Communiqué de la Conférence des évêques de France : 15 mai 2022, canonisations de Charles de Foucauld, Marie Rivier et César de Bus

Le 15 mai prochain, le Pape François célèbrera la messe de canonisation de dix bienheureux dont trois Français.
Le Pape n’a pas célébré de messe de canonisation depuis le 13 octobre 2019, en raison de la pandémie.
Dimanche prochain, des milliers de personnes sont attendues à Rome pour vivre ce temps fort.
Frère Charles de Foucauld (1858-1916)
Charles de Foucauld est né à Strasbourg en 1958. Après une jeunesse dissipée, lors d’un séjour en Algérie, au début de sa carrière militaire, sa découverte des croyants de l’Islam l’émeut en profondeur et prépare sa rencontre avec le Christ.De retour en France, il vit une conversion radicale après s’être confessé à l’abbé Huvelin en l’église Saint-Augustin à Paris. Sept années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France puis en Syrie) le mèneront à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d’adoration et de méditation de l’Écriture. C’est là que se mûrit sa vocation profonde. Il quitte alors Nazareth, et est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le Diocèse de Viviers en Ardèche avant de mener son ministère en Algérie.Il y mène une existence partagée entre la prière, l’étude, les voyage et les contacts avec les Touaregs dont il apprend la langue avec passion. Il passe de longues journées à travailler sur les poésies touarègues, et laisse un dictionnaire touareg de 4 volumes qui fait encore autorité. Il a trouvé sa stabilité dans une relation profonde avec son « Bien Aimé Frère et Seigneur Jésus ».Le 1er décembre 1916, alors que la guerre entre la France et l’Allemagne s’est étendue jusqu’à son ermitage, il est enlevé puis tué.La vie et le témoignage de celui qu’on surnomme aujourd’hui le « frère universel » représentent un vrai chemin de simplicité évangélique et de fraternité. C’est l’exemple d’une vie donnée à la suite de Jésus Christ, dans la plus grande discrétion, et qui porte mystérieusement du fruit.Charles de Foucauld est déclaré vénérable le 24 avril 2001 par Jean-Paul II, puis bienheureux le 13 novembre 2005 par Benoît XVI.En 2016, Charle, un charpentier de Saumur, survit sans séquelle à un grave accident. L’Église y reconnait un miracle intervenu cent ans jour pour jour après la mort de Charles de Foucauld et attribué à la prière fervente adressée au bienheureux Charles de Foucauld. La reconnaissance de ce miracle, en mai 2020 par le Vatican, a ouvert la voie à sa prochaine canonisation.L’Église catholique met en lumière la vie donnée de ce prêtre missionnaire brûlant d’un désir de la rencontre avec ses frères humains qu’il a souhaité servir dans toute la mesure de son amour. Petit frère de tous, homme parmi les hommes, assoiffé de fraternité, Charles de Foucauld reste dans son apostolat un exemple à suivre qui trace un chemin universel. Frère Charles de Foucauld (1858-1916)Charles de Foucauld est né à Strasbourg en 1958. Après une jeunesse dissipée, lors d’un séjour en Algérie, au début de sa carrière militaire, sa découverte des croyants de l’Islam l’émeut en profondeur et prépare sa rencontre avec le Christ.De retour en France, il vit une conversion radicale après s’être confessé à l’abbé Huvelin en l’église Saint-Augustin à Paris. Sept années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France puis en Syrie) le mèneront à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d’adoration et de méditation de l’Écriture. C’est là que se mûrit sa vocation profonde. Il quitte alors Nazareth, et est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le Diocèse de Viviers en Ardèche avant de mener son ministère en Algérie.Il y mène une existence partagée entre la prière, l’étude, les voyage et les contacts avec les Touaregs dont il apprend la langue avec passion. Il passe de longues journées à travailler sur les poésies touarègues, et laisse un dictionnaire touareg de 4 volumes qui fait encore autorité. Il a trouvé sa stabilité dans une relation profonde avec son « Bien Aimé Frère et Seigneur Jésus ».Le 1er décembre 1916, alors que la guerre entre la France et l’Allemagne s’est étendue jusqu’à son ermitage, il est enlevé puis tué.La vie et le témoignage de celui qu’on surnomme aujourd’hui le « frère universel » représentent un vrai chemin de simplicité évangélique et de fraternité. C’est l’exemple d’une vie donnée à la suite de Jésus Christ, dans la plus grande discrétion, et qui porte mystérieusement du fruit.Charles de Foucauld est déclaré vénérable le 24 avril 2001 par Jean-Paul II, puis bienheureux le 13 novembre 2005 par Benoît XVI.En 2016, Charle, un charpentier de Saumur, survit sans séquelle à un grave accident. L’Église y reconnait un miracle intervenu cent ans jour pour jour après la mort de Charles de Foucauld et attribué à la prière fervente adressée au bienheureux Charles de Foucauld. La reconnaissance de ce miracle, en mai 2020 par le Vatican, a ouvert la voie à sa prochaine canonisation.L’Église catholique met en lumière la vie donnée de ce prêtre missionnaire brûlant d’un désir de la rencontre avec ses frères humains qu’il a souhaité servir dans toute la mesure de son amour. Petit frère de tous, homme parmi les hommes, assoiffé de fraternité, Charles de Foucauld reste dans son apostolat un exemple à suivre qui trace un chemin universel.
