« Bonjour à toutes et à tous,
Merci pour votre présence.
Avant de vous présenter notre programme modulé.
Je voudrais prendre quelques minutes pour vous faire part de deux choses :
Premièrement, un deuxième débat devait avoir lieu mardi sur France Bleu Béarn et mon adversaire l’a refusé, c’est encore un manque de respect vis-à-vis des Lourdais et du candidat que je suis ;
Deuxièmement, je m’adresse directement à la tête de liste URPL pour lui demander de mettre fin à des propos diffamants, infamants et mensongers émis par une de ses colistières, j’ai ici les éléments et je me tiens à sa disposition pour lui communiquer.
Au passage, dans ce fil de discussions, on apprend également que cette colistière ne ménage pas les nouveaux venus.
Ce qui est d’autant plus grave, car dans quelques jours, elle pourrait être une élue de la République.
Pourtant, la tête de liste affirmait le 4 juin dernier :
« Cet accord avec trois listes partenaires s’est fait naturellement pour des raisons très simples : Nous avons toujours veillé à ne pas nous livrer à des attaques personnelles. Nous avons la même charte des valeurs : l’écoute, le respect mutuel, la décision partagée.
Mais, l’heure n’est pas aux attaques sournoises, la campagne doit être à la hauteur du moment.
Aussi, j’ai décidé de ne pas porter plainte, je mets cela sur le compte d’une erreur de jeunesse.
D’autre part, de manière anecdotique, cette semaine, j’ai répondu à la demande d’un collectif qui avait souhaité me rencontrer.
Cette rencontre a failli être annulée le jour même car une colistière a fait pression auprès des organisateurs pour empêcher sa tenue. Malgré cela, la réunion a bien eu lieu.
Les Lourdais méritent une campagne digne et responsable. Je ne céderai pas à la provocation ni à l’intimidation, mon seul intérêt c’est Lourdes, ma seule préoccupation c’est Lourdes et non mon intérêt personnel.
J’ai écouté avec attention les récentes prises de paroles des têtes de liste Unis et Rassemblés pour Lourdes, qui ont présenté leur projet pour sauver Lourdes.
Au risque de me répéter, les annonces qui ont été faites récemment aux Lourdais, comme étant le résultat d’une nouvelle réflexion commune étaient déjà inscrites dans notre programme et ce dès mars dernier.
Au moment où nous sortons progressivement de la crise du Covid-19, plusieurs préoccupations majeures s’expriment chez les citoyens, parmi lesquelles :
- l’évolution du modèle économique ;
- le potentiel d’emploi ;
- les nouveaux modes de vie en particulier au regard de la question de l’écologie ;
- et la modernisation de la gouvernance.
De ce point de vue, notre projet pour Lourdes demeure inchangé, il n’en est que plus actuel.
Nous restons fidèles à nos valeurs, à nos engagements et à nos diagnostics des situations.
Grâce à une équipe constituée de citoyens mobilisés, concernés, vivant à Lourdes quotidiennement, nous avons pu discerner les urgences afin d’élaborer ensemble des propositions de réponses concrètes, réalistes et efficaces pour le futur.
En effet, sans attendre la crise économique, sociale et humaine que nous connaissons désormais, nous avions articulé notre programme autour de la refondation des modèles économiques et humains. Cette crise en découvre plus encore la nécessité.
Nous étions prêts et avions posé notre diagnostic avant le premier tour. Nous serons donc en pleine capacité de mettre en œuvre des solutions opérationnelles dès le premier jour du mandat.
La richesse et la diversité du potentiel de Lourdes est formidable, c’est par notre travail, notre vigilance et notre réactivité que nous en tirerons le meilleur pour tous.
Les projets que nous portons ont été réfléchis dans une vision d’ensemble, ils s’articulent tous en cohérence et de manière transversale pour répondre à un seul objectif : l’efficacité et la performance globale.
La multifonctionnalité, la polyvalence, l’utilisation partagée sont la clé de voûte de notre programme.
La crise sanitaire n’a pas changé la donne, elle vient confirmer et légitimer notre programme.
C’est pourquoi, le programme que nous vous proposons aujourd’hui est une version légèrement modulée de celui que nous avions dévoilé en mars dernier, afin de tenir compte des contraintes liées à la crise sanitaire sans précédent que nous venons de vivre.
