Nadia BAKIRI, Conseillère régionale déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les violences faites aux femmes, représentant la Présidente Carole DELGA, a accueilli ce jeudi 23 novembre plus d’une centaine de jeunes venus participer à un procès fictif contre les violences sexistes et sexuelles. Organisé par la Région Occitanie, dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce faux procès a permis à une dizaine d’experts et expertes d’apporter leurs analyses et d’échanger avec les scolaires.
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes qui a lieu chaque année le 25 novembre, la Région Occitanie a organisé le procès fictif d’une femme accusée de tentative de meurtre sur son conjoint, dont elle dit subir les violences depuis de nombreuses années.
Trois établissements de l’Hérault ont participé à l’événement : le Lycée Jules Ferry de Montpellier, le Lycée Jean-François Champollion de Lattes et le Lycée Auguste Loubatières d’Agde. Neuf jeunes ont été tirés au sort pour être jurés. Après un procès fort en rebondissements, ils ont rendu leur verdict : l’accusée a été déclarée non coupable à l’unanimité. À l’issue de ce faux procès, un temps d’échanges a permis aux lycéens et lycéennes de réagir et de poser leurs nombreuses questions aux parties prenantes.
Cette journée a pu être organisée grâce à la mobilisation et la présence de nombreux partenaires et intervenants :
- Valérie Le Naour – lieutenante-colonelle de la Gendarmerie nationale ;
- Maître Michèle Tisseyre – avocate ;
- Professeur Pierre Costa – association gardoise sur les causes des violences masculines ;
- Choisy Houda – CIDFF 34 (centre des droits des femmes et des familles) ;
- Salomé Laget – CPCA Sud Occitanie (centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales) ;
- Didier Lourdou – association Via Femina Fama ;
- Sophie Collard – association Artemisia ;
- Elsa Labit – Fondation des Femmes ;
- Fanny Rudelle et son équipe – Cie Maison du Théâtre ;
- Gwenaëlle Guerlavais – animatrice.
La Région Occitanie s’engage aussi en tant qu’employeur pour lutter contre les violences en milieu professionnel : plus de 200 agentes et agents de la Région ont assisté au procès fictif en visioconférence. Ils ont aussi été sensibilisés à ce sujet via une présentation du «violentomètre», outil permettant de «mesurer» le degré de violences dans une relation.
«La lutte contre les violences faites aux femmes est un combat qui nous concerne toutes et tous et que nous avons décidé de mener sans relâche en Occitanie. Pour faire évoluer les mentalités et modifier les comportements, la Région se mobilise, notamment auprès de la jeunesse.
Après une représentation couronnée de succès à Toulouse le 8 mars dernier, nous avons organisé pour la première fois à Montpellier un procès fictif pour interpeller et sensibiliser la jeune génération sur les violences sexistes et sexuelles. Au cours de cette journée, juristes, représentants des forces de l’ordre, médecins et membres d’associations spécialisées ont proposé aux élèves une expérience immersive inédite pour leur offrir un regard pluriel sur ces sujets sensibles.
Cette action majeure d’information et de sensibilisation doit permettre à notre jeunesse de mieux comprendre et appréhender les mécanismes complexes qui mènent aux violences conjugales et intrafamiliales, pour ne plus jamais accepter l’inacceptable.» a déclaré Carole DELGA, Présidente de la Région Occitanie.
Une politique régionale volontariste de lutte contre les violences faites aux femmes
En 2017, la Région Occitanie s’est dotée d’un plan d’actions dédié à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Dans ce cadre, un appel à projets est lancé chaque année pour soutenir les initiatives innovantes en lien avec cette thématique. Depuis 2017, la Région a ainsi soutenu à hauteur de 750 000€ des actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en Occitanie.
Via le dispositif «Génération Egalité», la Région Occitanie mène également dans les lycées et écoles de la deuxième chance une action d’information et de sensibilisation sur l’égalité entre les filles et les garçons et sur les violences sexistes et sexuelles. Depuis 2017, plus de 220 000 jeunes ont déjà pu en bénéficier.
Le 16 novembre dernier, réunis en Assemblée plénière, les élus régionaux ont adopté la résolution «Safe place 4 women». Initiée au niveau européen, elle vise à encourager les pouvoirs publics et les collectivités locales à renforcer leurs actions pour garantir la sécurité de toutes et créer des espaces sûrs pour les femmes et les filles.