Nous sommes allés voir sur la page Facebook de la ville de Nevers, comment a été ressenti le Jumelage avec notre ville dont les destins se sont entrecroisés du fait de Bernadette.
« Depuis un siècle et demi, Nevers et Lourdes ont en commun d’avoir accueilli l’existence brève mais mondialement connue de Bernadette SOUBIROUS. Ces villes sœurs ont franchi un cap historique, dimanche 14 novembre, en signant la charte d’un jumelage qui symbolise un changement d’état d’esprit. S’ouvre une ère d’amitié, de coopération et d’échanges que les deux municipalités veulent faire vivre et grandir dans tous les domaines, de l’éducation au développement durable en passant par le sport, la culture et l’économie.
Elles étaient sœurs depuis 1866 et le départ de Bernadette Soubirous de Lourdes pour Nevers. Les deux villes sont désormais jumelles. Prise au printemps par les deux Conseils municipaux, à l’unanimité, la décision s’est matérialisée dimanche 14 novembre, avec la signature de la charte de jumelage par Denis THURIOT, Mire de Nevers, et son homologue lourdais, Thierry LAVIT.
Pour les deux élus, cette union répare une incongruité. « Je n’ai jamais compris pourquoi ce jumelage n’a pas été fait avant, il est la suite logique des relations entre nos villes », a affirmé en préambule Denis THURIOT. « Ce jumelage est une évidence », lui a répondu en écho Thierry LAVIT, venu passer trois jours à Nevers en compagnie de son Ajointe à la culture, Sylvie MAZUREK et de son Adjoint à la jeunesse et aux sports Mohamed DILMI.
Elu en mars 2020, le nouveau maire de Lourdes a rapidement souhaité clore un « faux débat » qui avait rafraîchi les relations entre les deux villes, il y a quelques années, quand une association militait pour le transfert de la dépouille de Bernadette Soubirous dans sa ville natale. Or, la sainte ayant exprimé sans ambiguïté son souhait d’être inhumée à Nevers, où elle avait passé les treize dernières années de sa courte vie (35 ans) parmi les sœurs de la congrégation de la Charité, l’hypothèse de son retour à Lourdes est nulle et non avenue, pour Thierry LAVIT : « Dès que j’ai été élu, j’ai téléphoné à Denis THURIOT pour échanger sur l’opportunité d’un Jumelage. Celui-ci est le début d’une coopération sincère. Nous avons tout intérêt à nous tourner vers Nevers, notre partenaire éternel. »
« Je suis heureux que nous arrivions à cette conclusion, et heureux de ce changement d’état d’esprit », a salué Denis THURIOT, aux côtés de Muriel MARTY, Conseillère municipale déléguée aux jumelages et à la coopération décentralisée. Si l’histoire de Bernadette SOUBIROUS représente un puissant trait d’union entre les deux villes, le jumelage est appelé à rayonner dans d’autres domaines, la culture, le sport, l’enseignement supérieur, le développement durable, et l’économie et l’emploi via la plateforme numérique qu’entreprend de créer la Ville de Nevers.
« Nous avons beaucoup à apprendre de Nevers, qui a beaucoup avancé en quelques années », souligne Thierry LAVIT, qui regagnera les Pyrénées avec sa délégation, lundi, après avoir visité l’Inkub et s’être fait présenter le Sommet international de l’innovation en villes médianes (SIIViM). Ce sont désormais les Neversois et les Lourdais qui ont l’essor de ce jumelage entre leurs mains, comme l’a rappelé Denis THURIOT lors de son discours : « Nevers cultive depuis plus d’un demi-siècle une tradition de jumelages vivants et vibrants, et je suis certain que tous nos concitoyens sont ravis de ce rapprochement avec la ville de Lourdes, qui fait partie de leur paysage mental et culturel depuis leur naissance, ou presque. Et je ne doute pas qu’ils s’investiront dans toutes les initiatives que nous lancerons pour donner du corps et du sens à ce Jumelage. »