Ce vendredi 21 octobre après-midi, les 15 salariés du Centre Assomption en grève (employés de février à octobre par cette congrégation religieuse) ont manifesté. Ils sont descendus en défilé depuis l’avenue Antoine Béguère en passant par le boulevard de la Grotte jusqu’au centre-ville.
Banderoles, drapeaux, sifflets, tracs sur les pare-brise des voitures pour attirer l’attention des Lourdais sur leur situation.
Ces salariés sont en conflit avec leur direction depuis le mois d’août. En cause, leur contrat de travail et leur rémunération qui ne sont couverts ni par la grille salariale, ni par la convention collective de l’hôtellerie-restauration alors qu’ils sont employés à ce titre.
Après plusieurs essais de dialogue avec leur direction soldés par des échecs puisqu’ils se heurtent à un mur, ils ont fait une journée de grève pendant le Rosaire mais toujours aucune avancée notable. Ils ont donc renouvelé leur action ce vendredi.
Ils ont demandé à être reçu par le nouveau Député Benoît MOURNET. Cependant comme celui-ci étai retenu à l’Assemblée nationale, ils ont rencontré sa suppléante Gaëlle VALLIN et son Assistante parlementaire Jacinthe DHELFT.
Les salariés étaient représentés par Gilles VERDIER, Secrétaire adjoint départemental de la CFDT et Thierry GARRIDO du syndicat des services CFDT. Ces derniers ont expliqué que les salariés du Centre Assomption souhaitaient sensibiliser le Député sur leur situation. Ils ont prouvé très facilement que l’activité principale du Centre Assomption est l’hébergement et la restauration. A ce titre, le Centre Assomption a même reçu 200 000€ en 2021 d’aides du fameux « quoi qu’il en coûte » de la part de l’Etat pendant la crise sanitaire. Or la loi impose au Centre Assomption qui fait donc de l’hébergement et de la restauration d’avoir un code APE correspondant à cette activité principale et d’appliquer aux salariés la Convention collective qui correspond à cette activité principale, celle des « hôtels, café, restaurants ». Ils demandent donc l’application de la convention HCR comme l’exige la loi. Et de commenter qu’ils ont porté ces revendications auprès de la direction qui refuse l’application simple du droit.
Et les syndicalistes de rajouter que cette problématique concernerait tout Lourdes, c’est à dire que de nombreuses congrégations religieuses proposeraient de l’hébergement et de la restauration mais qu’elles ne paient pas leurs salariés selon la convention adéquate.
Donc ils sont aussi venus voir le Député dans le but qu’il pose une question écrite au Gouvernement, afin que celui-ci se renseigne sur la question et y réponde. Et prenne aussi des dispositions pour contraindre ces congrégations à appliquer le droit du travail.
Gilles Verdier expose les revendications des salariés du Centre Assomption à la suppléante du Député Gaëlle VALLIN