Depuis des décennies, Lourdes accueillait 3 Foires aux chevaux, au printemps (le 28 avril), à l’automne (le 18 octobre jour de la Saint Luc), en hiver (le 1er décembre). Avec les changements au niveau de l’agriculture et de l’élevage, la filière équine comme toutes les autres filières agricoles, a subi une crise depuis les années 2010. Déjà de ce fait la Foire hivernale avait été supprimée.
Puis, d’après certains éleveurs, se sont ajoutées depuis 2018 de nombreuses démarches administratives, entre autres, des contrôles sanitaires très stricts qui les ont découragé et ont même découragé les jeunes de s’installer.
Donc, ce 18 octobre au Foirail du Tydos cette Foire aux chevaux n’en portait que la dénomination. Certains, sourire forcé en coin, ont voulu nous faire croire que le matin de bonne heure, les chevaux à peine déchargés du camion avaient été vendus et à 10h à notre arrivée il n’y avait plus donc qu’une dizaine d’équidés : 7 chevaux, 2 mulets, 2 poneys… et 2 vaches bien solitaires. Chacun appréciera cet humour noir !
Comme d’habitude étaient installés des stands de sellerie, de coutellerie, sonnailles, vêtements de chasse ou de bergers, bâtons nature ou sculptés… et bien entendu des stands de restauration, notamment celui des Jeunes Agriculteurs dont les effluves gourmandes attiraient tous les présents (agriculteurs et visiteurs habituels), qui à défaut de foire aux bestiaux, ont pu réveiller leurs papilles, «boire un coup» et bavarder à refaire le monde !
René KAHN
