Conseil Municipal : présentation du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), notamment du quartier de l’Ophite

En préambule du Conseil municipal du vendredi 26 février, Jean GLAVANY Président de l’OPH 65 et Jean-Pierre LAFFONT-CASSIAT Directeur de l’OPH 65 sont venus présenter aux élus le renouvellement urbain à Lourdes.

Pour Jean Glavany cette opération de renouvellement urbain effectuée par l’OPH 65 notamment sur le quartier de l’Ophite se fera sur une durée minimum de 10 ans. Ce dossier est sur la table depuis longtemps, initié par la municipalité BOURDEU dès 2014 pour mettre fin à l’enclavement de ce quartier (les négociations avec l’Etat s’étaient heurtées à un changement de Présidence et de Gouvernement alors qu’aujourd’hui le nouveau Préfet représentant l’Etat a mis tout le monde autour d’une table et c’est reparti).

L’Ophite c’est 551 logements donc 480 occupés, c’est entre 900 et 950 habitants (soit un petit millier d’habitants dans une ville qui en compte 13 000).

Cité construite à la fin de l’année 1956 et jusqu’au début de l’année 1972 (soit une construction étalée dans le temps sur plus de 15 ans et donc on peut bien imaginer qu’il faudra une bonne dizaine d’années pour la détruire).

Les tours et les barres qui devaient accueillir en masse et répondaient au besoin des différentes époques ne correspondent plus à l’habitat d’aujourd’hui, à la demande et aux souhaits d’aujourd’hui.

Une concertation s’est mise en place avec l’État, l’Agglo (en charge aujourd’hui du NPNRU) et la Ville de Lourdes pour définir les données de ce problème. Aujourd’hui la nouvelle équipe municipale a continué cette concertation tant il est vrai que cette cité ne correspond plus aux critères en terme d’habitat et qu’elle est également isolée du reste de la ville à cause de la route départementale (morceau de route devant la cité nommée de façon incorrecte RN21). Pour Jean Glavany, et pour tous les partenaires il faut reconstruire du bon côté de la route et vers le centre-ville.

Mais auparavant, la priorité est de reloger les habitants de l’Ophite grâce aux actions « Cœur de ville » financées par « Action logement » (autrefois nommé 1% Logement). En tout 250 logements sociaux seront programmés + des accessions à la propriété pour ceux qui le voudraient à des conditions financières pratiquement identiques au loyer payé par un locataire.

Jean Glavany a rappelé également que l’OPH 65 a rénové et rénove encore à Lourdes « Le Turon de gloire », a terminé la rénovation des « Arts religieux » (résidence en face de la caserne des Pompiers), a réhabilité « Lannedarré » et a construit de petites maisons individuelles « Les Crêtes du Pibeste » (en bas de la côte de Sarsan). Le renouveau des logements sociaux à Lourdes par l’OPH 65 n’est pas un vain mot. Ce sont 600 logements gérés par l’OPH 65 à Lourdes en plus de ceux de l’Ophite.

Le relogement des habitants de l’Ophite est la priorité avant une quelconque démolition. Il sera proposé, comme la Loi l’exige, au moins 3 possibilités de relogement à chacun au choix. Il ne manque pas non plus de résidences sociales à Lourdes et dans celles-ci, les appartements qui se rendront vacants seront proposés en priorité aux habitants qui quitteront l’Ophite.

Les premiers bâtiments seront totalement libérés vers 2023 et c’est là que commenceront les premières démolitions. Ce projet ambitieux représente 45 million d’euros d’investissement de la part de l’OPH 65 à Lourdes.

Le Directeur de l’OPH 65 Jean-Pierre LAFFONT-CASSIAT, a quant à lui précisé qu’il y avait 16 sites OPH 65 sur Lourdes dont beaucoup ont été rénovés ou en cours de rénovation (démolition de certaines barres de Lannedarré, isolation de toutes les résidences dans les 16 sites, pompe à chaleur dans tous les appartements…)

Quant au Maire Thierry LAVIT, il a rappelé que sur ce lieu verrait le jour un mémorial en hommage aux premiers habitants de la Cité Ophite : les républicains espagnols.