Communiqué de la FCPE 65 : « M. ATTAL veut mettre la jeunesse au pas, M. MACRON veut embrigader les jeunes.
Suite aux dernières annonces du ministre de l’Éducation Nationale et du président de la République, la FCPE 65 s’inquiète d’entendre un discours réactionnaire de la politique éducative.
Après les résultats de PISA ( programme international pour le suivi des acquis des élèves ), (8000 élèves tirés au sort sur 355 établissements ), G. ATTAL, en oubliant l’effet post Covid, a présenté le 5 décembre les mesures du «choc des savoirs» destinées à «élever le niveau des élèves».
Redoublement forcé, renforcer l’autorité de l’enseignant, groupe de niveau en français et en math, transformation du diplôme national du brevet (D.N.B) en examen d’entrée au lycée et port de l’uniforme.
La FCPE 65 dénonce ce retour à l’école d’autrefois. C’est vouloir rendre les élèves scolairement fragiles responsables de leurs difficultés en multipliant les dispositifs destinés à les mettre de côté et à leur faire «rattraper le niveau» plutôt que de trouver des moyens pour les faire réussir avec les autres.
Le redoublement est vu comme un outil pour restaurer l’autorité des enseignants. Or il n’a jamais été prouvé
qu’il portait ses fruits pour la réussite de l’élève en échec. (https://www.cnesco.fr/redoublement/effets-du-redoublement-et-croyances/)
Alors que le taux d’encadrement des élèves français est un des pires de l’O.C.D.E, la mise en place d’effectif réduit dès le plus jeune âge comme dans les zones d’éducation prioritaire, le renforcement des équipes du R.A.S.E.D (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficultés) pourraient répondre aux besoins de tous les élèves. Ou bien remettre en place le dispositif «plus de maîtres que de classes».
Concernant les groupes de niveau en français et maths au collège, ils sont stigmatisants et inefficaces pour les élèves en difficulté. Ils risquent de cloisonner les plus faibles avec les plus faibles alors que le rapport PISA décrit leurs effets délétères.
Après l’interdiction de l’Abaya en septembre 2023, M. ATTAL veut instaurer l’uniforme à l’école.
La FCPE 65 dénonce cette mesure d’extrême-droitisation de la politique éducative. Pour améliorer le climat scolaire et combattre les inégalités, le service public de l’éducation a besoin de moyens.
L’argent public doit être utilisé pour lutter contre les inégalités sociales, pour lutter contre les harcèlements scolaires et pour la reconversion écologique du bâti scolaire, pas pour caporaliser les élèves.
Réarmement civique de la jeunesse
Suite aux vœux de fin d’année du président de la République, ce dernier a évoqué «un réarmement civique» de
la jeunesse.
Dans un contexte international où la guerre continue malheureusement de régner, nous sommes assez choqués par ces propos militarisés. M. MACRON veut-il embrigader la jeunesse en imposant de façon sournoise le service national universel (S.N.U) ?
Depuis sa création en 2019 sous forme du volontariat, le S.N.U a été fort heureusement un échec.
Mais face à ce constat de rejet de la part de la jeunesse de cette «colonie de vacances en treillis», M. ATTAL et
MACRON veulent le rendre obligatoire pour les jeunes de 15 à 17 ans (élèves de seconde ou 1ère Bac
Pro) : soit par un séjour de cohésion sur le temps des vacances ou «sur le temps scolaire dans le cadre d’un projet pédagogique de classe» au sein d’une classe d’engagement.
Pour la FCPE 65, cette démarche de rendre le S.N.U obligatoire serait un élément de la transformation de l’école
en un processus de soumission de la jeunesse, de prometteur de l’armée et de militarisation de l’enseignement.
Ce budget de 160 millions délivré au S.N.U pris sur celui de l’éducation nationale devrait à nos yeux de parents
d’élèves financé des classes de découverte, rendre la culture accessible aux plus grands nombres d’élèves, de
favoriser les initiatives et les dispositifs permettant la mobilité des jeunes en Europe et à travers le Monde.
Pour la FCPE 65, il appartient en premier lieu à l’école publique de faire vivre au quotidien les valeurs de la République et que c’est à l’État de lui en donner les moyens. L’Éducation Nationale ne doit pas devenir
l’antichambre de l’Armée.
Pour conclure, la FCPE 65 conteste donc le traitement superficiel des maux de l’école sans s’attaquer aux racines profondes.
La FCPE 65 demande la réduction significative des effectifs par classe, la prise en compte des élèves à besoins éducatifs particuliers, des formations pour les enseignants afin de mieux gérer les classes à niveaux hétérogènes et la création massive sur 5 ans de postes d’enseignants, tout en revalorisant fortement leur métier, dans toutes les matières permettant la mise en place de groupe de remédiation par besoin afin de bâtir une nouvelle école publique.
En ce début d’année, l’inspection va «dessine » la future carte scolaire avec des fermetures ou ouvertures de classe. Nous demandons aux parents d’être très vigilants sur les futures annonces faites par l’inspection voir les maires. Nous demandons aux familles de nous alerter en cas de projet de fermeture.
L’école doit répondre aux besoins des enfants et non être une variable d’ajustement comptable !
Pour information, en 2023, dans un projet d’expérimentation du territoire éducatif rural, une nouvelle école de deux classes a été créée au sein du collège de Maubourguet : 3 adultes (1 directeur et 2 enseignants ) pour accueillir 26 élèves (CM1 et CM2). Les conditions d’enseignement doivent être idéales !
Pour une nécessité d’égalité de traitement entre les écoles des Hautes Pyrénées, demandons à notre DSDEN 65 ,
Mme Miquel-Val, le même ration 1 adulte pour 9 enfants pour l’ensemble des écoles des Hautes Pyrénées.
La FCPE 65 adresse aux parents d’élèves et à leurs enfants ses meilleurs vœux pour 2014, santé , réussite scolaire et émancipation dans un monde plus juste à bâtir ensemble.
Parents d’élèves, rejoignez nous pour défendre les droits de vos enfants, pour climat scolaire bienveillant et serein. »
Pour le CDPE 65
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