Bienheureuse Marie Rivier (1768-1838)
La vie de Marie Rivier a été marquée par la souffrance physique dès son enfance dans l’Ardèche. Elle rêve de se consacrer au Seigneur et demande sans succès à entrer dans la vie religieuse. Elle décide alors d’ouvrir une école, et s’investit à partir de 1768 dans l’éducation religieuse des plus jeunes, dans un contexte de dissolution des couvents sous la Révolution française. Elle fonde en 1796 la Congrégation de la Présentation de Marie.Sœur Marie Rivier a été béatifiée par Jean-Paul II le 23 mai 1982Lundi 13 décembre 2021, le Saint-Siège a annoncé la reconnaissance d’un miracle attribué à la Bienheureuse Marie Rivier, ouvrant la voie à sa canonisation. Le miracle reconnu, attribué à son intercession, concerne la guérison d’une fillette nouveau-née souffrant d’un « hydrops embryo-fœtal généralisé précoce non immunologique », qui a eu lieu en 2015 aux Philippines.
Bienheureux César de Bus (1544-1607)
César de Bus, le fondateur de la Société des Prêtres de la Doctrine chrétienne, est né à Cavaillon, au sud d’Avignon en 1544. Il mène une vie légère et insouciante avant une conversion radicale en 1573.Il abandonne alors ses biens pour servir les miséreux, avant de se retirer dans la solitude et la pénitence. Ordonné prêtre en 1582, il devient chanoine de la cathédrale Saint-Véran, et commence une mission de catéchiste auprès des pauvres. Il fonde alors la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne en 1592 pour l’enseignement catéchétique et scolaire des jeunes ainsi que la Société des Filles de la Doctrine chrétienne. La Société des Prêtres de la Doctrine chrétienne favorisera la multiplication des missions populaires dans les campagnes, participant ainsi au renouveau du christianisme dans le sud de la FranceCésar de Bus fut déclaré vénérable le 8 décembre 1821 par le Pape Pie VII. Un miracle remontant à l’année 1911 été reconnu en mai 2020 : un paysan italien, souffrant d’une tumeur considérée comme incurable, fut soigné par son intercession. César de Bus a été béatifié le 27 avril 1975 par le pape Paul VI.
COMMENT DEVIENT-ON SAINT ?
La canonisation requiert trois conditions : être mort depuis cinq ans au moins (sauf exception), avoir mené une vie chrétienne exemplaire, et avoir accompli au moins deux miracles, même si cette dernière règle peut être revue selon chaque cas. Plusieurs étapes précèdent celle de la canonisation.Avant d’être proclamée sainte par l’Église, la personne doit être reconnue par l’évêque du diocèse comme « vénérable », un statut qui atteste qu’elle a vécu de façon exemplaire, au plus près des valeurs de l’Évangile. Ce statut n’a aucune valeur théologique mais permet de rendre la personne digne d’une vénération locale. Le Vénérable peut ensuite être proclamé « bienheureux », au cours d’une célébration appelée « béatification », puis « saint », au cours de sa « canonisation ».Trois voix sont ainsi requises pour une béatification :- Celle du peuple chrétien qui manifeste la réputation de sainteté de la personne.- Celle de l’Église. Le Pape, avec l’aide de la Congrégation pour les causes des saints, déclare d’abord l’héroïcité des vertus ou le martyre de cette personne, qui peut alors être appelée vénérable, puis décide de sa béatification, et de sa canonisation. Pour en arriver à cette étape, un dossier est constitué, puis instruit à charge et à décharge, comme dans un procès juridique. Ce temps permet à l’Eglise d’étudier méticuleusement les actes posés par la personne tout au long de sa vie. Mais ce travail ne suffit pas et demande aussi la reconnaissance d’un miracle.- La voix de Dieu est ainsi manifestée par un miracle reconnu en lien avec la prière par l’intercession de cette personne. La béatification peut alors être décidée par le Pape après la reconnaissance d’un miracle attribué au Vénérable. De même, la canonisation après la reconnaissance d’un second miracle attribué au Bienheureux. 
La messe de canonisation sera retransmise en direct sur KTO et sur Vatican News à partir de 10h.