Ce dimanche 28 avril a eu lieu la Journée d’Hommage aux Déportés Internés et Résistants Patriotes.
Elle a débuté à 9h30, rue des Martyrs de la Déportation où se trouve la plaque commémorative, en présence du Maire Thierry LAVIT, de la Présidente locale et départementale des Déportés Carmen FONTAINE, de Présidents d’associations patriotiques et de Porte-drapeaux. Après la Sonnerie aux Morts, tous ont entonné l’Hymne National, suivi d’un dépôt de gerbe par la Présidente et le Maire et de la Minute de silence, empreinte d’une grande émotion.
Puis à 10h, aux Monument aux Morts a eu lieu la cérémonie officielle présidée par le Maire Thierry Lavit (le Sous-préfet d’Argelès-Gazost Fabien TULEU était excusé), en présence du 1er Adjoint Philippe ERNANDEZ, du Conseiller municipal aux Anciens Combattants Jean-Georges CRABARIE, de quelques élus municipaux, de la Conseillère départementale de Lourdes 1 Evelyne LABORDE, des Présidents des Associations patriotiques et de leur Porte-drapeaux, des représentants de la Police nationale, de la Gendarmerie, du Recteur du Sanctuaire Michel DAUBANES et du public.
La cérémonie a débuté par l’allocution du Maire suivie de la lecture du Message national 2024 des associations de déportés par Carmen FONTAINE, suivie de la diffusion du très beau « Chant des Marais ». Ensuite 4 gerbes ont été déposées, suivies de la Sonnerie aux morts, de la Minute de silence et de l’Hymne national.
Puis les Autorités ont salué les Porte-drapeaux, les Président(e)s des Associations patriotiques et les élu(e)s, mettant ainsi fin à cette cérémonie fort émouvante qui rend hommage aux déportés de France (plus de 150 000 personnes) dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Sous le diaporama-photos les différentes allocutions :
Discours Journée nationale du Souvenir des Victimes et des héros de la déportation du Dimanche 28 avril 2024 à 10h Place Peyramale lu par le Maire Thierry LAVIT
« Je voudrais d’abord excuser Monsieur le Sous-préfet, Madame la Conseillère départementales, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les représentants des Associations patriotiques… Chers Lourdaises et chers Lourdais
Nous sommes réunis pour rendre hommage à l’ensemble des victimes et des héros de la Déportation de la Seconde Guerre mondiale.
En cette année du 80ème anniversaire de la Libération, alors que la France entière célèbre aux 4 coins du territoire les événements marquants de 1944, il est nécessaire de se rappeler que plus de 150 000 personnes ont été déportées au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Parmi eux, près de 75 000 juifs et tziganes, mais aussi des résistants et membres de partis politiques, tous ces civils feront l’objet de mesures de répression et de persécution au cours de ces longues années d’Occupation.
Au total, plus de 100 000 déportés partis de France ne reviendront jamais.
Suite à la libération des camps, puis le retour des premiers survivants, le monde entier mesure l’ampleur de la Déportation et de son horreur.
Le samedi 24 août 2024, nous célébrerons la Libération de la ville de Lourdes.
Nous rendrons hommage aux Résistantes et Résistants qui ont œuvré pour la Liberté et la Paix ; dont certaines sont restées dans l’ombre.
Nous mettrons en lumière leurs actions et honorerons leur mémoire.
Mesdames et Messieurs, j’espère vous retrouver nombreux lors de cette commémoration anniversaire des 80 ans de la Libération de Lourdes.
Vive Lourdes, vive la République et vive la France !«
Message pour LA JOURNÉE NATIONALE DU SOUVENIR DES VICTIMES ET HEROS DE LA DEPORTATION dimanche 28 Avril 2024 lu par Mme Carmen Fontaine, Présidente de l’Association Départementale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes des Hautes Pyrénées (ADIRP)
« En cette journée nationale du souvenir, commémorer la tragédie humaine que fut la déportation, c’est d’abord rappeler l’horreur et la barbarie des systèmes concentrationnaire et génocidaire nazis. C’est se souvenir de l’extermination par le régime nazi d’une partie de l’humanité, ciblant les Juifs et les Tsiganes de tous âges; c’est se souvenir également de la déportation de femmes, d’hommes et parfois d’enfants, considérés comme ennemis du Reich ou indésirables, dans des camps où règnent l’exploitation par le travail, la terreur et la détresse la plus extrême.
En 1944, il y a 80 ans, en France occupée, alors que l’Allemagne subit d’importants revers militaires, partent les 14 derniers convois de déportation génocidaire. En mai et juillet, des femmes et des enfants de prisonniers de guerre juifs détenus en Allemagne sont envoyés comme otages au camp de Bergen-Belsen.
Cette année-là aussi, en France, la lutte contre la Résistance et les maquis devient prioritaire pour l’ennemi. Près de 45 000 hommes et femmes sont déportés de France et plusieurs milliers de ressortissants français, arrêtés sur le territoire du Reich pour rébellion ou actes hostiles, sont envoyés à leur tour dans les camps de concentration.
Victimes des derniers soubresauts d’un Reich à l’agonie mais encore capable des pires atrocités, les détenus vivants et morts sont entassés dans les camps où, malgré tout, la résistance clandestine s’organise pour contrecarrer les sinistres projets nazis.
Cet hommage intervient dans une période à nouveau chaotique où les désordres du monde menacent la démocratie et engendrent la souffrance de populations civiles innocentes.
Restons mobilisés contre le fanatisme, contre la résurgence des idéologies de haine et d’exclusion et unissons dans un même hommage tous ces êtres humains dont les vies furent broyées en raison de leur résistance, de leur croyance, de leur origine ou de leur orientation sexuelle, au nom d’un régime raciste, expansionniste et dominateur.
Plus que jamais, notre combat est celui de la liberté et de la paix. »
Ce message a été rédigé conjointement par :
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus – Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (UNADIF – FNDIR)
Avec le concours des Associations de mémoire des camps