Devant l’insuffisance des mesures annoncées par la Ministre de la Santé, le personnel para médical des Urgences, soutenu par la majorité des médecins du service, est en grève, depuis le 19 juin et ce, pour une durée illimitée. En plus des revendications nationales, des demandes locales se sont rajoutées.
Le manque d’effectif devant un afflux toujours plus important de patients et face à une surcharge qui est devenue la norme, le personnel demande de meilleures conditions de travail et la création de postes supplémentaires d’infirmiers et d’aides-soignants, afin de s’occuper au mieux des patients.
Aujourd’hui, les patients ne sont pas en sécurité dès leur entrée aux Urgences.
En effet, à ce jour la personne accueillant les patients est un agent administratif, mais sans formation d’accueil dans un Service d’Accueil d’Urgences avec l’ensemble de ses particularités et ses enjeux.
En effet ce poste doit être partagé avec un IOA (Infirmier Organisateur de l’Accueil) qui est à ce jour défaillant car l’infirmier(ière) dédié à ce poste a une multitude de taches : entraide avec l’infirmier(ère) sur le secteur urgence, sortie en SMUR, gestion et distribution du sang pour l’ensemble de l’hôpital, commandes, etc… qui l’empêche de se consacrer à son rôle premier d’accueil et de tri des patients à leur arrivée, et aucune réévaluation ni surveillance des patients orientés dans la filière externe ne peut être réalisée par l’IAO.
De plus, devant la recrudescence des fermetures de lits dans les services de soins, les personnes accueillies, de plus en plus âgées, doivent rester sur des brancards pendant des heures ce qui entraîne des urgences surchargées, un retard dans la continuité des soins, une incompréhension des patients, des familles, et une insatisfaction du personnel.