A l’occasion de l’ouverture de l’Assemblée plénière de la Région Occitanie, qu’elle a présidé ce 16 novembre, Carole DELGA s’est fortement exprimée sur le contexte international, son engagement et celui de sa majorité plurielle, ainsi que sur son action :
«Le 7 octobre 2023, le sud d’Israël a basculé dans l’indicible horreur. Nous venons de vivre le plus important pogrom depuis la seconde guerre mondiale : 1300 morts dont 40 Français, près de 250 otages. Un massacre décidé par le mouvement terroriste islamiste Hamas. A Gaza, la guerre fait des centaines de morts chaque jour, sacrifiés par le Hamas et victimes de la riposte de l’armée israélienne. Nous devons tout faire politiquement et diplomatiquement pour proposer une sortie du conflit, par des pauses humanitaires, la recherche d’un cessez-le-feu et une solution à deux Etats.
En France, nous devons rester unis pour la République. Toutes les forces, attachées aux valeurs républicaines, «Liberté, égalité, fraternité» et son corolaire indispensable la laïcité, doivent agir pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme que le conflit au Proche Orient alimente. Nous avons été les premiers, en Occitanie, à lancer un plan à l’échelle de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, parce que je refuse toute discrimination, que je défends à chacun le droit d’être reconnu et respecté dans sa différence. En France et dans chaque pays du monde, les peuples doivent se voir reconnaître le droit à l’autodétermination et à décider de leur destin.
Pour cela, nous devons agir sans relâche pour combattre tous ceux qui veulent diviser, l’extrême droite et toute forme de fanatisme ou de communautarisme. Nous travaillons pour donner de la dignité aux Français, pour leur donner confiance en l’avenir, pas pour jouer sur les peurs. Nous devons être vigilants sur notre sol commun, nous montrer digne et travailler pour la paix.
En Occitanie, plus qu’ailleurs, nous nous savons les obligés de ces combats. Nous avons vu la République tomber, de l’autre côté des Pyrénées et avons tous, dans nos familles, un enfant, un neveu ou nièce, un cousin, un proche de républicains espagnols réfugiés en France. La République est fragile, nous le savons, et nous devons nous opposer à la moindre petite atteinte. C’est aussi dans une école à Toulouse, alors que nous ne l’aurions jamais imaginé, que trois enfants sont morts parce que juifs, 67 ans après la fin de la guerre. Ce combat, nous devons le mener ardemment, il en va de notre dignité de représentant du peuple.
C’est ce que nous faisons en Occitanie. Nous n’animons pas la peur par de vils instincts électoralistes, nous agissons avec pugnacité pour retisser les liens. Ces liens, ce sont ceux de la mobilité pour aller vers l’autre, celui qui est une richesse, qu’elle que soit son origine ou sa confession. C’est aussi l’éducation, pour donner espoir à notre jeunesse, les armer pour être les citoyens de demain et les ouvrir à l’entreprise, pour leur assurer un avenir choisi. C’est enfin la possibilité de concilier l’écologie avec le pouvoir d’achat des familles. Je refuse les freins sociaux, ainsi la gratuité des transports est un acte fort pour garantir à chacun une possibilité de déplacement. Il est plus facile de jouer sur les peurs, mais moi je tiens à réconcilier les gens et concilier les enjeux. Cela demande un vrai effort, mais avec la gratuité d’usage des cars et trains d’Occitanie pour les jeunes de 12 à 26 ans, nous prouvons que, par le travail, la politique peut changer la vie des gens.»
Carole DELGA a conclu par ces mots : «Nous sommes les artisans de la République, par les mots et par les actes. Nous devons être dans la maîtrise de soi, de nos paroles. L’honneur de la politique est d’être dans l’action, dans le respect du contrat qui nous lie au peuple : servir les citoyens et la République.»