Je laisse la parole à Madame Cécile Prévost en charge de la Transition écologique. »
Panser et penser le Lourdes de demain
> Intervention de Madame Cécile Prévost : transition et activités économiques
« Sans rentrer dans les détails, dans l’actualité la plus récente, le lien entre le virus du Covid-19 et nos modes de vie a été établi par les scientifiques. Nous avons les mêmes deux objectifs : Nous devons diminuer nos émissions de GES et préserver la nature. Nous sommes la dernière génération à pouvoir encore agir. Cela suppose de se retrousser les manches et de passer à l’action, tous ensemble.
Permettez-moi d’insister sur le tous ensemble, car nos projets, en tant que candidat à la mairie, sont des projets basés sur la responsabilisation des acteurs et de la co-responsabilité solidaire, c’est à dire de nous TOUS.
Et pour que chacun soit impliqué, il faut que l’action de chacun compte : des petites actions aux plus grandes (fermer le robinet le temps du brossage des dents contribue à préserver la planète), mais ça ne suffit pas. Ce qui fonctionne dans les communes qui ont déjà engagé leur transition vers un modèle économique et socialement responsable, c’est cette prise de conscience du pouvoir d’agir que chacun de nous a entre les mains.
Alors je vais vous dire « Pourquoi ça va marcher avec l’équipe de Thierry Lavit » :
- On a une trajectoire ;
- On a un projet qui implique ;
- On a osé et on a décidé d’affronter un certain nombre de pensées uniques afin de proposer un nouveau regard sur notre ville-symbole, avec une vraie vision ;
- On a choisi d’entrer dans la transition par le réel et l’action concrète.
Cela prendra du temps, comme tout véritable projet d’avenir, il faut mettre en place une nouvelle organisation.
Mais nous nous sommes préparés et nous avons la volonté et l’humilité qui nous animent, celle de la cohésion d’un groupe qui travaille ensemble depuis + de 9 mois maintenant.
Nous allons créer des emplois pour la Transition et par la Transition. Permettre à des gens isolés et loin du marché du travail de retrouver non seulement une activité rémunérée, mais surtout une activité qui a du sens. On va aider les jeunes à rester au pays car il y aura de l’avenir pour eux.
Concrètement, voici six actions prioritaires :
- Nous encouragerons, et à terme généraliserons, l’éco-construction et la rénovation thermique, les retombées économiques sont importantes et génératrices d’emplois ;
- Multiplierons les circuits courts et faciliterons la consommation des produits locaux ;
- Lancerons une politique de production d’énergie durable ;
- Favoriserons les déplacements à pied, en vélo, en repensant l’aménagement de nos voies de circulation, nous avions déjà présenté la Voie Douce au mois de janvier, il y en aura d’autres ;
- Encouragerons les formations celles dont nous avons besoin pour demain dans le bâtiment, l’énergie durable, le soin, l’agriculture ;
- Nous nous doterons d’un FABLAB (Laboratoire de Fabrication) pour stimuler la créativité, c’est-à-dire un lieu ancré sur notre territoire lourdais qui participent au développement local, qui s’appuie sur ses ressources disponibles, sur l’ESS, sur l’éducation, et l’apprentissage par le faire, par le projet et aussi l’entraide.
Quand les élus, les entreprises et les habitants se rassemblent autour de la table et lancent un projet ensemble, ça marche. Et c’est comme ça que nous travaillerons notre transition écologique et commencerons par rassembler tous les acteurs. En tant que futurs élus, notre devoir est de faciliter cette synergie.
Enfin, le nerf de la guerre, il faut savoir que l’Etat, la Région et la communauté d’agglomération se sont équipés ces derniers mois de réglementations nouvelles pour accélérer la Transition écologique. Nous nous appuierons sur ces dispositifs et sur notre engagement pour créer un véritable nouveau modèle économique et social pour notre ville de Lourdes et nous ferons des habitants de Lourdes, des habitants acteurs, fiers de leur ville en Transition. »
*
Transformer les craintes en opportunités
« Avant d’aborder la problématique de l’économie et du tourisme, je voudrais vous citer quelques chiffres extraits des données de la CCI de mars 2020.
Avant de vous présenter nos idées et nos projets, il faut savoir que 80 à 90 % de l’économie lourdaise dépend du tourisme.
