Le déplacement du Ministre du travail, du plein emploi et de l’insertion Olivier DUSSOPT, s’est clôturé par une Table-ronde dans les locaux de Pôle emploi sur les tensions de recrutement et les dispositifs mis en place pour y remédier, avec les socioprofessionnels de la métallurgie, du bâtiment, des transports routiers et de l’hôtellerie.
La Presse n’a pas pu assister à cette Table-ronde mais a pu prendre quelques photos et tendre le micro au Ministre à la fin de cette séance. A cours de celle-ci il semble que les socioprofessionnels aient parlé de l’apprentissage, de la formation, se soient inquiétés du manque de main d’oeuvre et se soient demandés si on était en train de connaître le phénomème appellé « la grande démission ».
La Presse locale, lors du micro tendu, s’est interressée, elle, à la saisonnalité lourdaise. Le Ministre a expliqué que le système où l’on travaille une saison et le reste du temps on est tributaire de l’assurance-chômage n’était plus satisfaisant. Il faut que les saisonniers pratiquent la double saison (été-hiver). Ce à quoi une journaliste lui a dit qu’ici à Lourdes cela se pratiquait depuis longtemps mais que depuis la pandémie, comme les saisonniers n’avaient pas été employés pendant la saison d’été et voire très peu indemnisés et fort tard, beaucoup étaient partis et avaient cherché un autre emploi, souvent dans un autre secteur d’activité.
Le Ministre était conscient que le problème des saisonniers c’est la mobilité, le logement et un autre travail complémentaire pendant les périodes de fermeture touristique.
L’Etat est l’un des principaux financeurs qui aident la ville de Lourdes, aux côtés de la Région, du Département et de l’Agglo. Pour essayer de faire revenir les saisonniers, le Gelpyvag a été créé en mai 2021. C’est un groupement d’employeurs qui doit permettre aux saisonniers d’occuper d’autres postes hors saison, dans la lignée de cette idée d’activités complémentaires.
Le Maire Thierry LAVIT est intervenu pour rappeler l’une des mesures phares de ce plan pour l’emploi sera la création de la Maison des saisonniers qui sera installée au sein de la Maison France Services : ils y trouveront des informations sur l’emploi, le logement, l’accession aux droits, la mobilité, la formations en langues…
Comme une journaliste lui demandait si la réforme de l’assurance-chômage n’allait pas pénaliser les saisonniers, le Ministre a assuré que non, confirmant toutefois la piste d’un système plus contraignant, avec un levier pour être incitatif en période de pleine activité et davantage protecteur en période de crise.
Au départ du Ministre, les journalistes locaux se sont tournés vers Hervé JEANSON, président du Club des Hôteliers de Lourdes.
« Des actions ont été faites par les Missions locales du Département et de Lourdes pour recevoir des jeunes interessés par nos métiers. Des revalorisations de salaire ont été aussi faites dans nos branches d’activité. Mais il faut un travail de fonds urgent pour assurer la prochaine saison de façon normale.
On a encore beaucoup de problèmes pour recruter des saisonniers. Nous acceptons tous les profils, ceux qui veulent travailler 6 mois, les étudiants qui veulent seulement travailler 2 mois, ceux qui veulent faire de l’intérim…la diversité des situations ne nous fait pas peur…le tout c’est de trouver ce « sourcing », « ces bras » pour la pérennité de nos établissements…on va aussi travailler sur le recrutement de travailleurs européens (comme la journaliste lui disait que les saisons de Lourdes avaient toujours compté beaucoup d’espagnols, puis de portugais…) il a alors précisé que ce pourraient être des travailleurs d’Europe de l’est…La Saison 2023 serait encore difficile à tous points de vue, un mieux sans doute en 2024. »