Le vendredi 1ᵉʳ mars, les élèves de CE2 des classes de Mesdames Fernandes et Roussel de l’école primaire Honoré Auzon ont pris part à une initiative de reboisement dans la forêt de Subercarrère. Cette opération s’inscrit dans la lignée du projet pédagogique entre l’ONF et l’école.
Sous le regard attentif du Maire Thierry LAVIT, de la Maire-adjointe à la Transition écologique Cécile PREVOST, ainsi que de deux techniciens de l’Office National des Forêts (ONF) Maxime ANQUETIL et Julien RONDEAU, de l’initiateur du musée de l’Invisible à Lamarque-Pontacq Pascal PIQUE et Vanessa GARCIA PEREZ de Pépinière Environnement de Serres-Castet, les enfants ont bénéficié d’une expérience pédagogique enrichissante.
Avant la plantation, les élèves ont eu l’opportunité d’interagir avec les techniciens de l’ONF, posant des questions et échangeant sur les techniques respectueuses de l’environnement. Par la suite, munis de bêches, ils ont planté près d’une centaine d’arbres sur cette zone prévue pour en accueillir trois mille, essentiellement des chênes sessiles, mais aussi des érables et des charmes.
Le Maire a tenu à saluer l’engagement des enfants, soulignant que « voir des enfants planter des arbres est symbolique, car c’est vous qui prendrez la relève après nous. N’oubliez pas ce geste, car dans quelques années, vous le transmettrez à vos propres enfants. Bravo !
Le scolyte et le réchauffement climatique au cœur des enjeux
Cette parcelle de la forêt de Subercarrère a été ravagée par le scolyte, entraînant la disparition des épicéas qui la peuplaient autrefois. Le réchauffement climatique est également pointé du doigt.
Depuis 2016, les sécheresses successives provoquent un stress hydrique important ressenti essentiellement par les grands arbres, encore plus par des essences moins adaptées au changement climatique comme le chêne rouge, l’épicéa commun ou l’épicéa de Sitka.
Au cours de l’année 2021, l’ONF a identifié en forêt de Subercarrère des parcelles de faible valeur économique, des parcelles en souffrance, des parcelles dont les peuplements dépérissent pour raisons sanitaires. En particulier, l’attaque des peuplements d’épicéas par le scolyte, un insecte xylophage qui en creusant des galeries coupe la circulation de la sève et provoque une mort prématurée des arbres touchés.
Les chênes sessiles plantés sont d’origine locale, provenant de glands des forêts du bassin tarbais, et ont été préalablement mis en culture chez un pépiniériste partenaire. Pour dissuader les cerfs, grands consommateurs de chêne, de la suif de mouton est utilisée en pulvérisation, privilégiant ainsi une approche répulsive naturelle.
Cette journée de plantation a représenté un moment significatif à la fois pour la forêt et pour les enfants, qui ont été captivés par cette expérience éducative enrichissante.
Le reste de cette zone sera planté par Pépinière Environnement, une entreprise d’insertion qui offre une perspective positive depuis plus de vingt ans aux personnes en difficulté sociale ou professionnelle. Cette action est soutenue par l’État dans le cadre du Plan de relance.