Cela représente 17,3 % des emplois touristiques de la Région et 9 % des emplois en région. Lourdes est avant tout un lieu de rassemblement.
Quelques chiffres pour illustrer mon propos :
- 1,2 million de personnes dorment à Lourdes ;
- Entre 1,5 et 2 millions y font une halte excursionniste ;
- 2ème ville hôtelière derrière Paris en matière de capacité ;
- près de 10 422 chambres pour 142 hôtels ;
- soit 2 201 000 nuitées par an dont 62 % de nuitées étrangères ;
- 80 % de la fréquentation est constitué de groupes.
Préalablement à toute proposition de projet il est impératif de dresser des constats, de formuler un diagnostic de la situation actuelle et de le partager, c’est ce diagnostic qui fonde les propositions que je fais aux Lourdais en vue de renouer avec le développement et le retour à la prospérité.
De façon synthétique un certain nombre de constats sont faits :
L’économie lourdaise repose depuis plus de 160 ans maintenant, très largement (à plus de 80 %) sur le tourisme cultuel puis plus largement spirituel qui s’est développé sur la base des premiers pèlerinages au lendemain de ce, qui en son temps, fut nommé « le fait de Lourdes » puis plus explicitement dans le monde chrétien les apparitions de Lourdes.
Ce fait religieux a donné naissance non seulement à l’un des Sanctuaires mariaux les plus célèbres au monde, pour ne pas dire le plus célèbre mais aussi à la délivrance d’un message d’une parfaite universalité et en tout cas profondément humain.
Au fil du temps, des foules toujours plus nombreuses sont venues à Lourdes.
Cependant, pour diverses raisons la fréquentation a commencé à se dégrader très sensiblement. Une dégradation en nombre de visiteurs et en durée de séjour. En effet, depuis environ 10 ans en particulier du fait des carences de l’offre de transport mais également des crises économiques qu’ont pu connaitre nos marchés historiques tels que la Belgique, l’Italie, l’Espagne ou l’Irlande.
Dans le même temps, un phénomène de concentration des hébergements, à proximité du Sanctuaire entamé depuis près depuis plus de 30 ans a vidé peu à peu la ville des flux chalands qui au gré des déplacements dans les différentes artères constituaient la clientèle passagère des commerces de toutes natures jusque dans le haut de ville.
Depuis 2008, le reflux de fréquentation a sensiblement accéléré le recul du nombre des hôtels. Pourtant aujourd’hui encore, Lourdes est la 2ème ville hôtelière de France.
L’excès d’offre d’hébergement sur la demande a plongé cette profession dans un contexte concurrentiel extrêmement tendu et un modèle économique à faible marge, dépendant ainsi, pour sa survie d’un seuil de fréquentation de masse souvent non atteint dans un contexte très évolutif des modes de transports et notamment la disparition du transport ferroviaire de pèlerinage.
Par ailleurs, en même temps que la clientèle des pèlerinages sous leur forme traditionnelle peinait à se renouveler, notre destination a peiné tout autant à mettre en route l’actualisation, la modernisation de son offre touristique globale.
Peut-être en tout premier lieu par la difficulté d’assoir autour de la table les différents acteurs et de partager une prise de conscience collective tant par le poids des habitudes que de la supposée pérennité du modèle en l’état et au vu de la prospérité qu’il avait créée de façon pour ainsi dire ininterrompue.
Sans revenir sur le passé sur l’air des « Il aurait fallu », nous devons en toute lucidité aujourd’hui tirer les conséquences de ce diagnostic et imaginer collectivement les adaptations et les évolutions nécessaires à notre rebond dans une vision actuelle, globale et cohérente.
Actuelle parce que il faut hisser notre offre soit-elle initiée par le tourisme spirituel au niveau des attentes des clients d’aujourd’hui ? Pour être pèlerins nos visiteurs n’en sont pas moins des personnes qui vivent et consomment dans leur temps, celui du XXIème siècle. Si leurs aspirations profondes demeurent inchangées dans leurs fondamentaux, leur modes de consommations, de vie, leur perception du confort, leurs attentes expérientielles sont différentes ou en tout cas plus exigeantes et plus larges.
Globale parce que nos visiteurs attendent une destination variée dans son offre, dans ses facettes et qui propose un cadre général de séjour de qualité et suffisamment divers et étoffé pour qu’il invite le client à passer à Lourdes plus de quelques heures dans le contexte d’une simple excursion.
