Cette rencontre avec le Président s’est faite hors la présence de la Presse.
De source élyzéenne, cet échange s’est fait à la demande des éleveurs.
Le Président aurait d’abord tenu à leur préciser son attachement au Pastoralisme.
Il se serait félicité de la réactivité du Préfet Rodrigue FURCY devant cette situation émotionnellement difficile pour les éleveurs très attachés à leurs bêtes et à leur métier en faisant appel par Arrêté à la Brigade loup pour dans un 1er temps faire des tirs de défense et dans un 2ème temps des tirs de défense renforcé si nécessaire.
Certains départements comme les Hautes-Pyrénées ne sont pas du tout prêts à ce retour du loup, 2ème prédateur qui s’ajoute à un autre prédateur, l’ours.
Cette Brigade loup devrait rester quelques jours encore et former le lieutenant de louveterie et ses 40 collaborateurs qui sont des chasseurs bénévoles, avec aussi une aide technique par exemple des lunettes thermiques.
L’an prochain les Pyrénées devrait avoir une Brigade loup comme dans les Alpes.
Evidemment il faut ajouter les moyens de protection : bergers, patous, cabanes mobiles, filets de protection. Comme les éléveurs pyrénéens n’ont que de petites exploitations, il est très difficile économiquement parlant de pouvoir mettre en place ce système. L’Etat se chargerait donc financièrement de ce 2ème souci.
Car on ne peut procéder aux tirs renforcés qu’après avoir mis en place dans un premier temps ces moyens de protection, le loup faisant partie d’une espèce protégée. La France ne compterait qu’un peu moins de mille Loups sur toute l’étendue de son territoire.
Les éleveurs ont patienté au « Café des Fleurs » à Argelès-Gazost dans l’attente d’être reçu par le Président, parmi eux Claude VIELLE premier éleveur dont de nombreuses bêtes ont été tuées sur l’estive du Hautacam, Mathilde PENIN Présidente des Jeunes agriculteurs du 65, Christian FOURCADE Président de la FDSEA du 65, Pierre MARTIN Président de la Chambre d’Agriculture 65, Samuel MARGUET porte-parole de la Confédération Paysanne 65, Bertrand TEYSSEYRE de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Pyrénéen, plus des éleveurs de Campan… …
A leur sortie, ils estiment qu’ils ont été écoutés, mais attendent les actes après les paroles. Dans les Hautes-Pyrénées, depuis le début du mois de mai, 50 brebis ont été tuées par le loup, 50 autres manquent à l’appel…