Lourdes : Table ronde interreligieuse lors du Festival de la Beauté

Ce samedi 18 novembre à 11h, au Palais des congrès, lors du Festival de la Beauté organisé par la Diaconie, a été programmée une Table ronde interreligieuse ayant pour thème « La lumière brille dans les ténèbres, comment interprétez vous cela ? »

Avec Thierry LAVIT Maire de Lourdes, Mgr PERRIER Evêque émérite de Tarbes Lourdes, Georges ASHKOV Archiprêtre orthodoxe, Michel PENHARD cadre de santé, Maya-Arriz TAMZA écrivain soufi berbère. A noter la présence d’Anne FACERIAS Présidente nationale de La Diaconie de la Beauté et du Maire-adjoint à la Culture Sylvie MAZUREK.

De la symbolique de l’ombre et la lumière il en fut beaucoup question. Et Mgr Perrier, de rappeler que le « cachot » de Bernadette, lieu d’obscurité, signe de déchéance et ombre de déshonneur, n’en avait pas moins permis à cette famille de rester unie dans la prière. De même : n’est-ce pas de la grotte de Massabielle (caverne obscure) qu’a jaillit la source limpide et lumineuse.

Le soufi Maya-Arriz TAMZA a rappelé, dans quelques contes traditionnels, que nul ne pouvait voir la lumière de Dieu sans mourir : « Nous autres, musulmans, nous avons une très grande vénération pour la Vierge Marie. Afin de lui permettre de vivre et de donner la vie, n’est-ce pas l’Esprit-Saint qui l’a couverte de son ombre ? »

Le père Georges ASKOV a dénoncé la tentation, un peu trop facile selon lui, d’assimiler l’ombre à l’Enfer et la lumière au Paradis : « Dieu est le jugement suprême, mais il est aussi la suprême miséricorde ! »

Le cadre de santé Michel PENHARD a témoigné de la maladie de Parkinson dont il est atteint, il est passé de la lumière à l’ombre. « Une vie, cela passe tellement vite !…Il faut savoir tout pardonner. »

Sylvie MAZUREK a rappelé la notion de clair-obscur dans l’art : comprendre que la part d’ombre de quelqu’un peut participer à la part de lumière de son interlocuteur : « Nous accueillons vingt-sept communautés à Lourdes, et donc autant de cultures différentes…D’où l’intérêt et la nécessité d’en faire une richesse ! »

Thierry LAVIT s’en est tenu à des propos républicains, en prônant la défense d’une laïcité soumise à rude épreuve depuis ces derniers temps, a évoqué la loi de 1905. « Dans le contexte de mixage de populations auquel nous sommes confrontés, notre ville mondialement connue a l’obligation d’être porteuse d’apaisement. »