Ce mercredi 6 novembre à 11h30, en Mairie, Josette Bourdeu a tenu un point presse avec M.Philippe Combes représentant des salariés de l’entreprise TOUPNOT.
Il s’agissait d’un appel à mobilisation de soutien à l’ensemble des salariés de TOUPNOT pour la manifestation qui aura lieu ce samedi 9 novembre à Lourdes (départ à 10h30 du siège de l’entreprise Toupnot – 16 rue Mirambel jusqu’à la Mairie de Lourdes).
« Cela fait maintenant 10 mois, suite au terrible incendie qui a ravagé une grande partie des locaux de l’entreprise, que la Ville de Lourdes, ses élus, les élus du département comme de la Région, ainsi que nos parlementaires sont mobilisés aux côtés de l’ensemble des salariés de l’usine Toupnot pour tenter de sauver leur emploi et un site qui, au-delà d’un savoir-faire très spécifique, fait partie intégrante de l’histoire de notre cité.
Je ne reviendrai pas sur les différents épisodes qui ont été vécus durant ces dix longs mois par chacun des 71 salariés de cette entreprise, que représente ici Philippe Combes, avec qui je suis en lien étroit depuis le début des négociations. Ce sont des moments particulièrement difficiles qui ont été supportés par leur famille dans l’incertitude la plus absolue face aux diktats et aux revirements incessants du groupe Cofigeo et face à ses mensonges maintes fois réitérés devant les élus et l’Etat.
Cette attitude, ce mépris, cette désinvolture sont inacceptables de la part d’un tel groupe agro-alimentaire, qui s’impose aujourd’hui comme un leader en France dans son domaine de compétence mais en oublie ses racines. Quel bel exemple !
Un groupe qui a su et pu bénéficier de l’accompagnement et de l’aide de l’Etat pour acquérir cette position de quasi-monopole en contrepartie d’engagements fermes et actés par le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire d’un maintien de l’emploi, notamment sur le bassin Lourdais si durement affecté depuis des années.
Nous avons été mobilisés sur chacun de ces multiples épisodes pour, aux côtés des salariés et avec les services de l’Etat, faire pression sur les responsables du groupe pour qu’ils respectent leurs obligations. En vain, car ses derniers n’ont d’autres volontés que de privilégier une logique financière et de profit aux antipodes des intérêts des salariés et du territoire.
Aujourd’hui, la seule alternative crédible passe par la cession de l’usine au profit d’un éventuel repreneur. L’Etat a les moyens juridiques de contraindre ce groupe à collaborer pleinement dans la recherche sérieuse d’un repreneur. Il ne doit pas accepter que les intérêts financiers prévalent sur l’avenir industriel du territoire.
Je serai donc naturellement présente ce mardi à l’hôtel de Région, à Toulouse, dans le cadre de la réunion présidée par Carole Delga qui sera consacrée au devenir de l’usine de Lourdes. J’y serai pour défendre les intérêts des salariés qui habitent Lourdes ou ses environs depuis de très nombreuses années ; j’y serai pour défendre le maintien sur site d’une usine qui, par son histoire, son caractère familial d’origine, appartient à notre histoire commune et s’inscrit à ce titre dans notre patrimoine industriel local comme l’un de ses rares fleurons dans une ville dont l’activité économique est plus aisément tourné vers le tourisme. L’un n’empêche pas l’autre !
Avant cela, une manifestation se tiendra dans les rues de Lourdes samedi matin, à partir de 10h30, au départ de Toupnot et en direction de la Mairie.
Je peux vous assurer qu’ils sont nombreux à Lourdes à avoir, d’une manière ou d’une autre, et au fil des générations, des liens avec l’entreprise Toupnot. Chacun doit donc se sentir concernés. La raison pour laquelle j’en appelle à la solidarité de l’ensemble des Lourdaises et des Lourdais pour que ce samedi matin ils soient présents en masse aux côtés des salariés de Toupnot.
Ce n’est pas anodin. Ce n’est surtout pas une manifestation de plus, et c’est sans doute la dernière chance pour nous, Lourdais, de défendre cette part d’héritage qui est le nôtre et qui disparaîtra irrémédiablement si nous n’agissons pas quand cela est encore possible. Elle doit être par son ampleur une démonstration sans équivoque pour l’Etat, pour la Région et pour le groupe Cofigeo du soutien de toutes les Lourdaises et de tous les Lourdais aux salariés de Toupnot et au maintien de cette entreprise sur notre territoire.
C’est une question de solidarité, une question de principes et de valeurs communes, une question de proximité et de territoire, une question de mémoire mais aussi, soyez en tous persuadés, d’avenir. »