En s’associant à l’hommage national qui est rendu aujourd’hui à Simone, Nadine et Vincent, les évêques de France interpellent tous leurs compatriotes :Et si nous commencions par le respect et la fraternité ?La liberté doit être défendue, sans faiblesse. Est-ce à dire que la liberté d’expression ne doit connaitre aucune retenue vis-à-vis d’autrui et ignorer la nécessité du débat et du dialogue ?Oui, les croyants, comme tous les citoyens, peuvent être blessés par des injures, des railleries et aussi par des caricatures offensantes. Plus qu’à des lois supplémentaires, nous invitons chacun, en conscience, au respect. « Liberté, égalité, fraternité » : la fraternité est une valeur républicaine. Notre exercice de la liberté ne peut pas l’ignorer. Nous devons en tenir compte dans nos comportements individuels et collectifs, personnels et institutionnels.Nous vous partageons notre conviction profonde : la liberté grandit quand elle va de pair avec la fraternité.Comme le dit Saint-Paul : « ‘Tout est permis ‘, dit-on, mais […] tout n’est pas bon’, ‘Tout est permis, mais tout n’est pas constructif ’. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui » (1 Cor 10, 23-24). |