Vendredi 27 août après-midi, à l’occasion du dernier jour des ateliers de «L’Ecole ouverte», Catherine LAVIT, Inspectrice de l’éducation nationale de la circonscription Lourdes-Bagnères, Sylvie MAZUREK, Vice-présidente du Simaje et Maire-adjointe en charge de la Culture et du Patrimoine et Marie-Pierre Barrère, Responsable des services du public au Château-fort-Musée Pyrénéen, ont tiré le bilan de ce dispositif pour les enfants fréquentant les écoles du Lapacca et d’Honoré Auzon.
Du 16 août au 27 août 2021, le Château fort – Musée pyrénéen a participé et accueilli du lundi au vendredi, tous les après-midis, de 13h30 à 16h30 des enfants (de niveau CP à CM1) participant à ce projet de « L’école ouverte ».
Cette offre éducative était proposée autour des notions de Patrimoine, de Culture et de Nature. Ces activités développent une approche pédagogique vivante et interactive. Elles contribuent à sensibiliser et à éveiller la curiosité des enfants et s’articulent en visites guidées, manipulées, parcours-jeux et ateliers.
Nombre d’enfants maximum par visite et atelier : 15
« Le dispositif «Vacances apprenantes» a été mis en place depuis de nombreuses années par l’Education Nationale.
Nous organisons des stages de réussite. Pendant les vacances, les matinées, les élèves qui ont besoin d’être un peu réactivés, encouragés ou accompagnés en mathématiques et en français sont suivis sur les petites vacances début juillet/ fin août pour se préparer à la Rentrée.
Suite au confinement et au COVID, on s’est rendu compte que pour beaucoup d’enfants ça avait été compliqué, ils étaient beaucoup restés à la maison, ou très peu sortis. On a donc mis en place dès l’année dernière ce qu’on appelle “vacances apprenantes” qui comprend plusieurs dispositifs : un dispositif stage de réussite avec classe tous les matins pendant toute une semaine, les enfants rentrant après à la maison. Ce stage est assuré par les enseignants de l’Education nationale qui sont volontaires, les enfants sont là avec l’accord de leurs parents bien sûr. Ensuite est mise en place depuis l’année dernière, ce qu’on appelle « une école ouverte« . C’est ce que nous vivons aujourd’hui ici. Ce sont toujours des enseignants qui assurent l’accompagnement le matin sur les apprentissages, accompagnent aussi le temps de repas. Ce sont des pique-nique préparés par les familles, ça se passe dans l’école et l’après-midi les activités sportives et culturelles. Ça c’est le deuxième dispositif c’est ce que nous vivons aujourd’hui. Le 3ème dispositif c’est ce qu’on appelle l’école buissonnière où ce sont toujours des enseignants qui travaillent à la fois le matin sur des apprentissages mais ensuite ils ne sont plus dans une école comme c’est le cas pour l’école ouverte, ils sont dans un centre et ils sont accompagnés souvent des animateurs des équipes de centres de vacances et à ce moment-là, le repas, les activités de l’après-midi mais aussi les nuits sont en présence des enseignants et des élèves et de ses animateurs. Ces trois temps sont organisés.
