Cet après-midi 25 novembre en séance publique de questions d’actualité au gouvernement, Maryse Carrère a alerté la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Madame Elisabeth Borne, sur la situation des saisonniers :
https://www.facebook.com/marysecarreresenat.
« Merci Monsieur le Président,
Ma question s’adressait à l’origine à Madame la Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
Madame la Ministre, à l’heure où je m’exprime, nul besoin de revenir sur les difficultés que nous traversons et contre lesquelles l’ensemble des Français luttent depuis le mois de mars.
Mais je souhaitais aujourd’hui vous alerter sur des professions qui vont rester sur le bord du chemin. Les premiers sont des réceptionnistes, des veilleurs de nuit, des femmes de ménage, des maîtres d’hôtels, des extras, tous ces salariés de l’hôtellerie et de la restauration dont les emplois sont au rythme des saisons et de l’activité touristique. Dans mon département, et notamment à Lourdes, ils sont des centaines sur le fil de leur fin de droits au chômage parce qu’ils n’ont pu resigner leurs contrats au mois de mars dernier .
Les seconds sont des pisteurs secouristes, des dameurs, des moniteurs de ski suspendus aujourd’hui à la réouverture des stations de sports d’hiver pour Noël.
On les appelle les saisonniers, à Lourdes on les appelle aujourd’hui les « oubliés », et ils sont le maillon essentiel de notre économie touristique et de montagne.
Ils ont tous, comme nous, hier-soir entendus le Président de la République, et je le cite « les saisonniers, les extras, qui n’ont plus d’engagement depuis le mois de mars trouveront une réponse exceptionnelle à leur situation »
Aussi Monsieur le Ministre entre les milliers de saisonniers qui n’ont pu retrouver une activité et qui arrivent en fin de droit, et ceux qui ne retrouveront une activité au mieux qu’en janvier, quelle réponse d’urgence comptez-vous apporter pour traduire les engagements du Président de la République ? Les saisonniers auront ils droit à une recharge automatique de leurs droits afin de survivre dans une situation qui risque d’être durable, et je pense notamment à mon département où la crise sera sans précédent ?
Madame la Ministre, l’Etat localement a activé les leviers possibles , ils ne seront pas suffisant ! Il nous faut, il LEUR faut une réponse urgente et elle est entre vos mains.
Ma question est donc simple : pouvez-vous nous préciser les dispositifs d’aides qui seront proposés et ainsi donner une lueur d’espoir à ceux qui, en l’état actuel des mesures, passeront au travers des mailles du filet de la solidarité nationale ?
Je vous remercie. »