« Ce mercredi 26 octobre après-midi en séance de questions d’actualité au gouvernement, j’ai interpellé le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur les problèmes de prédations qui touchent encore de nombreux troupeaux dans plusieurs départements dont le nôtre.
L’agropastoralisme est une activité essentielle dans les zones où il est pratiqué et l’Etat est tenu par la loi Montagne de 2016 de le défendre et de réguler les prédateurs. La semaine dernière, sous la présidence de Jeanine DUBIÉ, l’Association Nationale des Elus de la Montagne adoptait une motion en défense de l’agropastoralisme et d’une meilleure gestion des grands prédateurs.
Il me paraissait donc urgent que le gouvernement prenne la mesure du phénomène et présente au Parlement les projets et mesures qu’il mettra en place pour répondre enfin aux demandes des éleveurs et stopper l’hémorragie. Je vous prie de trouver le texte de mon intervention ci-dessous :
«Ma question s’adresse à Monsieur Marc FESNEAU, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire,
Monsieur le Ministre, les Français se sont découverts depuis quelques années un engouement croissant pour le tourisme en montagne, un environnement au mode de vie si particulier. S’agissant de l’autre versant, celui de la vie montagnarde, la loi Montagne a permis d’instaurer des politiques adaptées à la vie en altitude. En matière d’agriculture, la loi pose ainsi un double principe : celui, général, de la préservation de l’activité contre les préjudices causés par les actes de prédations et celui de la régulation pour maintenir l’existence de l’élevage. Si des mesures ont bien été mises en place, notamment après la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées en 2018 et la propagation du loup sur l’ensemble du territoire, le malaise des éleveurs persiste tandis que les prédations continuent.
L’été dernier, le loup était à peine identifié dans le massif du Hautacam dans les Hautes-Pyrénées, qu’on relevait déjà 26 attaques pour 43 brebis tuées. Malgré la grande réactivité des services de l’Etat, que je salue, et qui très tôt se sont tenus aux côtés des éleveurs. Il en est de même dans l’Hérault, en Lozère, dans les Alpes de Haute-Provence et dans tant d’autres départements touchés de plein fouet par la prédation du loup.
Aujourd’hui, le problème des prédations perdure malgré les demandes fortement relayées du Sénat. Face à l’ampleur du phénomène, l’Association Nationale des Elus de la Montagne a adopté jeudi dernier une motion rappelant l’obligation de défense de l’agropastoralisme et une meilleure gestion des grands prédateurs. Ne l’oublions pas, l’agropastoralisme est une activité agricole d’excellence, qui joue un rôle de régulation de la végétation et contribue au développement de l’activité économique et touristique.
Aussi Monsieur le Ministre, ma question sera simple : quelles mesures nouvelles comptez-vous mettre en place afin de répondre à la demande des éleveurs dont l’activité pastorale continue d’être menacée ? Nos éleveurs sont aujourd’hui à bout, ils attendent des dispositions et des décisions fermes et efficaces.
Je vous remercie.»
Vous pouvez consulter la vidéo de son intervention en suivant ce lien : https://www.facebook.com/marysecarreresenat/videos/435261405458840/.