«Cette élection est, à bien des égards, historique : par son abstention massive, par le score de l’extrême droite et parce que le nombre de députés du Président de la République vient d’être divisé par deux.
Ce soir c’est l’échec et la fin du en même temps. Ce résultat acte, dès le début de ce quinquennat, la très forte opposition qui existe dans le pays au programme injuste proposé par le Président de la République. Cette faible majorité est le résultat de la colère et du désespoir grandissant de nos concitoyens. Elle doit être un avertissement pour toutes celles et tous ceux qui exercent des responsabilités électives.
Ce soir, le Rassemblement National devient le premier groupe d’opposition. Le manque de clarté des responsables politiques de tout bord sur le front républicain a fait le lit de l’extrême droite. C’est une faute politique majeure. De même que la personnalisation de l’élection législative, au détriment des idées de progrès social, a conduit à un vote d’opposition au bénéfice du RN. Nous devons entendre ce résultat et apporter des solutions claires, concrètes et adaptées aux difficultés de tous les Français, dans tous les territoires.
Si la gauche a largement progressé en nombre de sièges, les Français ont rejeté la proposition «Jean-Luc Mélenchon, premier ministre». Je souhaite que le groupe socialiste dispose d’un nombre de députés le plus élevé possible. Nous devons travailler avec sérieux, crédibilité, cohérence et sincérité, à l’union de la gauche pour un projet de société répondant aux injustices sociales, au défi climatique et à la crise démocratique.
Je mesure pleinement la gravité de la situation. A la fin de ce cycle électoral qui fait s’accumuler des lourdes menaces sur notre République, il est urgent de proposer une alternative crédible pour changer la vie de nos concitoyens. Nous devons garantir à nouveau l’unité de notre pays pour engager les grands chantiers qui s’imposent à nous avec urgence, en matière sociale, écologique, économique et démocratique.»