Ce qui semble être aujourd’hui une tendance de fond qu’il faut absolument inverser.
Une journée supplémentaire à Lourdes, c’est 30 % de nuitées en plus et la perspective d’un meilleur taux de fréquentation des hébergements et forcement une opportunité pour tous nos commerces
Cohérente parce que le pire écueil auquel nous pourrions être portés est celui de flouter l’image de notre destination en omettant d’étalonner nos projets à l’aune de nos valeurs profondes, à notre ADN, à ce qui fait notre réputation et qui doit par conséquent constituer le fil rouge de nos adaptations, de nos mutations.
Je reprendrai ici une citation célèbre et qui s’adapte parfaitement à ma pensée : « Il faut que tout change pour que rien ne change », le vrai défi est là !
Cela étant posé un certain nombre de sujets et de propositions nous semblent entrer pleinement dans le cadre de réflexion et de travail que je viens de décrire : la question des schémas de mobilité doit être abordée et faire l’objet d’actions très précises.
La mobilité externe d’abord s’agissant de la question des modes de transports de nos visiteurs qui leur permettent d’accéder à la destination, l’avion, le train, l’autocar, la voiture mais aussi les deux roues jusqu’au pédestre. (les chemins de Saint Jacques en sont l’illustration).
Il est impératif de garantir l’existence et la densité de ces moyens de transport. La disparition progressive du train est l’exemple même du mal qu’une carence de transport a pu occasionner à notre destination.
Le maintien des liaisons aériennes est par ailleurs vital.
La mobilité interne autrement dit les conditions de la circulation par tous moyens en ville est une question majeure, elle est même cruciale, c’est le projet des parkings, des navettes, des circulations douces, de la déambulation touristique, de la façon dont nous pourrons faire coexister des flux de transports individuels et communs assurant la desserte des hébergements.
L’accessibilité et le confort des voies publiques est une condition essentielle du tourisme d’aujourd’hui et à Lourdes plus qu’ailleurs. Cela est tellement vrai qu’il existe un label national nommé « Destination Pour Tous » dont Lourdes ne peut se dispenser pour les années à venir.
Une destination en situation d’accessibilité globale voit sa fréquentation bondir de 20 % en moyenne qui ne souhaiterait pas une telle croissance ?
La question des projets structurants est essentielle aussi s’agissant notamment du plus emblématiques du moment à savoir le projet du nouveau pont Peyramale qu’il faut impérativement à son terme.
Il est nécessaire d’implanter des points d’information touristique au plus près des flux.
Cela permettra non seulement d’orienter nos visiteurs à partir du cœur touristique vers les autres sites d’intérêt mais aussi de les inviter à découvrir l’ensemble des richesses naturelles, patrimoniales et l’offre commerciale de la ville.
De ce point de vue le sujet de la signalétique et de la numérisation de l’offre est un sujet essentiel.
Dans la perspective de pérenniser le tissu hébergeant, mais aussi de développer les activités connexes en support, il me semble acquis qu’un véritable espace polyvalent de Congrès, rencontres et séminaire doit voir le jour. C’est l’outil actuel qui répond à un marché à notre portée.
Le « projet château », l’aménagement du quai St Jean afin de le désenclaver et de le conduire à constituer l’alternative de circulation au boulevard Remi Sempé seront mis à notre ordre du jour.
Les sites d’intérêt particulier que constituent le Château, le Lac, le Pic du Jer et l’Eglise paroissiale doivent pouvoir par leur rénovation, leur mise en valeur s’inscrire naturellement et plus activement dans le programme d’un séjour à Lourdes.
Plus généralement, bien sûr, la question des friches hôtelières doit être traitée par autant de projets qui devront répondre au besoin en stationnement d’une part et au besoin d’espaces verts d’autre part tels que le bien-vivre le nécessite autant pour les Lourdais que pour les visiteurs.
Il est essentiel de redéployer l’offre touristique à l’échelle du territoire dans un schéma raisonné de sites d’intérêt à même d’assurer le ruissellement économique et la variété des contenus expérientiel.
Ce redéploiement est capital afin d’inviter à l’allongement des séjours et à la revitalisation du commerce au travers de flux, des cheminements.
