Le samedi 16 septembre à 20h30, une vidéo-conférence a été présentée au Palais des congrès par le Capitaine de Vaisseau Alain BOTTE, ancien pilote de l’aéronavale, en présence du Conseiller municipal délégué aux anciens combattants Jean-Georges CRABARIE.
Cette soirée, organisée par l’association des Anciens Marins des Hautes-Pyrénées présidée par Alain SYLVAIN et la Ville de Lourdes, a montré au public la vie difficile de nos « Chevaliers du Ciel » qui font face avec aux situations les plus périlleuses dans leurs missions au service de la France.
Alain SYLVAIN a remercié la Municipalité, les employés municipaux et Alain BOTTE pour sa venue. Il a rappelé que « La Marine veille ! » et qu’en particulier les militaires de l’aéronavale sont « nos anges gardiens ».
Alain BOTTE a fait l’exposé de sa vie fort mouvementée qui se confond avec sa carrière dans l’aérospatiale dans laquelle il s’est engagé presque par hasard. Il a passé d’abord 8 ans dans au Lycée Prytanée national militaire de La Flèche dans la Sarthe. Après concours il a passé 2 ans à l’école navale de Brest. La 3ème année qui est une année d’application il a passé 8 mois sur le porte-hélicoptère Jeanne d’Arc où il a découvert le monde avec émerveillement. Comme il était très sportif il se voyait faire une carrière de commando-marine et être nageur de combat. Puis on lui a soufflé d’essayer d’être pilote de l’aéronavale. Il obtient son Brevet après 3 ans d’étude.
Et le voilà dans l’aviation embarquée sur les porte-avions Foch et Clémenceau. C’est alors des centaines de catapultage et d’appontage sur un piste de 200 mètres pour des missions de renseignements souvent périlleuses.
Il a dû s’éjecter ou atterrir sur des îles étrangères en urgence ou encore gérer l’explosion de la vitre de son cockpit par des collisions avec des oiseaux (véritables boules de canon quand l’avion vole à 500km/h) ou a eu des problèmes de ravitaillement de kérosène en vol.
4 éjections, 1 crash d’appontage de nuit, 2 collisions avec des oiseaux, 2 problèmes de ravitaillement de kérosène, des survols en rase-motte de zones hostiles ou des lieux abritant des casernes terroristes pour photographier au plus près mais aussi pour échapper aux radars et aux missiles, en mer également en rase-motte au dessus des bateaux russes pendant la guerre froide, il a aussi échappé à des attentats…Un vrai miraculé !
Documents, photos, vidéos ont égayé le récit de cette vie militaire exceptionnelle.
Aujourd’hui Alain BOTTE est bénévole dans une association caritative à Bagnères-de-Bigorre et gère un centre d’accueil, une autre sorte de mission qui lui tient à cœur et qu’il accomplit avec la même « foi ».