Les premières Portes-ouvertes de l’ancienne institution Saint-Pierre à Saint-Pé-de-Bigorre, connue sous le nom de ‘’Petit séminaire’’ avaient eu lieu voici…358 jours.
A quelques jours près, soit un an plus tard, samedi 7 septembre, les propriétaires du site dénommé désormais Maison Maronite de la Mère de la Miséricorde, ouvraient à nouveau la grille et les portes pour accueillir tous ceux attachés à l’endroit.
De nombreux Saint-Péens bien sûr, mais aussi la Députée Jeanine Dubié, le Président de l’Agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées Gérard Trémège, la Maire de Sère-Lanso Christiane Aragnou, accueillis par le Maire de Saint-Pé-de Bigorre Jean-Claude Beaucoueste et le Responsable du projet Michel Rahmé.
Le tour du propriétaire effectué, avec moult explications sur le devenir des bâtiments à remettre en état, les personnes présentes ont pu constater de visu les premières améliorations grâce aux travaux entamés avec l’enveloppe de 500K€ disponibles en 2019.
Les projets futurs
Michel Rahmé et Roger Abi-Jaber conviaient l’assistance à se rendre dans la salle de réunion pour l’informer de l’avenir du site.
Ils débutaient leurs propos en remerciant : Mgr Maroun-Nasser Gemayel, évêque de l’Eparchie Maronite de France ; Jean-Claude Beaucoueste, maire de Saint-Pé de Bigorre ; Mmes Aris et Péré, Secrétaires de mairie, Pierre Demasles, Pauline de l’Office de Tourisme, et le Personnel technique municipal ; les anciens élèves dont M. Escalé, charpentier, Christophe Abadie et son père…les nombreux bénévoles.
Michel Rahmé présente l’association « Authenticité et mission »’ qui est propriétaire des lieux et qui met en place les instances de décision.
A ce jour, notons que 15 donateurs sont associés au projet. Que 340 journées de travail ont été effectuées, soit 2.700 heures. 533.000€ sont engagés depuis l’achat avec des dons de bénévolat de l’ordre de 300.000€. Et pour les responsables, 20.000km parcourus par les aller et retour entre Paris et Saint-Pé de Bigorre.
L’association compte 5 ambassadeurs dans six pays : Australie, Suède, USA, Italie, Espagne et Roumanie.
Jean-Claude Beaucoueste, Gérard Trémège, Jacques Martin et Freddy Comair (Liban) sont les parrains de l’association.
Le Projet de réhabilitation
L’avant-projet sommaire est présenté par l’architecte bénévole de l’association.
Trois axes principaux sont privilégiés : social, culturel, cultuel.
Ainsi, au Petit cloître, un lieu qui possède « une âme intérieure », seront logés des moines qui disposeront de 10 chambres dans ce bâtiment.
Au Grand cloître, prendront place des éléments culturels : salons, ateliers, bibliothèque, auditorium…
L’accueil du public se fera par l’entrée actuelle qui débouche sur la galerie des Arcades.
En face des chapelles, une maison de retraite verra le jour au-dessus de la galerie des Arcades.
Le bâtiment Saint-Jacques sera dédié à la jeunesse, avec des activités sportives, entre autres.
De nombreux scouts viennent aider à défricher et doivent être accueillis.
Les projets disposeront d’enveloppes se chiffrant à 500K€ (2019), 1.000K€ (2010), 1.500K€ (2021) et 1.500K€(2022). Les travaux se divisent en 8 phases pour les 8 bâtiments à restaurer. L’urgence se situe au niveau des charpentes et des toitures qui s’effondrent, entraînant les planchers dans leur chute.
Les événements proches
– Début septembre 2019 : Réunion avec Mme Janine Colonel, architecte des Bâtiments de France, pour les bâtiments classés des XIIe, XIIIe et XIVe siècles.
– le 09 septembre 2019 : Dépôt du 1er Permis de construire en mairie
- le 10 septembre 2019 : Réunion avec l’équipe du patrimoine de M. Giustiniani.
Michel Rahmé cite une phrase de M. Viollet-le-Duc « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer, le refaire. C’est le rétablir dans un état complet qui ne peut n’avoir jamais existé à un moment donné ».
Les fonds proviennent de subventions, de prêts, de dons, de mécènes, des cotisations des membres de l’association et de financements participatifs.
L’association s’active énormément pour la réduction des coûts en récupérant, notamment, du matériel, des expertises et du talent.
Pour amener des fonds supplémentaires, des campagnes ponctuelles seront menées.
Les priorités 2020
– Préparation du Millénaire 1022-2022 avec un Festival
– Recherche de nouveaux donateurs
– Terminer le bâtiment situé Plage Mgr Laurence
– Trouver des financements pour les études de l’espace classé
– Terminer la restauration de la Vierge dans la prairie
– Aménager un atelier de restauration dans le Bâtiment Procope Lassalle
– Aménager un espace digne de ce nom pour accueillir les jeunes volontaires (scouts, bénévoles)
– Boiser la prairie en plantant tous les ans une quarantaine d’arbres fruitiers.
– Nouvelles initiatives avec la commune de Saint-Pé
– Coordination plus forte pour les festivités prévues en 2022
– Ouvrir l’association à toutes les bonnes volontés désireuses d’y adhérer
– Amélioration de l’accueil des bénévoles en établissant un programme spécifique
– Nettoyage de la petite chapelle, de la sacristie, du Narthex de la chapelle, du grand cloître, du parvis, de la grande chapelle et du laboratoire physique-chimie
– Installation des premières ruches.
Les prises de paroles
Avant le repas champêtre, Jean-Claude Beaucoueste disait son plaisir d’accueillir toutes les personnes s’intéressant au devenir de l’Institution Saint-Pierre, de se féliciter des relations d’amitié nouées avec Mgr Gemayel et avec Michel Rahmé, de remercier Gérard Trémège pour l’aide trouvée à ses côtés pour ce dossier, de déclarer que « Travailler sur ce projet, c’est un plaisir partagé ». Et de signaler qu’il ne serait peut-être plus là en 2020, élections municipales obligent !
Gérard Trémège, le Président de l’Agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées souligne « Le côté séduisant et sensible du projet. C’est un engagement passionnel qui nous touche et nous interpelle. C’est un projet formidable et fédérateur ».
Le mot de la fin revenait à Mgr Gemayel : « Je suis fier de vous tous, du travail de l’équipe, de sa solidarité, de ce projet qui restaure les relations orientales avec l’Europe. D’ailleurs, que va devenir l’Europe ? Que vont devenir les chrétiens d’Orient ? Ces questions demandent de la réflexion. Saint-Pé de Bigorre est un modèle de collaboration entre les jeunes qui vont préparer un bel endroit pour nous qui devenons vieux. Merci d’être là, avec nous ».