Cette année au Château et avec le Château nous avons organisé un partenariat nouveau en tout cas pour nous et unique aussi. Les enseignantes sont là le matin, s’occupent du repas et puis grâce à Mme Mazurek, à la fois Vice-présidente du Simaje qui s’occupe des écoles mais aussi chargée de la Culture à la Ville de Lourdes, nous avons pu monter ce projet qui permet de travailler tous les après-midi avec les animateurs du Château le volet culturel et patrimonial que propose le château. Ça permet une découverte pour les enfants de Lourdes, puisque sont essentiellement concernés des enfants scolarisés à l’école du Lapacca et d’Honoré Auzon qui découvrent un patrimoine, ils ont aussi le sentiment de partir un peu en vacances en vacances, de sortir de la maison. L’objectif bien sûr c’est de consolider les apprentissages, de faire en sorte que les enfants ne perdent pas le lien avec l’école. Sur ces vacances apprenantes, les dispositifs avec l’approche culturelle et sportive permettent à des enfants qui ne seraient pas partis en vacances ou qui ne bénéficieraient pas de ces moments-là de pouvoir en profiter et c’est gratuit. C’est une démarche vraiment très volontariste de la part du ministère de l’Éducation Nationale en partenariat avec les associations et les collectivités territoriales pour accompagner au mieux tous les enfants et faire que tous puissent profiter de belles choses, importantes et intéressantes pour leur culture et leur devenir citoyen. Une soixantaine d’enfants, suivant leurs besoins et choisis par les professeurs, ont pu bénéficier de ces dispositifs. »
« C’est la première fois que nous tissons ce partenariat dans le cadre d’une école ouverte avec justement un outil aussi étonnant que le château et avec les équipes de Mme Barrère, spécialisée dans le château, pour tout ce qui est médiation envers les écoles, les centres, et tous les apprentissages pour les enfants. Donc c’était un peu une aubaine aussi de décliner à la fois hors temps scolaire et parfaitement en partenariat avec l’Éducation nationale ces temps d’ateliers et de présentation d’un dispositif de médiation que Mme Barrère a travaillé depuis très longtemps, que j’ai pu expérimenter déjà lorsque j’étais enseignante et que j’ai à cœur de faire vivre sur les écoles dans le temps scolaire, périscolaire et extrascolaire puisque ce sont aussi mes attributions au niveau du Simaje. Effectivement cette double casquette (Vice-présidente du Simaje et Adjointe à la Culture et du Patrimoine) me permet de faire un lien étroit et de proposer ces activités-là. Je suis très contente que ça se mette en place. Je crois qu’on a de bons retours.»
“Pour l’équipe du Musée, pour l’équipe de médiation c’était aussi un enjeu pour nous parce qu’on n’a jamais fait ça. Durant une semaine, tous les après-midi, on a fait une proposition d’offres. C’est vrai qu’on a une offre de pédagogie qui est large, variée, qui va de la découverte du Château-fort, de la forteresse à la découverte du Musée comme aujourd’hui les collections ou les salles du pastoralisme comme hier, mais aussi le jardin, l’apiculture ; la partie jardin est importante et on avait aussi fait un jeu pour le premier jour qu’on appelle la “passeyade” (la promenade en occitan) qui permettait aux enfants (c’était un jeu d’observation) de commencer à appréhender un petit peu tout le site qui est grand et pas simple. Il y en avait très peu d’entre eux qui étaient venus ici au château. Chaque jour, il y avait une activité très différente. Il y avait des élèves qui avaient plus ou moins de difficultés d’apprentissage mais chacun arrivait à trouver un intérêt. Ainsi la partie jardin les a beaucoup intéressés. On a proposé un programme assez varié autour du château, du musée et de l’environnement on va dire, de la nature. La journée était coupée en deux ateliers, un de découverte où l’on amenait un peu de connaissance et ensuite une partie plus ludique, ça pouvait être avec des maquettes mobiles à reconstituer le château, ça va être aujourd’hui une partie dessin avec des cadres de points de vue. Hier, c’était sur la partie musée, la découverte du monde des bergers. On a essayé d’alterner les activités pour que ce soit le plus ludique aussi et le plus varié possible. Ils ont tous tenu et sont arrivés à suivre. Ce qui nous a étonnés parce que c’était sur 5 jours avec mercredi compris, avec la chaleur, la montée par les marches. Ce qui n’était pas évident pour eux. Notre ambition c’est de les amener à autre chose qu’à l’école, à d’autres découvertes. On a un autre regard d’ouverture pédagogique, culturel et environnemental. On espère pouvoir le reproduire sur d’autres années.»