Le sujet de la promotion de l’image de Lourdes est lui-aussi très important. On peut mener tous les projets de redéploiement ou d’aménagement que l’on voudra, il y aura peu de retombées si la promotion et le marketing de notre destination ne s’adapte pas résolument aux moyens modernes.
Nos partenariats avec les institutions doivent être renforcés et ceux conclus au travers de la nouvelle association des villes-sanctuaires doivent être mis en profit dans une action collective.
Le vrai sujet : revenir à la réalité de Lourdes.
Mais il y a une autre piste de réflexion à faire. Il semble, en effet judicieux, de proposer un autre angle : celui de l’expérience ou de l’expérimentation.
Pour cela, il faut proposer un contenu événementiel permettant de repartir en ayant vécu une expérience.
Aujourd’hui, les visiteurs aiment rentrer chez eux après avoir vécu une expérience, quelque chose pour construire leur histoire. Cela peut passer par exemple par le tourisme environnemental dynamique.
L’objectif est que le visiteur reparte de Lourdes avec l’idée qu’à Lourdes, il y a toujours quelque chose à faire. Or, malheureusement, c’est plutôt le contraire qui se dit : « oui mais à Lourdes, il n’y a rien à faire ».
Pour cela, il faut donc mettre en place et faire en sorte que de manière permanente, récurrente ou occasionnelle à date, la ville soit marquée par des temps vivants, les visiteurs doivent être actifs.
Il ne faudra pas non plus négliger le tourisme social.
Une chose est sûre, la relance garantira de l’emploi, une attraction du bassin lourdais parce qu’il y a de l’emploi si l’amélioration de la qualité d’accueil et du tourisme est faite.
Le secteur du tourisme représente 30 % de l’emploi salarié. Il s’agit principalement d’emploi saisonnier (6 mois en moyenne pour les contrats) sur un public sensible et précaire (6 mois de chômage).
Aussi, nous soutiendrons et co-construirons un projet de création d’une Maison des travailleurs saisonniers et plus largement d’une Maison France Service ainsi que celle d’un Groupement d’employeurs qui permettront de sécuriser et pérenniser l’emploi et les parcours professionnels. Nous lutterons aussi par ce moyen contre la précarité.
Je ne juge pas ce qui est à l’origine des précédents choix économiques mais le ruissellement de ville a cessé à la suite du repli autour du Sanctuaire.
Aujourd’hui, les visiteurs n’ont pas de dispositif lisible, visible et crédible qui les incite à circuler en ville. Il est indispensable d’identifier et de redéfinir les points touristiques pour créer plus de flux et ventilation de la ville.
Le clivage entre le haut et le bas de la ville n’a jamais été aussi criant, ce sont deux mondes qui s’observent.
C’est pourquoi le commerce de centre-ville doit :
- Avoir un certain niveau de qualité dans les produits et les rapports humains ;
- Présenter de la diversité ;
- Avoir un stationnement à proximité.
Comme je viens de l’exprimer, sans une politique de mobilité réfléchie et un réaménagement du plan de circulation faisant consensus, nous serons dans l’incapacité de donner un second souffle à Lourdes. »
> Intervention de Julien Lemaître
« Merci Thierry de me laisser la parole.
Je me présente, Julien Lemaître, je gère une chambre d’hôtes et je connais bien la problématique des commerces, non seulement car je suis fils de commerçante, mais aussi parce que vivant à Lourdes depuis une quinzaine d’année, je participe à mon niveau au développement commercial de la ville en tant que client.
Mon diagnostic du commerce à Lourdes est donc basé sur mon expérience personnelle et il a été enrichi par les nombreux échanges que j’ai eus avec les commerçants et leur clientèle au cours de notre campagne.
Il en ressort qu’en plus de la tendance nationale de la perte d’attractivité des commerces de centre-ville, à Lourdes, on souffre d’un manque cruel de communication et de dialogue en bonne intelligence entre les élus et les commerçants. A cela s’ajoute, le clivage entre les commerçants du bas et du haut de la ville.
Aussi, au sein de l’équipe municipale, mon rôle sera d’apporter ce lien indispensable pour redynamiser nos commerces.
Je serai disponible pour écouter les projets, les réclamations, les suggestions afin de mener ensemble une véritable politique commerciale qui ne peut se faire sans la participation de l’ensemble des acteurs que sont :
- la ville ;
- les commerçants ;
- et les clients.
