Ce samedi 25 mars à 14h30, à la Maison des associations culturelles et artistiques a eu lieu l’Assemblée générale annuelle des « Amis du Musée Pyrénéen », car le Château-fort, en importants travaux, ne pouvait les accueillir cette année. Le président Gérard RAYNAUD a noté qu’il s’agit ici d’un autre lieu historique de Lourdes, l’ancien presbytère, devenu maintenant espace François Mengelatte. C’est ici même que, le 2 mars 1858, Bernadette vint annoncer à l’abbé Peyramale les apparitions de la Vierge dont elle avait été témoin et lui témoigner son message. Etait présente la Conservatrice du Musée Pyrénéen Rachel SUTEAU.
Gérard RAYNAUD a accueilli l’assistance par un mot de bienvenue et n’a pas manqué de remercier le Musée pyrénéen, le département des Hautes-Pyrénées et la Ville de Lourdes. Il a énuméré ensuite la liste des disparus dont les plus illustres ont été ou seront l’objet d’une notice ou d’un article dans leur revue « Pyrénées ».
Puis Gérard RAYNAUD a fait lecture du Rapport moral et d’activité 2022:
« Notre association compte 421 membres, en nette progression depuis plusieurs années.
Nos actions pour l’année 2022 : diverses réunions du Conseil d’administration et du comité de lecture ; Participation aux salons du livre d’Arrens, du Rioumajou, de Bagnères-de-Bigorre, de Pau ; Présence au centenaire de l’Académie Julien Sacaze de Luchon le 1er août 2022 ; Participation aux diverses manifestations du Centenaire du Musée pyrénéen de Lourdes, notamment sous la forme d’une Table ronde portant sur 4 thématiques (La transmission par A. Lasserre-Vergne, la cartographie par B. Gibert, les œuvres artistiques par P. de Bellefon, Les écrits par J.C Sanchez). Cette table ronde a réuni 200 personnes et nous en étions coorganisateurs avec le Musée Pyrénéen et l’association Montagne culture avenir. Cette journée a été l’occasion de nouer ou de raviver les liens avec des familles de pyrénéistes.
– Le 1er février 2022, Conférence de presse à l’occasion de la remise officielle de trois œuvres d’art offertes par l’association, ainsi que d’un herbier de Pierrine Gaston-Sacaze offert à l’association par un de ses membres.
Échanges : un travail de mise à jour des échanges a été effectué avec la bibliothécaire Catherine Bienfait pour éliminer les échanges obsolètes et en instituer de nouveaux. A ce jour nous échangeons notre revue Pyrénées avec 21 publications similaires, en France et en Espagne.
Des livres neuf ont été achetés par l’association selon une liste fournie par la bibliothécaire et les livres reçus en service de presse sont offerts au Musée.
Nous adhérons à l’association « Agora Pyrénées » qui réunit des acteurs économiques, culturels, associatifs et des collectivités pour des actions communes destinées à valoriser notre région et ses productions.
Site internet et réseaux sociaux : notre site est toujours bien visité (en moyenne 160 visites par jour).
Les réseaux (Facebook, Instagram, Twitter) augmentent régulièrement leurs audiences.
Projets pour 2023 :
Participation aux différents Salons pyrénéens qui seront plus nombreux cette année (Arrens, Héas, Saint-Lary, Bagnères-de-Bigorre, Pau, Argelès-Gazost).
Nous participerons toujours à l’enrichissement des collections du Musée par le biais de la commission bipartite Musée – Amis du musée.
Nous comptons participer au salon Pireneo de l’association « Agora Pyrénées » ; ce Salon aura lieu en octobre à Lourdes.
Bilan adopté à l’unanimité moins une abstention.
G. Cazenave a présenté le Bilan financier :
Un léger déficit cette année dû, en partie, à des retards dans l’encaissement des cotisations et des abonnements ; mais pas d’inquiétude car notre trésorerie est encore bonne.
Curieusement et contrairement à nos craintes, le coût de production de chaque numéro de la revue n’a pas augmenté malgré l’inflation que l’on sait : environ 8 000 € par numéro. Le nombre d’abonnés stable permet d’équilibrer le coût de la revue mais la marge de manœuvre se réduit. Il est cependant décidé de ne pas encore augmenter le prix de l’abonnement à la revue et celui de la cotisation à l’association, inchangés depuis de nombreuses années.
