Le Collectif « Oui au train de nuit » a interpellé les candidats aux législatives. Les 5 prochaines années seront en effet décisives pour la renaissance des trains de nuit et pour maximiser l’usage du réseau ferré. Des candidats de toutes les couleurs politiques ont déjà répondu favorablement.
En France, aucun train de nuit neuf n’a été construit depuis près de 40 ans. Au-delà de la rénovation des voitures Corail vieillissantes, la renaissance du service passera par la commande de voitures neuves. Le rapport gouvernemental sur les «Trains d’Équilibre du Territoire (TET)» a montré la pertinence de construire 600 voitures neuves pour créer une vingtaine de lignes. Le Gouvernement a déjà promis d’en construire 300 pour les lignes intérieures, voire plus, en partenariat avec les opérateurs, pour les lignes internationales.
Des candidats de toutes les couleurs politiques se sont engagés à soutenir ce projet, qui pour l’instant prend du retard : celui-ci aurait pu être lancé dès juin 2020, date d’élaboration du rapport TET. Sans cesse reportées, les décisions d’investissement auront donc lieu… après les élections. Ce sont donc les futurs députés qui auront à plaider pour emporter les décisions.
Les candidats se mobilisent aussi pour financer la régénération des voies ferrées dont beaucoup se trouvent dans un état vieillissant. L’Allemagne a choisi d’investir 86 Milliards d’euros (Md€) sur 10 ans pour améliorer son réseau. Face au manque de financement pour de nombreuses voies ferrées, « Oui au train de nuit » plaide pour un Grand plan d’au moins 60 Md€ sur 10 ans pour régénérer et améliorer le réseau ferré classique qui a besoin d’investissements urgent pour démultiplier l’offre : augmenter l’offre des trains de proximité, créer des RER en région, créer plus d’Intercités de jour et de nuit et doubler le trafic fret.
Le prochain quinquennat sera d’autant plus déterminant que le ferroviaire consomme 6 fois moins d’énergie par personne transportée que l’automobile ou l’avion. Maximiser l’offre permettra d’agir à la fois pour le Climat, les économies d’énergie et le social : le train peut offrir une mobilité inclusive jusque sur les territoires rurauxsi les moyens sont alloués pour créer des tarifs compétitifs, augmenter les fréquences et les amplitudes horaires.
Le collectif appelle par ailleurs les candidats à aller plus loin que le rapport TET : les trains de nuit sont nécessaires aussi sur les Grandes transversales pour relier les régions françaises et européennes : Le 65 a besoin d’un train multi-branches vers Nice et Lyon-Genève. Un des atouts du train de nuit est justement de pouvoir rouler sur l’ensemble du réseau ferroviaire et de pouvoir ainsi desservir les corridors transversaux non équipés en Grande Vitesse.
150 candidats ont répondu dans toute la France. Sur le 65, les candidats Jérome CRAMPE, Romain GIRAL, Jean-Bernard SEMPASTOUS et dans une moindre mesure Serge DUMANOIR se sont engagés pour les trains de nuit. Les candidats LFI-NUPES ont participé aux manifestations et se sont également engagés collectivement.
Les engagements de chaque candidat et les actions des députés sortants sont visibles sur la carte interactive en ligne. Les candidats qui ne l’ont pas encore fait sont invités à répondre au questionnaire sur ouiautraindenuit.wordpress.com