Mon action se fera bien sûr dans la proximité, la disponibilité, la sincérité et vous l’aurez compris avec en permanence une volonté de dialogue bienveillant et constructif. J’insiste bien sûr sur le mot « bienveillant ».
Cette démarche se fera de la même manière que nous avons construit notre programme c’est- à-dire dans une réelle volonté de collaboration, de construction participative, tout en s’appuyant sur le Bureau des projets déjà existant auquel il est indispensable de donner le rôle et la place qu’il doit avoir dans l’action commerciale municipale.
Car ne l’oublions pas une ville sans une véritable dynamique commerciale est une ville qui se meurt.
C’est pourquoi, j’aurais à cœur de m’investir pour la survie de nos commerces. Merci pour votre attention. »
*
Aujourd’hui, dans cette prospective de l’économie de la distanciation et des contraintes post- Covid, il faut reconquérir le marché national et le marché européen de proximité. Lourdes a un regard porté sur l’Europe depuis toujours, aujourd’hui l’Europe accompagnera notre renaissance. Aussi, le 9 mars dernier, nous avons signé la Charte pour le Label Ville européenne. Le développement économique et le rayonnement de la ville de manière pérenne doit également passer la mise en valeur de nos atouts pour la rendre attractive.
Aujourd’hui, après le confinement en particulier et la crise du COVID-19 en général, nombreux sont ceux qui veulent quitter les grandes villes pour « vivre au vert ». Profitons de cette tendance pour donner aux gens l’envie de venir vivre à Lourdes et ainsi attirer de nouve aux habitants
Lourdes présente de réels atouts :
- La qualité de vie ;
- La qualité des produits ;
- Le climat ;
- L’environnement local : à proximité des thermes, des stations de ski, de sites de randonnée, etc…
- La proximité avec l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées ;
- Le prix de l’immobilier très intéressant.
Il faut inciter, favoriser et accompagner par des moyens factuels l’installation de nouveaux résidents. Nous avons les moyens de développer cette offre pour ce nouveau marché post- Covid.
Nous apporterons un soutien constant à l’accompagnement pratique des entreprises locales afin qu’elles puissent rapidement et efficacement tirer parti des dispositifs d’aide et les subventions du plan régional L’OCCAL mis en place par Carole Delga. (TL vous devez jouer la proximité des réseaux).
*
L’humain au cœur de nos décisions
Je laisse la parole au Dr Laurence Demasles qui va vous parler de l’accessibilité et de l’inclusion indissociable de la ville de Lourdes. »
> Intervention du Dr Laurence Demasles
Concernant le handicap, la priorité absolue est celle de l’accessibilité.
L’accessibilité des personnes en situation de handicap, et de tout handicap confondu : mobilité réduite, malvoyant, malentendant, accidentés de la vie, etc.
Nous sommes tous concernés, et si nous ne le sommes pas aujourd’hui, nous le serons tous un jour.
Améliorer l’accessibilité c’est aussi protéger et faciliter la vie de nos séniors, c’est protéger nos enfants, c’est changer de paradigme, c’est préparer le futur.
Pour parvenir à cet objectif, nous devons réunir non seulement les représentants des différentes associations de personnes en situation de handicap, les représentants des usagers, les présidents de l’hospitalité, le représentant du Sanctuaire, mais aussi des représentants des séniors, des jeunes et de la petite enfance.
Pour cela, il est indispensable de faire un diagnostic de notre ville.
C’est pourquoi, ensemble, nous ferons le tour de la ville, de ses quartiers, de sa périphérie proche.
C’est grâce à cette radiographie de l’accessibilité à Lourdes que nous pourrons lister ce qui doit être amélioré, mis en place pour pallier les manques et rendre notre ville accessible et inclusive à tous les niveaux.
Repenser l’accessibilité pour tous, c’est aussi une formidable opportunité de repenser notre ville, de la dynamiser, de créer du lien, de la sécuriser, de créer des emplois, de favoriser et soutenir commerce et tourisme, tout en valorisant notre patrimoine.
C’est donner envie à de nouvelles personnes, de nouvelles famille de venir vivre à Lourdes.
L’inclusion ce n’est pas non plus une vertu morale, c’est une condition nécessaire au bon fonctionnement d’une société non seulement pour sa survie mais aussi pour son développement, autrement dit lutter contre l’exclusion c’est du simple bon sens.
