C’est une bien belle rencontre de plus de 90 béliers de toutes races avec remise de prix par le « Jury des Estives » qui nous a été proposée ce samedi 8 avril à partir de 10 heures, place Pérus, à Argelès-Gazost, avec une restauration que les Jeunes Agriculteurs avaient concoctée pour terminer en beauté cette exposition animée musicalement par les Chanteurs Montagnards Ariélès et par des étals mettant en exergue des produits locaux.
Le temps se prêtait à cette rencontre et chacun s’extasiait sur ces mâles qui, selon les espèces, possèdent des cornes joliment torsadées autour de leurs oreilles et leur donnent l’allure d’un animal qui incarne la force de la nature et qui, par ailleurs, sont réservés à la reproduction.
Généralement l’éleveur de nos Pyrénées « lâche », au milieu de son troupeau, ses béliers à la fin mars, afin que les brebis, dont la gestation dure environ 5 mois, donnent naissance aux agneaux en septembre, c’est à dire à la fin de l’été, quand les troupeaux descendent des estives.
Les agneaux qui, à 3 mois, pèsent environ 40 kg et donnent 20 kg de viande, sont vendus entre 150 et 160 euros.
Les béliers, quant à eux, assurent la reproduction pendant une période de 5 ans et sont, au-delà de cette date, souvent achetés, selon les dires des exposants, par les musulmans qui, pour l’Aïd-El-Kébir, immolent traditionnellement un mouton » entier », un mouton non châtré, c’est-à-dire un bélier.
La laine du mouton ne fait plus recette et selon les éleveurs, 80 à 90 % de la tonte est brûlée car elle ne trouve pas d’acquéreur, même si elle est donnée gratuitement !
Le reste file en Belgique pour y être lavée alors qu’une minime part est travaillée chez nous à Esquièze-Sère, à La Carde, une entreprise artisanale spécialisée dans la fabrication de couvertures et de lainages des Pyrénées.
Et cette matinée s’est terminée autour d’un repas servi par les Jeunes Agriculteurs, dans une bonne humeur évidente, et en toute convivialité.
Bravo à Argelès-Gazost et bravo à son dynamisme !
J.A
