Ce mercredi 4 janvier à 11h30, à la Galerie artistique de la Médiathèque, a eu lieu le vernissage de l’expo de peintures « D’ici et d’ailleurs » de 2 artistes-peintres lourdais Pierre Nicolau et Jean-Paul CUQ, en présence du Maire-adjoint à la Culture Sylvie MAZUREK, de la Directrice de la Médiathèque Karine ARISTIN, de la Coordinatrice de l’action culturelle pour le réseau de lecture publique de l’Agglo et Directrice-adjointe de la Médiathèque Nadia SARRES et d’un nombreux public.
Karine ARISTIN : « Bonjour à tous, ça fait chaud au cœur de voir du monde dans cette Galerie et de voir revivre cette salle. Je suis très honorée de recevoir 2 artistes que j’estime beaucoup et pour lesquels j’ai même de l’affection. Chacun a son style de peinture, ce sont 2 personnalités différentes. Il n’y a pas ici toutes leurs oeuvres, bien évidemment, il a fallu choisir, seules celles présentant des paysages urbains ou montagnards, concrets, stylisés ou abstraits ont été retenus après discussion. Discussion aussi sur le titre de l’expo si bien qu’ils m’ont laissé choisir et au vu des toiles j’ai trouvé ce titre « D’ici et d’ailleurs ». Je vais les laisser se présenter. Merci infiniment pour votre présence. »
Jean-Paul CUQ et Pierre NICOLAU se sont exprimés tour à tour pour expliquer comment ils étaient venus à la peinture et expliquer le style et le sujet de leurs œuvres. Ils ont remercié Karine et Nadia et le service communication de l’Agglo, remercié Sylvie Mazurek d’honorer de sa présence cette expo et enfin remercié l’assistance. Ils ont souhaité une bonnée année 2023 à tous et que chacun puisse se rendre à de nombreuses manifestations artistiques.
PIERRE NICOLAU
Né à Lourdes en 1947, il y a effectué sa scolarité, la poursuivant à Tarbes, avant d’embrasser, à 16 ans, d’abord comme apprenti, la carrière de staffeur-sculpteur. Dans le même temps, il suit des cours de dessin et de peinture sous la houlette de François MENGELATTE pour la peinture et Monsieur JOFFRE pour le modelage et la sculpture, à l’école des Arts de Tarbes, de 1964 à 1966.
A la suite de son service militaire, il intégrera l’atelier de staffeur de son père, qu’il reprendra pleinement au décès de celui-ci, en 1971.
Ce métier de staffeur-sculpteur le conduit à développer, en travaillant par dessin, moulage, reproduction le matériau qu’est le plâtre de Paris, une maîtrise et un savoir-faire qui seront salués par l’obtention, en 1986, du prix de lauréat de Meilleur ouvrier de France (sculpture décorative staff et stuc).
En 1988, fort de son expérience dans le domaine de la décoration, Pierre NICOLAU crée un musée à Lourdes qui représente le village de Lourdes au 19ème siècle, dans des scènes de grand format. Au terme de sa carrière professionnelle et profitant de son temps libre, il revient à la peinture, notamment acrylique – ce qui ne fut pas sans douleur au début – mais l’engouement tenace lui permit de persévérer et de coucher sur la toile des thèmes diversifiés, avec une appétence particulière pour la ville de New York, ses volumes et ses verticalités, les couchers de soleils sur ses façades, les ombres et les lumières sur les vitres, ou les pavés de béton qui peuvent paraître fades à tout un chacun mais qui, pour Pierre NICOLAU, représentent une ode à la beauté. Il y a aussi cet esprit un peu chauvin qui le pousse vers les Pyrénées, le Château fort de Lourdes, Gavarnie, le Mont Perdu, nos villages qui sont une constante et jubilatoire source d’inspiration. D’ailleurs, s’il éprouve en tant que peintre amateur une satisfaction à s’inspirer des Maîtres de la peinture, c’est dans le travail original qu’il puise son bonheur d’œuvrer sur la toile.
Pierre NICOLAU a d’ailleurs, très souvent, une sincère pensée pour François MENGELATTE qui fut pour lui un grand peintre et incarna, totalement, le professeur et mentor qui lui donna envie de taquiner la toile.
Il a aussi très souvent à l’esprit la pensée de son père Daniel NICOLAU : un surdoué de la caricature et de la sculpture à qui il doit tout.
JEAN-PAUL CUQ
Jean-Paul CUQ, né le 11 février 1946, est un peintre autodidacte, n’ayant jamais suivi de formation artistique dans ce domaine.
Cela dit, son parcours professionnel montre qu’il ne craint pas de se remettre en question, car après une carrière de 35 ans en tant qu’ingénieur CNAM en informatique de gestion, il se réoriente totalement, passe un CAP en boulangerie et crée le «Fournil de Clovis» à Lourdes où il œuvrera durant 10 ans.
Il s’est essayé, en son temps, à la peinture à l’huile sur de petits formats. Cependant, la matière lui semblait difficile à travailler et il exerçait en dilettante. Pourtant, la période d’immobilisme du covid lui a rendu l’envie de peindre, mais désormais à l’acrylique et sur des formats plus importants.
Du point de vue stylistique, Jean-Paul CUQ n’est pas un adepte du figuratif et privilégie l’interprétation libre des paysages et des natures mortes.
Du reste, ce peintre est doté d’une spécificité dont il fait une «force artistique» : il ne distingue pas toutes les couleurs.
Ainsi, ses toiles se parent de couleurs vives et d’associations chromatiques qui peuvent paraître surprenantes.
Cette originalité confère un dynamisme accru par des formes et des sujets peints de façon schématique réduits à leur plus simple expression, ce qui, notamment, conduit ce peintre à nourrir, de plus en plus, une appétence pour l’abstraction picturale.
Félicitations à ces 2 artistes-peintres lourdais et surtout n’hésitez à aller découvrir leurs toiles qui restent exposées jusqu’au 28 janvier aux heures et jours d’ouverture de la Médiathèque et vous pourrez même profiter d’une Rencontre avec les artistes les jeudis 12 et 26 janvier de 10h30 à 11h30.