Allouer des moyens financiers souvent jugés trop importants à des actions dont on considère trop souvent qu’elles sont, particulièrement en période de crise, vécues comme une charge pour la société, alors qu’en fait cet investissement est nécessaire à sa survie.
Si nous sommes élus, nous le rappelons : nous placerons l’humain au cœur de toutes les actions.
Et comme je l’ai annoncé, dès le 7 mars dernier, nous devons être acteur d’une société inclusive et solidaire :
> en améliorant notamment la sécurité, l’accessibilité ;
> en intégrant la personne dite : « Différente » et mettre tout en œuvre contre « l’EXCLUSION » pour lui permettre d’avoir une vie sociale ;
> en les associant aux diverses manifestations (compétitions sportives, handisport) manifestations culturelles (vernissage, théâtre, musique, concert, danse), réunions intergénérationnelles (écoles, associations, maisons de retraite) ;
> en les dirigeants vers les différentes structures existantes (notamment L’ESAT, le foyer las Néous, le MAS) qui participent à renforcer l’intégration des personnes en situation de handicap dans la vie politique, économique, sociale et culturelle ;
> en garantissant la jouissance des droits fondamentaux reconnus à tout individu.
Lourdes doit être l’incarnation d’une société inclusive parce que Lourdes est plus qu’une ville. »
Osons envisager le meilleur pour notre ville afin qu’elle retrouve force et souveraineté
« Lourdes est, et sera un acteur majeur au sein de la Communauté d’Agglomération Tarbes – Lourdes-Pyrénées, dans une action collective commune, respectueuse des intérêts et enjeux de chacun.
Nous construirons un modèle fort et à la mesure des défis des grands bassins d’Occitanie tout en conservant l’autonomie nécessaire à la préservation de l’identité et des activités de Lourdes afin qu’elle ne devienne pas un arrondissement de Tarbes.
L’aboutissement du projet de réaménagement urbain de l’OPHITE dans une logique de bien – vivre pour les résidents constitue pour nous une grande priorité en concertation étroite avec eux.
Le bien-être et le bien-vivre dépendent, bien sûr du confort urbain, mais aussi de la sécurité au quotidien, tant pour les Lourdais que les visiteurs.
La vie quotidienne, c’est la vie des quartiers. Il faut leur donner la parole, leur confier aussi l’action et les choix qui les concernent.
J’appelle à l’union sacrée, au-delà des différences, pour réduire les clivages et construire les lendemains de Lourdes, dans une véritable communauté de destin et dans la fraternité et la bienveillance qui doivent nous réunir.
Je n’ai qu’un seul programme, celui de l’action.
Je n’ai qu’un seul programme, les Lourdaises et les Lourdais.
Je sais pouvoir compter sur vous tous, et vous pouvez compter sur moi.
L’avenir puis le rebond de Lourdes dépendent de notre capacité d’adaptation. Notre réussite tiendra à deux conditions : la méthode et la résilience.
Cela suppose la confiance mutuelle et c’est cela que je vous propose.
Il existe des difficultés et des inquiétudes concrètes, identifiables, palpables, mais les plus redoutables sont le laisser-aller et le laisser-faire. Nos adversaires principaux sont l’inertie et l’individualisme.
Nous avons plus que jamais un devoir d’avenir commun, car Lourdes est plus qu’une ville. Elle est une marque d’exception fondée, par-dessus tout, sur un message humaniste.
Soyons fiers de servir Lourdes, soyons fiers d’être Lourdais.
Le 28 juin, osons tous ensemble envisager le meilleur pour notre ville, pour qu’elle retrouve force, indépendance et crédibilité : ne l’oublions jamais, Lourdes est bien plus qu’une ville. L’agenda Lourdes, plus qu’une ville
Dès le début de la semaine prochaine, le programme porté par la liste Lourdes, plus qu’une ville sera distribué aux Lourdaises et au Lourdais. Il sera également disponible dans les toutes prochaines heures sur notre site Internet (www.lourdesplusquuneville) et sur notre page Facebook.
Je vous donne rendez-vous mardi 23 juin pour un entretien avec les journalistes de France Bleu, mercredi 24 juin pour un débat télévisé avec les journalistes économique et politique de France 3 Occitanie et enfin, un dernier rendez-vous, le jeudi 25 juin, pour le meeting Lourdes plus qu’une ville, véritable point de notre campagne. »