C’est en présence de Thierry LAVIT, maire de Lourdes, de Sylvie MAZUREK, Maire-adjointe chargée de la Culture et du patrimoine culturel, du Père Michel Romaniuk de l’Eglise catholique ukrainienne de Lourdes, que Jean-François SOULET, président de l’Université du Temps Libre de Tarbes, a donné ce mercredi 6 avril à 20h30, au Palais des congrès, une conférence sur les relations historiques entre l’Ukraine et la Russie. Conférence organisée en partenariat avec le Lions club de Lourdes.
Ce professeur émérite d’histoire contemporaine a relaté durant cette soirée les relations complexes entre ces deux Etats d’Europe orientale où proximité culturelle et conflits se sont succédés. Pour faire très court sur son histoire fort compliquée, depuis la Rus de Kiev (Etat constitué au Moyen-âge tourné essentiellement vers le commerce) en passant par son intégration dans les empires russes et autrichiens (1772-1917), puis son intégration dans l’URSS (1922-1991), elle dispose de son indépendante depuis lors. L’Ukraine comme d’autres états autrefois soviétiques, prend ses distances avec la Russie et se tourne vers l’Europe occidentale (demande de rentrer dans l’Union européenne et dans l’OTAN, c’est vraiment trop au goût des russes qui se sentent « cernés ») et arguant que des populations russophones à l’est du pays sont persécutées, les troupes russes envahissent l’Ukraine en février 2022. Mais cette invasion est due également à l’ambition du Président russe de retrouver le territoire de l’époque tsariste ou celui de l’époque bolchevique.
Au- delà d’un historique fort documenté et pédagogiquement bien présenté, Jean-François SOULET a voulu démontrer l’engrenage implacable qui, de fil en aiguille, a conduit POUTINE à envahir son voisin frontalier, mais aussi, il a tenu à faire passer un message fort sur les énormes responsabilités de la Russie dans ce nouveau conflit.
Ce qui le conduisit à préciser en fin de conférence : «…ce qui me frappe le plus, c’est le comportement de l’Occident, c’est sa cécité et pourquoi il n’a pas voulu voir plus tôt le danger que représentaient les idées de grandeur de Poutine qui veut revenir à un état antérieur, celui d’une autre époque. On n’a pas su décoder ses ambitions démesurées.»
Une soirée très intéressante qui a permis, à un public particulièrement attentif, de mieux contextualiser ce conflit.
J.A.