Ce mardi 28 mai à 18h30, dans les locaux de la CCI, a été donnée une Conférence remarquable et remarquée intitulée « Les métamorphoses françaises » par Jérôme FOURQUET.
En effet la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées avait convié en partenariat avec la CCI de Tarbes ce politologue Directeur du département «Opinion et stratégies d’entreprise» de l’Institut français d’opinion publique (IFOP).
Jérôme FOURQUET est bien connu du public, invité régulier des médias français en tant que fin spécialiste de la société française.
Aussi n’est-il pas étonnant qu’il est fait salle comble et il aurait presque fallu pousser les murs par accueillir les personnes qui s’étaient inscrites plus de 300 alors que cette salle peut en accueillir 270, heureusement une deuxième salle reliée par écran vidéo a permis de satisfaire tout le monde : nombreux élus, nombreux chefs d’entreprise de tous horizons, étudiants…
Après un mot des Présidents Gérard Trémège et François-Xavier Brunet, Jérôme FOURQUET a présenté avec brio les « Métamorphoses françaises » (et non parfois sans quelques traits d’humour).
Il a suivi un plan précis : ainsi ces métamorphoses de la société française ont conduit d’un passage d’une économie de la production à une économie de la consommation, du tourisme et de la logistique. Mais aussi à la perte de la centralité du travail, à un étalement urbain et inégale dynamique démographique régionale avec une installation des français aux alentours des grandes métropoles et aussi une grande popularité d’installation vers ce qu’il a appelé « une course à la mer ». Enfin, Jérôme FOURQUET a évoqué la « démoyennisation », soit l’érosion de la classe moyenne par ses deux bouts, ce qui questionne quant à la cohésion sociale de notre pays.
Depuis le milieu des années 1980, notre société s’est donc métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l’univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l’image et des loisirs.
Il a donné aussi des exemples concrets. En 1992, comme un symbole, alors que l’usine Renault Billancourt, qui comptait encore 4 000 employés, fermait, Eurodisney ouvrait ses portes : « Aujourd’hui, Eurodisney est la première destination touristique d’Europe et le plus gros employeur monosite de France. Eurodisney est aujourd’hui une véritable locomotive économique. »
Et par exemple encore les Français visitent plus le Zoo de Bauval que le château de Chambord.
Les Français sont aussi préoccupés par le pouvoir d’acheter et si auparavant ils adoraient acheter dans toutes sortes d’hypermarchés dont le nombre a explosé de 1980 à 2020, ils se précipitent aujourd’hui, pour garder ce pouvoir, dans des enseignes comme Action ou LD qui se positionnent sur des prix bas.
Cette soirée fut donc l’occasion d’une photographie de notre société qui a permis de nous éclairer en mettant à la portée de tous, de fines analyses complexes.
Une séance de dédicace et un cocktail offert par la CATLP a conclu cette soirée.
