Suite aux nombreuses manifestations pour les trains de nuit à partir de 2016, le Parlement a demandé au Gouvernement en 2019 d’étudier le potentiel des trains de nuit en vue de les redéployer.
En mai 2021, avec 11 mois de retard, le Gouvernement a publié le «Rapport TET». Premier résultat positif, ce rapport montre la pertinence de construire 600 voitures de trains de nuit (environ 75 trains de 8 voitures) pour relancer le service, ce qui correspond pour partie aux demandes du collectif «Oui au train de nuit».
Autre point validé : les trains de nuit ne mèneront pas qu’ à Paris. Le Rapport TET confirme qu’ils s’autofinancent même mieux sur les «transversales» région-région. Et pour cause : il existe une véritable carence d’offre sur ces axes, où les trajets par la route durent plus de 8 heures. Les trains de nuit de l’étranger vers les régions sont également pertinents. Pour le Climat, le rapport TET estime que le report de l’avion vers «le train de nuit permet de diminuer de 95% les émissions de CO2».
Fin 2021 le Gouvernement a promis la construction de 300 voitures seulement, abandonnant ainsi certaines propositions, en particulier les trains région-région vers la Bretagne. Pour leur part les trains de nuit de Genève et Vintimille vers Tarbes-Hendaye-Irun, qui circulaient jusqu’en 2013, manquent toujours à l’appel.
Le Parlement votera le budget de l’État en octobre. Le Collectif demande donc aux parlementaires et à l’État que le rapport TET soit mis en œuvre dans son ambition initiale et avec un effort supplémentaire en particulier sur les transversales.
La commande de trains de nuit neufs aurait déjà dû avoir lieu dans les années 2010, dès lors que les trains ont dépassé les 30 ans d’âge. Aujourd’hui, ils dépassent les 40 ans, alors la commande sera-t-elle enfin inscrite au budget ?