Ce mercredi après-midi 3 septembre, grand branle-bas de combat dans le triangle prestigieux du bas de la ville compris entre la rue Sainte Marie, la rue Saint Joseph et l’avenue Bernadette Soubirous.
De la rubalise, des barrières métalliques, des déviations, des rues interdites à la circulation, quelques petits attroupements… mais tout cela reste « bon enfant » tant notre ville au cours de ce mois de septembre masqué reste peu fréquentée et n’engendre guère de perturbations autour de ce quartier.
Ainsi donc, les frères LARRIEU qu’on ne présente plus ici, à Lourdes, puisque natifs de notre bonne cité, et qui, en outre, nous ont produit des œuvres notablement reconnues, tournaient pour leur prochaine production cinématographique une scène en extérieur avec comme premier décor la terrasse du café des Brancardiers sise, justement, au bout de la rue Sainte Marie.
Pour les besoins de l’oeuvre on avait largement arrosé cet espace, ce qui, en principe, laisse à penser que la scène se déroule un après-midi d’été après un gros orage comme seules nos Pyrénées savent nous en réserver quand, du haut de nos montagnes, le Dieu Thor répand sa sombre colère et s’en vient frapper chez nous, comme aspiré, par les villes situées dans le bas de nos vallées.
Et nos figurants dont certains costumés et colorés d’importance déambulaient inlassablement devant cette terrasse au gré des prises de vues et des rushs qui leur étaient imposés par le réalisateur.
Comme vous le savez, lors d’un tournage il est très difficile de connaître le synopsis de l’oeuvre, sa mise en forme narrative ou si vous préférez la trame qui concourt à asseoir le projet.
On garde presque jalousement cela pour soi !… C’est le « zéro communication » qui est la règle et le leitmotiv qu’on vous adresse si vous êtes un peu trop curieux !…
Une manière comme une autre de tenir en éveil le suspense et de créer l’intense curiosité chez les futurs spectateurs…
Alors… on écoute… autour de nous… on se fait paparazzi…
On dira simplement, et sous réserve, que c’est un SDF qui débarque en notre cité, trouve refuge dans un squat comme on en a tant par chez nous, rencontre d’autres démunis aussi troubles que lui… et de fil en aiguille… avec d’autres péripéties… on découvrira notre ville… comme les frères LARRIEU souhaitent nous la montrer…
Du coup, curieux et alléchés, nous ne pouvons qu’espérer une sortie rapide de ce projet cinématographique…
J.A.