui, depuis le 18 juin 1940, incarne la France dans la guerre. Les paroles du général DE GAULLE se mêlent au bourdon de Notre-Dame et aux cloches de toutes les églises, aux sirènes et aux exaltations qui retentissent dans tout le pays. La Victoire est là. Enfin, en Europe, la guerre est finie. Il y a 74 ans, l’Allemagne signait sa capitulation sans conditions par deux fois. La première, le 7 mai 1945, à Reims. La seconde, le soir du 8 mai, à Berlin. Ainsi, la France s’inscrivait dans le cercle des vainqueurs. Après tant de combats, de victimes et de destructions, le nazisme est abattu. C’est la victoire sur une idéologie totalitaire, raciste et criminelle qui a mené la violence jusqu’à sa plus effrayante extrémité. La France exprime sa reconnaissance à toutes ses filles et à tous ses fils qui ont combattu pour la patrie : les combattants de 1940, les Français Libres, tous ceux qui ont répondu à l’appel de la Résistance, les armées de LECLERC et de DE LATTRE. La France se souvient des déportés qui ont souffert de la barbarie et des victimes des camps de la mort. La Nation n’oublie pas tous ceux qui ont subi les conséquences du conflit : les prisonniers, les victimes civiles, les veuves et les orphelins.
La France exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes, issus des nations du monde entier, qui ont conjugué leurs efforts pour nous libérer et restaurer la dignité humaine. En ce 75ème anniversaire de l’année 1944, la France se souvient de ses libérateurs. Des villages du littoral normand à la flèche de la cathédrale de Strasbourg, de semaines en semaines, le flot de la liberté a recouvert le territoire. A tel endroit, la liberté portait l’uniforme français. A tel autre, celui des armées alliées. Ici, l’action des maquis était décisive. Là, l’action commune des soldats et des résistants emportait la décision. 75 ans après, alors que les derniers témoins vivants de cette histoire sont parmi nous, la mémoire de ces événements demeure. Nous nous souvenons avec ferveur des débarquements de Normandie et de Provence, de la libération de Paris, du courage et des sacrifices de tous les combattants de la liberté. Aujourd’hui, nous nous remémorons les déchirures de notre continent et l’ampleur du désastre humain et moral. Ainsi, rassemblés, nous mesurons la valeur de la paix. Elle est notre héritage. Elle est la clé de voûte de la construction européenne. Elle est notre raison de vivre ensemble. Préservons-là ! »
La cérémonie a été animée par l’ULM et les Chanteurs Montagnards et remarqué un magnifique lâcher de pigeons du Messager Lourdais.
Une reconstitution appréciée du public : une voiture d’époque, la Jeep Willys MB (produite à 1.500 exemplaires en 1941), utilisée durant la guerre, était exposée à proximité de la stèle du général de Gaulle. Cette voiture, devenue très rare, est aujourd’hui un symbole de la résistance face aux épreuves de la guerre. à côté, des figurants représentaient les forces françaises de l’intérieur. Des soldats qui étaient essentiellement des cadets de Gascogne qui ont activement participé, jusqu’en Allemagne, à la libération de la France.
Un vin d’Honneur a été servi au Palais des congrès.