Loi Mobilités :
L’État élaborera une stratégie pour le développement de nouveaux trains de nuit
Les débats à l’Assemblée Nationale sur la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) ont fait une large place aux trains de nuit. Plus de 60 amendements ont été déposés à l’Assemblée Nationale, et la Ministre des Transports Élisabeth Borne a eu l’occasion de réaffirmer l’intérêt de cette mobilité en déclarant «moi je soutiens totalement les trains de nuit ».
La député des Hautes-Pyrénées Jeanine Dubié a pour sa part défendu plusieurs amendements. Et pour satisfaire la demande des députés, la rapporteuse de la Loi Bérangère Abba a fait voté en commission et avec le soutien de la Ministre un amendement en vertu duquel « l’État produira une stratégie de redéploiement de cette offre de trains de nuit ». Pour Mme Abba « dans le cadre de cette stratégie, il sera bienvenu de proposer des expérimentations ».
Les députés Cattelot, Giraud et Woerth ont obtenu le vote d’un amendement pour étudier aussi le développement des « liaisons intraeuropéennes » : les trains de nuit permettent aussi de connecter l’Europe. D’autres amendements ont pu évoquer l’importance des liaisons transversales (par exemple les liaisons entre le Sud Ouest et l’Est de la France).
L’État dispose donc d’un an pour rendre une étude sur le développement des trains de nuit. Points positifs : la ligne classique Paris-Bayonne est en bon état et a peu besoin de travaux de nuit. La « Palombe Bleue » Paris-Tarbes/Irun est donc une des lignes qui pourraient en théorie rouvrir en premier. Par ailleurs, la Région Occitanie a déjà obtenu le retour du Paris-Perpignan-Portbou et négocie toujours pour le retour du Paris-Tarbes.
Dans le cadre de cette étude à venir, c’est désormais au tour des élus et des acteurs locaux de se mobiliser pour exprimer à l’État le besoin de liaisons de nuit. Le 65 se voit donc offrir une occasion inédite de réveiller ses trains de nuit !
Plaidoyer de Jeanine Dubié à l’Assemblée Nationale :
« Ces trains de nuit sont indispensables […] vis-à-vis des populations touristiques mais aussi pour la population qui habite sur le territoire et qui travaillent sur Paris et qui aujourd’hui ne peuvent plus rentrer aussi facilement qu’elles le faisaient depuis la disparition des trains de nuit. » Son amendement a manqué d’être adopté à 2 voix près.
Photo 2 : Les élus, cheminots et usagers avaient demandé ensemble le maintien de la Palombe Bleue en gare de Lourdes le 17 mars 2017.