En ce début d’après midi, de ce samedi 21 novembre, Lourdes avait encore bien du mal à se réchauffer tant le soleil froid éprouvait moult difficultés à chasser les premières gelées de la saison qui durant la nuit avaient fait leur apparition sur la cité mariale.
Mais nonobstant la froidure et le petit vent frisquet qui descendait de nos Pyrénées enneigées… ce sont quelques 250 à 300 personnes qui se sont déplacées pour témoigner, autour du kiosque à musique du jardin des Tilleuls, de leur solidarité à l’égard des saisonniers de Lourdes et de la Vallée qui avaient appelé à un rassemblement.
A la problématique toute particulière de ces personnels de l’hôtellerie lourdaise dont les fins de droit arrivent à échéance et incitent à penser que leur avenir s’assombrit de plus en plus, nous eûmes droit à des discours empreints d’émotions et de forte sensibilité qui, je ne vous le cache pas, embuèrent bien des yeux parmi l’assistance.
Et le poignant témoignage d’une jeune personne… lasse de cette situation et déçue de ne pas recevoir de la part de la puissance publique une réponse susceptible d’accompagner décemment ces travailleuses et ces travailleurs durant cette épreuve liée au Covid-19… noua encore davantage les gorges du public… car, en effet, cette jeune employée a décidé d’entamer une grève de la faim dès la fin de ce rassemblement afin d’attirer l’attention des responsables politiques sur la situation désastreuse des saisonniers de Lourdes et de la Vallée.
Les représentants de l’hôtellerie et des commerces présents sur ce rassemblement firent à leur tour une déclaration pour soutenir l’action menée par leurs employés et témoigner de leur solidarité… même si un délégué du Parti Communiste leur reprocha de ne pas avoir recruté, à tout le moins provisoirement, en début de saison, le personnel idoine pour la bonne marche de leur entreprise.
Le Maire Thierry LAVIT accompagné de bon nombre d’adjoints et de conseillers tint bien évidemment à leur témoigner sa sympathie… et il précisa, en outre, que sur ce dossier il œuvrait discrètement pour tenter de trouver une solution globale à la problématique de la saisonnalité et que, localement, il avait donné les pleins pouvoirs à Madame Odette MINVIELLE-LARROUSSE, chargée des Affaires Sociales, afin d’apporter toutes les aides susceptibles d’aider le personnel de l’hôtellerie qui se trouve actuellement en crise.
On nota que l’association des Saisonniers, consciente du dévouement de cette adjointe, lui demanda de se joindre à eux sur l’estrade. De vibrants applaudissements fusèrent de toute part.
Reste qu’il faut espérer que ce Rassemblement sera entendu… que la détresse ne conduira pas à des situations extrêmes et que Lourdes ne sera pas la ville fraternelle qui aura dans le cœur de sa cité une personne et son mari qui se jettent dans une grève de la faim simplement pour pouvoir avoir les mêmes droits que tous les autres salariés de France… Le droit au chômage partiel !…
Et pour conclure posons-nous la question de savoir où nous en sommes arrivés !… A mettre en danger sa vie, uniquement pour, comme on dit pompeusement, « bénéficier » du droit au chômage partiel !…
J.A.
Rappel : En raison de la crise, la plupart des saisonniers n’ont pas pu travailler depuis octobre 2019… 125 d’entre eux sont déjà arrivés en fin de doit, plus de 500 y seront avant Noël…