Lourdes : Un soutien de poids pour Thierry Lavit !

Francis Palombi a réalisé une vidéo dans laquelle il explique avoir travaillé avec Thierry Lavit le secteur économique mais particulièrement celui des commerces en centre-ville.


Ci-dessous la vidéo de Francis Palombi

Vidéo de Francis Palombi

Installé à Langogne (Lozère), Francis Palombi a effectué sa carrière dans le secteur coopératif du commerce avant de prendre, en 2014, la tête des Commerçants de France..

23 Jan 2020 par JEAN-MICHEL DÉHAIS

Francis Palombi, président des Commerçants de France

Depuis six ans à la tête de la Confédération des Commerçants de France (CDF), Francis Palombi est la voix des commerçants indépendants de France. Il était en première ligne lors des épisodes des Gilets jaunes, puis des grèves, pour défendre ses adhérents. Il a récemment mis en garde les autorités sur les 3 à 4 % de faillites qui étaient à craindre dans les commerces d’Île-de-France impactés par la conjonction de ces deux mouvements sociaux. Il estime avoir été partiellement entendu par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, sur les possibilités de reports de charges et sur le recours au chômage partiel. Mais il veut aller plus loin et surtout pousser les indépendants à se saisir de ces aides. Ce fils de cheminot né à Nice ne fait pas partie des dirigeants patronaux qui accablent les grévistes. « Je respecte le droit de grève, insiste-t-il. Mais après un an de Gilets jaunes et les blocages actuels, nous disons halte-là. Les commerçants ne peuvent plus exercer leur métier. » Le dirigeant de la CDF se défend de tout poujadisme et rappelle son attachement au dialogue et au secteur coopératif.

Il dispose d’un très gros carnet d’adresses dans lequel figure le numéro de portable du président de la République, avec lequel il échange de temps à autre par SMS. De 1981 à 2016, il a évolué au sein du Parti socialiste, où il présidait la commission entreprise. Déçu par un parti qui s’éloignait de la social-démocratie en se rangeant derrière Benoît Hamon, il est alors devenu l’un des marcheurs de la première heure. Quelques mois plus tôt, il avait rencontré Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui avait répondu à l’une des invitations de la CDF. Séduit par le charisme du futur président, Francis Palombi lui a emboîté le pas, puis a obtenu l’investiture LREM aux législatives de Lozère, avec l’appui du président de la République. Alors qu’il était plongé pour la première fois dans le grand bain électoral, Francis Palombi s’est qualifié pour le second tour et a fait vaciller Pierre Morel-A-L’Huissier. Mais ce dernier l’a finalement emporté, avec 56 % des voix. 

VERS UN TROISIÈME MANDAT

Sportivement, Francis Palombi reconnaît la victoire de son adversaire, mais regrette que ses anciens compagnons de route de gauche ne se soient guère mobilisés en sa faveur. Il jure ses grands dieux qu’il est désormais trop âgé, à 71 ans, pour de nouveau songer à une carrière politique. Après deux mandats de trois ans à la tête de la CDF, il pourrait toutefois se lancer dans un ultime mandat en juin. Les statuts de l’organisation admettent le principe, mais exigent que cette reconduction se fasse à l’unanimité du conseil d’administration, ce qui ne devrait pas poser un problème insurmontable. À la tête d’une cellule resserrée et aidé de sa secrétaire générale Bénédicte Boudet, il est parvenu à doubler l’audience de l’organisation créée en 1906. Il fédère 19 fédérations professionnelles et représente ainsi 450 000 entreprises de moins de 11 salariés. « 38 % d’entre elles n’ont pas de salariés », insiste-t-il. Les restaurateurs sont représentés au sein de la structure à travers le GNI, ou les maîtres restaurateurs.

Fédérateur, créatif, toujours enthousiaste, ce Lozérien a l’art de trouver des compromis. Sa carrière s’inscrit presque entièrement dans le mouvement coopératif. Au sortir de l’école de commerce, il a travaillé une dizaine d’années chez Bata, avant de poursuivre son aventure dans le secteur de la chaussure, d’abord au sein de l’Union des chausseurs français, créatrice de la marque Arbell, puis comme directeur de la filiale française de la coopérative allemande ANWR-Garant (750 entreprises et 1 400 magasins). Infatigable, il parcourait alors 110 000 km par an afin de consolider son réseau, partageant son temps entre Paris, l’Ain, où son épouse possédait des magasins de chaussures, et la Lozère, où ses parents l’emmenaient en vacances et où il s’est établi il y a une vingtaine d’années. Il se définit ainsi comme « un éternel nomade ».

« 38 % des entreprises de la CDF n’ont pas de salariés »

À la tête de la CDF, il ne se contente pas de défendre les intérêts des commerçants : il leur donne le moyen de lutter contre les centres commerciaux et de revitaliser les centres-villes. La confédération a ainsi ramené du Québec un dispositif original, les Scic (Sociétés coopératives d’intérêt collectif). Elles permettent aux commerçants de prendre en main les centres-villes avec les pouvoirs publics . La structure permet de réaliser des animations, de porter des projets communs et de chercher des financements. Il est très fier que la première Scic ait vu le jour dans sa ville, Langogne, le 7 juin 2019. Une quinzaine de groupements de ce type devraient apparaître en 2020 et, le 27 janvier, le président de la CDF présentera ses vœux au 100, un établissement culturel solidaire de la rue du Charenton (Paris 12e) qui a pris la forme d’une SCIC.