Lourdes : un Budget 2024 adopté à l’unanimité lors du Conseil municipal

Ce mardi 9 avril se tenait au Palais des Congrès le troisième Conseil municipal de cette année et, force est de constater, que l’équipe municipale qui se trouve actuellement aux manettes draine vers elle ses anciens opposants puisqu’il est à remarquer que le Budget Primitif 2024 a été voté à l’unanimité alors que cet exercice permet généralement de recréer une ligne de fracture entre majorité et opposition et éventuellement de définir les contours de futurs combats électoraux.

Thierry LAVIT souligna au cours de l’examen de ce Budget Primitif, « qu’il est réaliste, respectueux des efforts engagés par les agents de la collectivité, mais aussi que c’est un budget de combat car il fixe une trajectoire sincère visant à récupérer de la capacité d’auto-financement tout en maintenant un niveau d’investissement conséquent et ambitieux. »

Et le Maire de préciser encore que la poursuite du désendettement était toujours à l’ordre du jour, puisque « en fin d’année nous serons, en ce qui concerne la dette, aux alentours de 1300 euros par habitant alors que lorsque nous sommes arrivés en responsabilité nous étions à 2133 euros par habitant tout en indiquant, en sus, qu’il n’y a pas eu d’augmentation des impôts. »

Dès lors il ne restait plus qu’à tracer les grandes lignes de ce Budget.

Il s’équilibre donc à la somme de 47 259 350 euros avec 10 903 070 euros en section d’investissement et 36 356 280 euros en section de fonctionnement.

On notera que la section Fonctionnement est en augmentation de 2 % par rapport au BP de 2023 tandis que la section Investissement est en baisse de 19,7 % par rapport à l’année dernière.

Il faut savoir que la section de Fonctionnement regroupe toutes les dépenses nécessaires à la bonne marche des services de la Ville par exemple les dépenses qui reviennent régulièrement chaque année. Il s’agit principalement des postes suivants : charges de personnel, achats de fournitures, électricité, téléphone, missions et réceptions, transport de biens et de personnes, aide sociale, syndicats intercommunaux, intérêts des emprunts, frais financiers, dotations aux amortissements et aux provisions, indemnités des élus…)

Pour les dépenses d’investissement : il s’agit principalement de l’achat de biens et de matériels durables, de la construction ou l’aménagement de bâtiments, de travaux d’infrastructure…

Ce Budget Primitif a donc été voté sans anicroches puisque adopté à l’unanimité même si monsieur PERETTO, l’unique représentant de l’Opposition lors de ce Conseil municipal, a tenu à faire préciser les causes qui expliquent l’augmentation des Charges de personnel qui se situent à 14 000 000 euros.

Le Maire lui résuma la situation en expliquant que « deux hausses successives de 1,8 % du SMIG, en lien avec l’inflation, ont eu lieu au premier janvier et au premier mai 2023, impactant de la sorte, la valeur de l’indice de traitement de la fonction publique, tout en ajoutant, qu’une progression indiciaire a également été appliquée au 1er juillet 2023 sur les indices de rémunération les plus bas. Ces évolutions réglementaires, qui  impactent toutes les communes, sont au bénéfice des agents. »

Il profita de l’intervention de Sylvain PERETTO relative à ces charges de personnel pour indiquer, en sus, « qu’au 1er mars 2023, il y avait 296 agents sur le TTE (Tableau Théorique des Effectifs) et que, un an après , il y a toujours 296 agents et donc, pas un agent en plus. L’impact sur les charges salariales est donc lié aux dispositions réglementaires que les Collectivités doivent assumer et que nous assumons comme une forme de la revalorisation du pouvoir d’achat de nos agents. »

En termes de fiscalité , la valeur des bases d’imposition fixées par l’État sur les Propriétés Bâties et non Bâties ainsi que celles relatives à la Taxe d’habitation sur les résidences secondaires augmentent globalement de 0,79 %, en se dispatchant comme suit : Foncier bâti : + 3,06, Foncier non bâti : +10,95 %, Habitation : – 13,42 %;

Il est à souligner qu’en ce qui concerne la fixation des taux qui sont déterminés par la Ville, ils restent inchangés.

Pour conclure, on évoquera une nouvelle question que souleva toujours Sylvain PERETTO concernant le Pont Peyramale car il semblait inquiet sur le coût total des études menées, face à la non avancée de la construction promise.

Le Maire, pour expliquer la marche lente de ce projet, émit cette réflexion en préambule : « La politique n’est pas l’art de faire des projets… mais de s’adapter à ce qu’on ne peut plus faire parfois, au regard des contraintes financières et notamment des surprises » évoquant ainsi, le surcoût du projet suite, entre autres, au déclenchement de la Guerre en Ukraine et l’obligation pour lui de respecter une enveloppe fermée que lui impose le Comité des financeurs.

Reste à l’heure actuelle que « ce projet bénéficie d’une étude nouvelle, que le programme a été présenté également au Comité des financeurs, puisque cette opération relève du PAL, et qu’enfin le 28 mai, nous aurons une réponse par rapport au nouveau marché qui est une Conception/réalisation, tout en espérant esthétiser cet endroit si l’enveloppe, bien évidemment, le permet. »

J.A.