Communiqué Ville de Lourdes : « Victimes du réchauffement climatique, beaucoup d’essences d’arbres souffrent. La sécheresse et les insectes ravageurs comme les scolytes fragilisent leurs systèmes immunitaires les conduisant à une
dégénérescence certaine et très souvent constatée. Il n’y a qu’à lever les yeux vers le Pic du Jer pour le vérifier. D’autres sont en fin de vie et menacent de s’effondrer comme c’est le cas avec le charme carpinus du parvis de la mairie. Les services de la Ville veillent, soignent et agissent avec persévérance et efficacité.
Attentive à son patrimoine végétal, la Ville de Lourdes, en collaboration avec l’ONF pour ce qui concerne la forêt, mène un programme de gestion des ressources et de prévention, assorti d’études et de diagnostics réalisés régulièrement par le service municipal des Espaces verts en partenariat avec des sociétés privées.
Objectif : savoir quand et comment intervenir pour sécuriser les espaces publics et préserver les arbres sains non encore colonisés par les scolytes. Plusieurs coupes sont ainsi prochainement programmées sur le parvis de l’Hôtel de Ville (arbre en fin de vie), le parking du golf (scolytes), le boulevard du Lapacca (scolytes), … une surveillance particulière est également portée au versant ouest du Pic du Jer particulièrement fragilisé en raison de son exposition en plein soleil une grande partie de la journée.
Les effets des sécheresses de ces dernières années
Depuis 2016, les sécheresses successives provoquent un stress hydrique important ressent essentiellement par les grands arbres. En fonction des cas, le manque d’eau peut causer la mort des arbres, ou les rendre vulnérables. Affaiblis, ils subissent aussi les attaques massives d’insectes ravageurs dont la prolifération est favorisée par les températures élevées.
En 2023, l’ONF a identifié près de 500 arbres contaminés par les scolytes. Les scolytes sont de petits insectes xylophages. En temps normal ce sont des insectes utiles pour la régénération forestière, car ils se nourrissent généralement de bois mort dont ils accélèrent la décomposition. Cependant, dans certaines conditions, ils s’attaquent aux arbres sur pied ; soit parce que les populations de scolytes sont trop importantes pour ne se contenter que du bois mort, soit parce que les arbres sont affaiblis. En creusant des galeries sous l’écorce, ces insectes ravageurs coupent la circulation de la sève et provoquent la mort prématurée des arbres.
Lutter contre les scolytes et préserver la biodiversité
Pour lutter contre la prolifération de cet insecte et sécuriser les usagers vis-à-vis des dangers que représente la chute des arbres malades, il est nécessaire de retirer les arbres colonisés et de les évacuer des zones où ils sont présents. L’objectif étant de sécuriser les usagers qui se promènent à proximité et de préserver les peuplements encore sains.
La fin de vie du charme (carpinus) de la mairie
L’arbre est un organisme vivant complexe, qui naît, pousse, se développe et grandit, se reproduit, puis meurt. Le charme du parvis de la mairie a passé la fleur de l’âge et se dirige vers une régression et une mort prochaine. La Ville a accompagné cet arbre dans sa fin de vie par des tailles successives qui lui ont permis de concentrer ses forces. Aujourd’hui, il risque de devenir menaçant pour la sécurité de tous. Il va donc être retiré et remplacé très prochainement par un olivier. En juin 2021, un premier diagnostic effectué par l’ONF, avait fait apparaître de «nombreuses faiblesses avec des risques de dégradation et de rupture». À l’époque le rapport préconisait de supprimer les branches mortes. Ce qui avait été fait. En décembre 2023, la nouvelle expertise réalisée a souligné la «forte altération des sujets physiologiquement et mécaniquement pour le maintien de la mise en place».
Un travail opéré sur la sélection des arbres à replanter
Les services de la Ville travaillent déjà sur les espèces à privilégier pour résister aux conditions climatiques extrêmes qui ne vont pas manquer de s’intensifier. Ils vont par exemple remplacer le charme de la mairie, actuellement en fin de vie, par un olivier. Cette espèce dispose d’un système racinaire peu développé et d’une résistance au froid et à la sécheresse qui n’est plus à prouver.
Depuis ces dernières années, les commandes du service des Espaces verts privilégient les espèces résistantes et font fi des résineux qui appartiennent aujourd’hui au passé. En 2023, les jardiniers de la Ville avaient privilégié les fruitiers pour agrémenter le quai Saint Jean qui bénéficie actuellement d’un réaménagement. Ce mode opératoire va continuer. »