Ce jeudi 1er décembre au musée Toulouse-Lautrec d’Albi (81), Carole DELGA, Présidente de la Région Occitanie, Elisabeth BORNE, Première ministre, Christophe BECCHU, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Etienne GUYOT, Préfet de région, ont signé le contrat de plan Etat-Région 2021-2027 (CPER), en présence notamment de Roland LESCURE, Ministre délégué chargé de l’Industrie, de Christophe RAMOND, Président du Département du Tarn, et de Stéphanie GUIRAUD-CHAUMEIL, Maire d’Albi et Présidente de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois.
Véritable feuille de route partenariale visant à impulser un nouveau modèle de développement dans les territoires, ce 1er Contrat de plan à l’échelle de l’Occitanie prévoit, à l’horizon 2027, 6,3 Mds € d’investissements orientés notamment vers l’innovation, la transition écologique et les solidarités territoriales. L’Etat et la Région mobiliseront respectivement 3,14 Mds€ et 3,22 Mds€ dans le cadre de ce nouveau contrat.
La présidente de Région a introduit son discours en décrivant «un contrat de plan Etat-Région conquérant qui vise à relever deux grands défis pour l’avenir du territoire, celui de l’emploi et celui du lien. Pour répondre à la dynamique démographique de notre région, nous avons besoin de créer 24 000 emplois par an. C’est un défi, et c’est pour cela que la Région Occitanie consacre au soutien aux entreprises un budget deux fois supérieur à celui des Régions de même taille. Dans une région qui compte 13 départements, et dans le contexte anxiogène que nous connaissons, il s’agit aussi de créer du lien. Entre les gens et entre les territoires.»
Carole DELGA a par la suite présenté les 3 leviers stratégiques de ce nouveau contrat : «Un premier marqueur fort avec l’innovation, pour retrouver une véritable souveraineté industrielle. L’objectif : faire de l’Occitanie une des premières régions scientifiques et technologiques d’Europe. Avec un enjeu particulièrement prégnant depuis la crise sanitaire et encore plus depuis la guerre en Ukraine, celui de la relocalisation de notre économie et de nos emplois. Nous y répondrons notamment avec notre Fonds souverain régional doté de 200 M€ pour la transformation économique et 200 M€ pour la transformation écologique.
Deuxième marqueur de ce contrat, la transition écologique avec un effort particulier pour l’adaptation au changement climatique. Cela passe par la performance énergétique, la renaturation ou encore la désimperméabilisation des sols. Ce CPER s’inscrit pleinement dans le cadre de notre trajectoire pour devenir la première région d’Europe à énergie positive.
Troisième pilier, les solidarités territoriales. Il s’agit de tirer les enseignements des crises que nous traversons. En matière de santé notamment, pour répondre aux inégalités face à l’accès aux soins, comme nous le faisons déjà avec le recrutement de médecins par la Région. Mais également en investissant dans la construction ou la reconstruction de centres hospitaliers, nous sommes la première Région à le faire à cette échelle. Ces solidarités territoriales s’expriment enfin à travers des engagements forts pour la culture et le patrimoine, pour les villes universitaires d’équilibre afin d’offrir au plus grand nombre l’accès à des formations d’excellence, et cela dans tous les territoires. Il s’agit aussi d’aménagement du territoire, notamment en matière numérique, pour accompagner leur attractivité et leur développement».
Carole DELGA est également revenue sur la question des mobilités qui feront l’objet d’un volet dédié courant 2023. «La question des mobilités est le grand sujet des habitants d’Occitanie. Oui nous sommes pour les RER métropolitains, mais je tiens à rappeler que la condition reste la réalisation des 2 LGV, c’est indispensable. Il faut passer de l’envie de train qui existe chez nos concitoyens, à l’action. Pour cela, il faut des trains à l’heure et des trains pas cher. C’est la révolution ferroviaire que j’appelle de mes vœux. Avec l’ensemble des présidents de Régions nous faisons la proposition d’un New Deal ferroviaire».
Et la présidente de Région de conclure : «Sur les terres tarnaises de Jaurès, il faut se rappeler que les sommets sont faits pour être gravis et dépassés, nous sommes là à l’action, avec ambition, en étant conquérants.»
Les chiffres clés
– Le CPER 2021-2027 : 6,3 Mds € (+ 90 % par rapport à 2015-2020) dont 3,14 Mds€ de l’Etat et 3,22 Mds€ de la Région. Au total, 2 Mds € consacrés à la relance sur 2021-2022 ;
– 1er marqueur – l’innovation, la souveraineté industrielle : 380 M€ de la Région et 386 M€ de l’Etat (+89 % Etat et Région par rapport au CPER précédent, +65 % pour la Région) ;
– 2ème marqueur – la transition écologique : 2,9 Mds € de la Région et de l’Etat, dont 912 M€ mobilisés par la Région sur les mobilités à ce jour (15 % du CPER) soit +36 % par rapport à 2015-2020. 2 Mds € sont notamment consacrés au désenclavement routier et ferroviaire. L’enveloppe mobilités de l’Etat pour 2023-2027 est attendue pour 2023 ;
– 3ème marqueur – les solidarités territoriales : 2,6 Mds € de l’Etat et de la Région, à parité. 338 M€ sont notamment consacrés aux investissements en santé, 692 M€ aux territoires de projets.
A l’issue de la signature du CPER, la Présidente de Région et la Première ministre ont visité l’entreprise Surplus Autos implantée à Gaillac, en présence notamment du président du groupe Surplus Recyclage, Laurent Hérail. Spécialisées et particulièrement exemplaires dans le domaine du recyclage de véhicules hors d’usage, les différentes entités du groupe, Surplus Motos, Surplus Industries et Surplus Autos, ont bénéficié du soutien de la Région à hauteur de 1,7 M€ depuis 2019.