Bilan adopté à l’unanimité moins une abstention.
Revue Pyrénées :
Bilan administratif par Gérard RAYNAUD :
Nombre d’abonnés remarquablement stable (+3). 644 abonnés payants pour plus de 700 envois de la revue (échanges, libraires …). Le numéro 289, spécial Centenaire du musée avait été tiré à plus grand nombre ; il s’est bien vendu, notamment au Musée.
Bilan éditorial de Jean-François LABOURIE :
Il porte sur les numéros 290 à 293 : 448 pages dont un tiers de chroniques.
Il est toujours recherché un équilibre entre les articles ayant pour sujet le pyrénéisme, la montagne, la science, l’histoire, la littérature et les arts. Nous nous efforçons de même de nous intéresser aux deux versants de notre cordillère et de l’ouest à l’est.
Nous avons une confortable réserve d’articles à paraître. Le n° 295 d’octobre 2023 sera consacré aux fêtes du Centenaire du musée.
Bilan adopté à l’unanimité.
La vie du Musée par Rachel SUTEAU :
– La Conservatrice du Musée pyrénéen se félicite de la mise en place et du fonctionnement de la commission bipartite Musée – Amis du Musée d’acquisition d’œuvres artistiques.
– Enrichissement des collections en 2022 : tableaux et aquarelles, orographe de Franz Schrader, ancien matériel de secours en montagne (don du PGHM), registres de sommets.
– Il y a une promesse de don au Musée des «planches Ravier» : ces grandes planches, véritables patchworks de textes, croquis et photos sont l’œuvre de Pierre Ravier qui patiemment, au fil des années, a écrit et illustré toute l’histoire des frères Ravier, des plus prestigieuses courses au sorties familiales. Une pépite encore inexplorée !
Fréquentation :
Le musée n’a pas retrouvé sa fréquentation d’avant Covid. Si les mois d’été ont été satisfaisants (égaux à 2019), le reste de l’année est plutôt en baisse. Il y a une diversification du type de visiteurs : plus de touristes et moins de pèlerins. Les Espagnols sont en augmentation (11 à 12 % de la fréquentation). 95 nationalités ont visité le musée en 2022.
Travaux sur les bâtiments :
Ils sont toujours en cours, actuellement sur le «logis du gouverneur» au niveau des toitures. Des archives anciennes (1750 à 1850) ont été retrouvées dans les combles ! Certaines seront sauvables et exploitables.
Chantier des collections :
C’est un énorme travail : mise à jour et récolement des inventaires, nettoyage de surface et conditionnement de toutes les pièces, saisie des inventaires avec photos.
Pour l’instant l’effort est porté sur les plaques de verre positifs et négatifs, les affiches, les estampes, les dessins, les cartes géographiques … De gros fonds de photos sont encore inexploités, certains provenant de pyrénéistes prestigieux…
Projet Scientifique et Culturel :
Il engage le Musée, la Ville de Lourdes, les services de l’état sur les grands axes à développer pour le Musée Pyrénéen.
Le château-fort est le premier objet du musée au cœur duquel sont les collections. Le musée est ouvert aujourd’hui et pour demain. Il doit l’être à toute personne et tous publics (écoles, mobilité réduite …). Déjà, en 1922, Louis Le Bondidier avait une nette idée de l’équilibre écologique et économique du projet qui n’appelait pas à une rentabilité immédiate, mais engageait l’avenir.
Gouvernance :
Dès son début, le Musée appartenait au Touring Club de France et était hébergé au château-fort, propriété de la ville de Lourdes. Après la faillite du TCF, en 1983, la Ville de Lourdes devint propriétaire et gestionnaire du Musée. C’est une grosse charge pour une petite ville de 13 000 habitants qui n’a pas les capacités suffisantes pour le gérer. Il y a donc une demande pour une gouvernance régionale ou même transpyrénéenne. A suivre …
Nous assistons à une professionnalisation croissante du personnel du musée. Grâce au Projet et à la suite de la célébration du centenaire, les postes sont passés de 17 à 22, avec les qualifications requises pour l’accueil des visiteurs et la gestion des collections.
Pour finir le Président s’est réjoui de la nouvelle vitalité du Musée et du vent de renaissance qui souffle, promettant de futures années enthousiasmantes.
On a ensuite levé le verre de l’amitié autour d’amicales discussions.