Petit coup de gueule :
Histoire de Pepy
Nous nous trouvons en plein centre ville de Lourdes , près des halles, fin de journée, quartier animé en cette période de l’année.
Une voix de femme appelant désespérément « Pepy, Pepy », m’oblige à regarder à ma fenêtre.
Je vois une dame marchant difficilement, pieds nus, qui vient de sortir d’une voiture immatriculée en Espagne, garée sous les halles, apparemment elle n’a pas eu le temps de remettre ses chaussures, car le Pepy en question est un petit york qui vient de fuguer quand la portière s’est ouverte.
Celui-ci, trop content de se dégourdir les pattes, court sur la rue et le trottoir, amenant sa maîtresse qui a du mal à le suivre, de droite à gauche.
Ils ne sont pas seuls ; terrasses de café remplies, du monde sur les trottoirs, et surtout, voitures circulant à vive allure, ce qui peut devenir fatal à Pepy.
J’attendais qu’au moins, UNE personne avance à l’encontre des voitures pour faire signe aux conducteurs de ralentir, jusqu’à ce que Pepy soit récupéré par sa maîtresse, cela aurait pris, deux, trois, cinq minutes au plus ! Eh bien, vous ne le croiriez pas, mais les gens étaient au spectacle, s’en amusaient, et regardaient ! lamentable !
Heureusement cela se finit bien, un peu de chance, ce petit chiot a choisi de rentrer vers l’intérieur du café, et a été récupéré, sain et sauf par sa maîtresse !
Si au lieu de Pepy, un enfant avait lâché la main de sa mère, j’ose espérer qu’au moins UN « spectateur » aurait réagi comme il se doit.
Les lacets
Ce que je vais vous raconter, j’ai pu l’observer toujours en plein centre ville de Lourdes, là où il y a des banques, des terrasses de brasseries, des magasins et aussi des piétons.
Les piétons, trop occupés pour voir, ou pas envie de voir, ou le portable à l’oreille ou dans les mains, tête baissée, on ne regarde pas, on ne voit pas, ou bien on n’a pas envie de voir et de s’arrêter !
De loin une petite silhouette pliée en deux, le dos rond, le sac posé à terre, une canne dans une main, et des gens qui passent à côté d’elle sans même la voir. Je vais vers elle et je m’arrête, c’est une dame très âgée, frêle, à qui je demande si je peux l’aider,
C’était peu de chose, simplement les lacets de ses chaussures sont défaits, mais elle n’arrive pas à se baisser et à les refaire ! Un genou à terre, les deux lacets sont refaits, peu de chose, à la portée de chacun de nous, un regard, un sourire et un merci ! De rien, c’est normal.-