A l’occasion de son déplacement dans les Hautes-Pyrénées ce samedi 29 juillet, dans le cadre de l’arrivée de l’étape du Tour de France Féminin au Tourmalet, la présidente de Région Carole DELGA s’est notamment exprimée au sujet de l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées et de la pérennité de la liaison aérienne vers Paris. La présidente de Région Occitanie a ainsi rappelé le caractère indispensable de cette infrastructure pour le désenclavement de la Bigorre et plus largement de la partie centrale du piémont pyrénéen.
«Je note que le rapport de la Cour des comptes souligne que Pyrénia développe une stratégie économique et industrielle en avance sur son temps. En ce sens, la piste ne sert pas qu’aux avions commerciaux, elle est aussi essentielle au maintien d’une activité économique avec notamment l’industrie aéronautique. Il salue également la gouvernance agile et réactive de l’aéroport et de son Syndicat mixte Pyrénia, en collaboration entre la Région, le Département et l’Agglomération, et confirme la plus-value que cela représente pour le territoire.
Cet aéroport participe directement au désenclavement des Hautes-Pyrénées. En l’absence d’une offre ferroviaire satisfaisante, cette liaison vers Paris est clairement indispensable, en témoigne la reprise de la fréquentation enregistrée depuis la crise de Covid-19. Nous devrions dépasser en 2023 les niveaux de fréquentation de 2019, aussi bien pour la liaison vers Paris que pour l’aéroport dans son ensemble. La Région finance tous les ans le fonctionnement de l’aéroport et de la ligne vers Paris, elle en est même le premier contributeur chaque année pour plus de 3M€, à hauteur de 4,7 M€ en 2022».
Et la présidente de Région de rappeler l’intérêt économique de cet aéroport, «représentant près de 1 700 emplois, des retombées estimées à 125 M€ et un retour fiscal uniquement pour les communes et l’agglomération. Il joue un rôle moteur sur le territoire et même au-delà. C’est cette même volonté de désenclaver le territoire et de soutenir son attractivité qui nous conduit à financer fortement la création de la LGV Toulouse-Bordeaux-Dax. Avec le même volontarisme que pour pérenniser la ligne ferroviaire entre Tarbes et Toulouse, pour laquelle la Région a mobilisé plus de 20 M€. »
Concernant l’aéroport de Pau, Carole DELGA a notamment rappelé les propositions portées par la Région Occitanie pour rapprocher les deux infrastructures. «Je n’accepterai pas que la ligne Tarbes-Paris soit remise en question. Pour autant, nous n’avons pas attendu le rapport de la Cour des comptes pour engager des discussions avec nos voisins palois. Bien sûr, nous devons travailler main dans la main pour identifier des complémentarités entre les dessertes, et générer des économies d’échelle sur le fonctionnement par exemple. J’ai d’ailleurs proposé la création d’une société de gestion commune aux deux aéroports. Nous poursuivrons le travail en ce sens, dans l’intérêt de nos deux territoires et de leurs habitants».